fiodor dream dog



KIDSAREDEAD / PARTIE I : Band From The Past


Après un jeu de ping-pong vidéo plutôt réussi où les harmonies vocales des Beach Boys avaient été comparées à un programme révolutionnaire, où l’usage excessif de la gamme pentatonique avait été questionné, et le mot « radio » répété, façon Buggles, Polnareff ou encore Hackamore Brick, Kidsaredead revient sur la genèse de son projet, sur sa contrée natale, ses nostalgies et son besoin de complexité.

Nous aimerions tordre le cou à la bienséance et avec indiscrétion te demander ton âge. Tu as déjà une longue carrière, tu sembles avoir démarré très jeune (ou alors il y a très longtemps). Pourtant, ta musique semble dégager une certaine candeur, une certaine naïveté. C’est l’effet premier disque personnel ? L’euphorie de livrer son propre travail au public ?

J’ai commencé le piano très jeune à l’âge de cinq ans. Et la guitare au collège pour draguer les filles. C’est une bonne motivation mais les résultats laissent à désirer. J’ai été au conservatoire jusque l’âge de quinze ans, ensuite j’étais obsédé par « désapprendre ce que j’avais appris », je crois que c’est une phrase que j’ai lu dans une interview de je-ne-sais-plus-qui dans les inrocks à l’époque. Aujourd’hui je suis au contraire en quête de plus de technicité dans mon jeu et je regrette un peu d’avoir renoncé trop tôt à une discipline de travail de l’instrument. Je voudrais être un guitar hero comme Yaya Herman Dune ou Stephen Malkmus. Mais bon, je me suis aussi égaré entre plusieurs instruments. Je suis content d’avoir plusieurs cordes à mon arc et de pouvoir changer de rôle dans un groupe.

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Subjective / La compil !


sub5ANS

Subjective fêtait récemment ses 5 ans d’existence. 5 ans, 42 obsessions pop, plus de 80 concerts dans le cadre des soirées SUBJECTIVE LIVE !

Pendant ces 5 ans une vingtaine de personnes se sont activées pour faire tourner la machine ; vidéastes, photographes, rédacteurs, régisseurs, programmateurs, graphistes, chargés de com….

Mais surtout, Subjective a réussi a fidéliser ses lecteurs en nageant à contre courant de la mode du zapping. Lorsque Subjective présente un focus, elle s’y attarde, ne survole pas et s’attache à proposer un contenu éditorial original et fouillé.

Pour ses 5 ans, Subjective voulait – comme on dit – marquer le coup. L’équipe s’est creusé les méninges, a concentré son souffle vital et son énergie la plus pure. Le résultat, une compilation – SUBJECTIVE 5 ANS ! – qui rassemble 19 de nos obsessions pour plus d’une heure de bonheur incommensurable et de douces jouissances auditives.

Fière comme jamais, Subjective ajoutera le 23 décembre un cadeau de plus aux pieds du sapin de ses lecteurs. Quelques heures avant le passage de l’illustre personnage à barbe blanche, Subjective proposera en téléchargement libre cette compilation qui rassemble le meilleur de 5 années d’obsessions musicales, réalisée grâce au soutien de groupes et musiciens à nos yeux emblématiques de la « touche » Subjective.

Au menu : Isaac Delusion, Night Riders, Hard Working Boss, Loki Strafish, Fiodor dream Dog, In The Canopy, La Féline, Wolves & Moons, et gardons les autres noms pour la surprise !

Bonnes fêtes à tous, et longue vie à Subjective !



FIODOR DREAM DOG / SUNNIGHT


C’était il y a un an et demi et quelques poussières de temps, Fiodor Dream Dog nous obsédait. Elle nous obsédait, nous relatait d’étranges songes où la grand-tante de sa mère – qui fut un temps amante de Dostoïevski – la confondait avec un chien, au Liban. Ni plus, ni moins.

Et depuis, tant de choses. Je sais très bien, je le sens, vous aimeriez savoir comment se porte la grand-tante. Le Liban, bien sûr. En savoir plus sur ce chien. Mais chaque chose en son temps. Aujourd’hui, c’est le présent qui nous intéresse. Et le présent pour Fiodor Dream Dog, c’est la sortie d’un nouvel EP, intitulé Sunnight préparé en collaboration avec Bertrand Belin, sorti le 21 octobre 2013.

Parlons-en. Et parlons peu, parlons bien : cet EP sera dans vos oreilles pour quelques temps. Le single, « Jenny Kissed Me », ballade psychédélique où les claviers déroutent le chant et la rythmique, ouvre la voie à « Adélaïde », mélancolique et rêveuse. Vient ensuite « Sunnight », titre éponyme, radiophonique et léger, avant d’aboutir sur le titre le plus électrique – gimmick de guitare funkotronic oblige – : « Personal Music ».

Le teaser de l’EP vous montre comment danser, comment secouer vos jambes sans bouger le torse, fièrement, en écoutant le nouvel EP de Fiodor Dream Dog.

Par Nicolas Fez

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Fiodor Dream Dog


La chanson honteuse que tu chantes sous la douche ?

« La Vie Par Procuration », de Jean Jacques Goldman

Le dernier rêve dont tu te souviens ?

