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Shadow Motel par Günther Delgeniesse


« Ce ne sont pas les philosophes mais ceux qui s’adonnent au bois découpé qui constituent l’armature de la société » écrivait Aldous Huxsley. Pourtant on nous dit que « seul le détail compte » ou que le « diable se niche dans les détails ». Et on en connaît des collectionneurs et des passionnés, des maniaques… qui bâtissent patiemment leur discothèque, leur blog, qui ingurgitent goulûment la musique, les films, les séries (les livres, ça devient rare), et contrôlent jour après jour l’univers qu’ils ont mis sous cloche. Jouer au bowling, collectionner ou engouffrer de la musique, faire de la pétanque, du bois découpé ou jouer dans un groupe, il n’y a pas de différence tant que c’est fait avec la passion du détail. Car le bois découpé, houlà, il y en a des tas de sortes, au moins autant qu’il y a de niches dans le rock indé. Si Shadow Motel est un groupe qu’on arrive pas à ranger à la niche, c’est peut-être qu’ils n’envisagent pas leur musique comme un simple hobby. Comme hobby, il y a la peinture aussi. Ça permet de bien s’attarder sur les détails : les oiseaux, les meules de paille, les bateaux, les couchers de soleil en Bretagne… Mais le jour où un focus consacré à des rockers-handballeurs sera illustré par un peintre spécialisé dans les chevaux au galop, alors il sera peut-être temps de s’arrêter ou d’admettre définitivement que tout se vaut.

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Nicolas Paugam : Vidéologie


La légende dit qu’au village, lors de veillées organisées, les hommes et les femmes se réunissaient pour regarder les clips de Nicolas Paugam dans des auberges troglodytiques. Ces soirs-là, si l’on tendait l’oreille, on pouvait entendre des villageois chuchoter à leurs voisins : « Mais cet homme est fou ! »…

Aujourd’hui, après avoir passé ce personnage au peigne fin dans notre dernier focus, on peut prétendre que Nicolas Paugam est fou oui, mais savant avant tout. Partisan des techniques « à l’ancienne » ou de celles de la Nouvelle Vague, Nico (tel qu’il signe ses vidéos) réalise ses clips avec peu de moyens et tourne avec des acteurs sélectionnés au casting sauvage, ou plutôt : dans son entourage. Mais derrière la contrainte budgétaire qui force l’autoproduction se cache aussi une occasion en or de représenter les choses telles qu’il les entend, avec ses images à lui. Car les vidéos de Nicolas Paugam sont des créations à l’état brut, sans artifice, sans étalonnage, mais avec beaucoup d’inventivité. J’ai dit « sans artifice » ? Non, pas exactement. Des artifices il y en a, mais ils sont faits main. Je repense alors à moi étant enfant quand je jouais à « faire des clips ». Poussée par le besoin de m’approprier la musique, je m’équipais de plumes, de diadèmes pailletés en plastique, et d’autres accessoires divers pour jouer le clip devant une caméra imaginaire. Il me semble que Nicolas fait pareil, sauf qu’il n’est plus enfant et que sa caméra fonctionne pour de vrai.

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Shadow motel: manèges et barbes à papa


 Ausfahr Nach, s’ouvre sur des rires caverneux et des envolées de chauve-souris… Et en écoutant certains titres on pourrait se dire que Norman Bates pourrait facilement tenir la réception du Shadow Motel. Le groupe s’habille plutôt en noir tendance despérado, mais c’est entre les manèges et les barbes à Papa qu’ils ont choisi de poser.  Ils tentent le tir à la carabine et l’arnaque des crochets à peluche. De notre côté nous  évitons de tenir trois minutes à « pendus-par-les-bras » même pour gagner 200 euros. Guidés par Marguerite entre les badauds, les cris des enfants et les effluves diverses et variées, le groupe garde un calme olympien. Nous les trouvons tranquilles, posant à côté de ce saloon hanté dont les annonces horrifiques nous ont vrillé les tympans – bien plus que la musique de Shadow Motel, décidément bien calme en comparaison de l’ambiance sonore de la foire aux manèges de Lille.

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NICOLAS PAUGAM : ENFIN UN VISAGE SUR UN NOM


Mettre un visage sur un nom, c’est important. Pourtant, ne pas pouvoir le faire participe à un mystère et il suffit de prendre quelques exemples de groupes célèbres où l’identité des artistes est « maquées » – littéralement ou non – pour s’en rendre compte : The Residents, Cascadeur, Gorillaz, Marvin Pontiac et bien sûr les Daft Punk. Mais quand on veut, on peut. Grâce au fabuleux outil qu’est l’internet, vous trouvez l’identité de tous ces personnages en deux clics, leurs photos en un troisième. Probablement car les fans et les journalistes sont friands de ces révélations. Avec Nicolas Paugam, c’est Subjective qui vend la mèche et dévoile enfin la binette de ce mystérieux personnage.

 

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MARC DESSE


En cuir et lunettes chips, Marc Desse arpente les rues du onzième, Paris. Il s’assoit, fume une clope et reprend son chemin. Rapport photo de notre investigatrice.

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ROBBING MILLIONS. 24/09/2014, BRUXELLES, Le Botanique.


«La prochaine, c’est le générique de Dragon ball Z !» lance Gaspard. Et alors qu’il prépare son kamehameha imaginaire, tout le monde reconnaît «Tenshinhan» dès les premières notes. Le tube, le voilà. Le voilà mais tordu et rallongé, enflammé par de grosses guitares. Le groupe va nous présenter ce soir des morceaux remodelés pour la scène, ou plutôt reforgés car c’est une matière métallique vivante qui va couler dans nos oreilles toute la soirée. Les cinq vont jouer sur les tempos et les longueurs, vont accélérer ou grossir le trait, vont faire vivre leur musique en somme. Et ils nous la font partager avec quelques trucs de rigolos : de petites chorégraphies avec ou sans gong, une belle lumière verte préhistorique…

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Marc Desse @Passer le Périph’ (2014)


Ce jour là, vous n’aviez pas « passé le périph ». Vous êtes rongé par les regrets, vous vous en mordez les doigts. Le tout-Paris extra-muros en parle, et vous, vous restez coi, à ne pas savoir ce qu’il s’y est passé, à ne pas bien comprendre ce que vous avez manqué. Fort heureusement, Subjective y a envoyé une de ses recrues filmer un fragment de la performance de Marc Desse.

Ce fragment, le voilà. « Plus louche que toi », titre extrait de l’album Nuit Noire.

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