J’étais hier avec Bertrand Belin alors je le lui ai raconté… J’ai rêvé que j’étais à l’hôtel et que je descendais prendre mon petit déjeuner, et là se trouvaient les membres du groupe. Je leur disais « Ah c’est drôle, j’ai fait un rêve politique ». Je citais des membres du gouvernement, et je racontais : « là, ils disaient ça… » Du coup ça produisait un effet, moi je me liquéfiais complètement, je ressentais comme des matières vraiment visqueuses, tout se mettait à couler, dégouliner, et Bertrand dans mon rêve me disait : « mais ce n’est pas un rêve politique, ça, c’est un rêve érotique ». Et je lui disais « Non non, pas du tout », et plus j’argumentais, plus c’était des trucs de cul dégueulasses, et tout le monde me disait « mais c’est pas grave, tu peux nous le dire, y’a pas de problème », et moi je ne comprenais pas en quoi ce n’était pas un rêve politique.

Donc tu rêvais que tu leur racontais ton rêve, et ensuite tu es descendue effectivement et tu leur as raconté ton rêve…

Du coup je leur ai raconté l’abîme de ce rêve…

Wow… Et maintenant, tu nous racontes que tu leur as raconté …

Exactement, ça fait un peu l’image de la Vache Qui Rit…

Mise en abîme incroyable!

Les boucles d’oreille de la Vache Qui Rit.

Une bonne Vache qui rit

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Fiodor Dream Dog (partie 2)


Dernièrement, tu t’es produite au Silencio, ce club très privé de David Lynch à Paris. C’est un lieu un peu auréolé de mystère… Comment s’est passé le concert?

Pour replacer les choses dans leur réel contexte, je n’ai pas été programmée par le Silencio. C’est un lieu très select, avec un processus de sélection par l’argent, puisqu’il faut raquer pour être adhérent, mais il n’y a pas que ça. Il faut appartenir à un certain milieu social : il faut être artiste, musicien, dans le cinéma, ou dans la mode. Il y a une espèce de chose comme ça, dont je me sens assez loin. Il se trouve malgré tout que le Silencio fait envie, puisque c’est un lieu assez beau où il est possible de se produire, en plein centre de Paris, dans des conditions plus qu’acceptables. Évidemment, le Silencio ne m’a pas appelée pour me demander de jouer chez eux, cela va sans dire.

Je voulais absolument faire un concert en janvier, pour la sortie du disque, parce qu’on a eu en décembre des soucis très pénibles avec un concert annulé à la Maroquinerie. L’attachée de presse et la manageuse avaient fait tout un boulot avec les journalistes ; je ne voulais absolument pas que ce travail reste vain. Je travaille actuellement avec un chanteur qui connait bien ce milieu, et c’est lui qui m’a permis de jouer là bas. Ensuite, bien-sûr, le patron a validé, il a été très gentil et il a beaucoup aimé le concert. Ça s’est très bien passé.

Je pense que visuellement c’est aussi très beau de voir un groupe dans ce lieu. Une scène un peu écrasée par un plafond, avec un tour légèrement arrondi, doré, un peu comme un ancien cabaret.. Oui, c’est un lieu assez beau, avec des cocktails qui n’existent nulle part ailleurs !

Est-ce qu’il y a d’autres endroits où tu as joué, qui ont été particulièrement marquants pour toi?

Des centaines ! En fait, je n’ai pas fait des centaines de concerts avec mon projet, mais j’ai fait des milliers de concerts avec les projets des autres… De quel lieu j’aurais envie de te parler ?

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Fiodor Dream Dog (partie 1)


Ce mois-ci, on est obsédés par les mélodies de Fiodor Dream Dog, petites molécules mélancoliques appuyant tranquillou sur le bouton DANSE de ton cerveau.

Tu es avant tout batteuse, est-ce que tu abordes la composition par l’angle de la batterie ?

Il se trouve que je l’aborde par l’angle inverse. A part un morceau qui figure sur le nouvel album, aucun n’a été composé par le biais de la batterie. La batterie est en général ce qui vient en dernier, et j’ai l’impression que, même si c’est mon instrument, celui que je maîtrise le mieux (de loin), j’ai vraiment besoin de l’harmonie. Je compose avec une guitare, dont je joue moins bien, mais qui m’emmène là où la batterie, sûrement, ne m’emmène pas. En tout cas, le jour où je voudrai enregistrer un disque de batterie solo, je le ferai.

FIODOR11_DH« Là où, sûrement, la batterie ne m’emmène pas »

Tu dis qu’il y a un seul titre qui n’a pas été abordé par ce biais : lequel ?

« Dog Barks », le deuxième titre de l’album. Un jour, j’ai joué cette rythmique pendant une balance, et je l’ai enregistrée. J’aimais bien cette rythmique.

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RAINING PLEASURE / Kemal (2005)


Raining Pleasure Reflections

Bientôt, avec le groupe, on va jouer à RFI : on est invités par une journaliste qui s’appelle Laurence Aloir. Elle m’a demandé si je voulais bien qu’on fasse un morceau avec l’autre groupe invité, Tulla Larsen. J’ai accepté, et pour cette collaboration j’ai choisi une chanson à l’origine grecque, composée par un monsieur qui s’appelle Mános Hádzidakis. C’est une espèce de conte où il est question d’un méchant prince, et d’un autre, le gentil, qui s’appelle Kemal.

Il y a eu une traduction anglaise, par un groupe grec qui s’appelle Raining Pleasure. C’est très féérique, avec une succession d’accords grecs (ça sert à rien que je les donne, les accords, mais à l’écoute de la chanson on sent très bien d’où est issue la musique). Il y a trois couplets, trois refrains, la suite harmonique est la même à chaque fois. Et la chanson est vraiment très très belle, avec cette histoire à la fois triste et joyeuse de deux princes qui se battent pour une terre… On va jouer une version de ce morceau au mois de mars.

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