Fiodor Dream Dog

Alias : Tatiana Mladenovitch

Ville : Paris

Depuis : 2008


Discographie

 Fiodor Dream Dog I Lose ThingsI Lose Things (album | 2009, autoproduit)

01. Reason For A Journey / 02. Wicked Delight / 03. Mickey Mouse T-Shirt / 04. Vera / 05. Do You Darkness? / 06. Emy / 07. New Season / 08. Wait / 09. Leisure / 10. To Laugh

Fiodor Dream Dog Second Of Joy  Second Of Joy (EP | 2011, autoproduit)

01. Matthis / Hege / 02. Dog barks / 03. To Make It For Pleasure / 04. 20 Push Ups For Mr. B / 05. I Loved A White Horse / 06. Sorry For The Lashes / 07. Boy To You / 08. Lemon In The Mouth / 09. Wax Or The Habits / 10. Crossing Over

Fiodor Dream Dog Sunnight Sunnight (EP | 2013, La Gosse Productions / autoproduit )

01. Jenny Kissed Me / 02. Adelaide / 03. Sunnight / 04. 20 Personal Music

Sunnight Remixes (EP | 2014, La Gosse Productions)

01 Fiodor Dream Dog feat. Karelle – Adelaide (Karelle remix) / 02. Fiodor Dream Dog feat. Eric D. Clark – Sunnight (Eric D. Clark remix) / 03. Fiodor Dream Dog feat. The Aikiu – Personal Music (The Aikiu remix) / 04. Fiodor Dream Dog feat. Claude Violante – Jenny Kissed Me (Claude Violante remix)


Subjective présente Fiodor Dream Dog

Il y a quelques mois, lors d’une errance nocturne, on avait assisté à un concert fiévreux. Le public se calmait tout juste des secousses géniales du groupe OK (qui sortent dans quelques semaines leur deuxième EP, mais on vous en reparlera), quand on avait vu arriver Fiodor Dream Dog et son armée de Skips. Calmes, concentrés, ils conquirent la salle (c’était tellement beau qu’on utilise carrément le passé simple), ils conquirent la salle, disai-je, avec une classe et une aisance franchement impressionnantes. À peu près un an plus tard, Fiodor Dream Dog sort son deuxième album, et nous on est tout contents de vous faire partager ce petit trésor musical.

Voilà, c’est notre première obsession de l’année et on va vous en parler BEAUCOUP. Que celui qui n’invente pas des chorés à la troisième écoute de « Sorry For The Lashes », nous jette la première bière. Que celui qui ne chavire pas dès les premières notes de « Crossing Over » file acheter des cotons tiges. (Que celui qui n’a jamais pris de la drogue avant d’écrire un édito change de blog.)

Pourquoi donc te jeter sur cet opus comme un loup affamé sur la chair laiteuse d’un jeune enfant perdu ?

Tu vois, dans les films d’action, ce moment où un truc (une voiture, un immeuble, la tête de quelqu’un) explose, et où le héros s’en va sans accélérer sa marche, pendant que les flammes, les débris et les poussières s’envolent autour de lui au ralenti ? C’est à peu près dans les bottes de cette créature, imposant son rythme, que vous glissent les mélodies impérieuses de Fiodor Dream Dog.

Vous voilà marchant les mains dans les poches, la tête complètement hors du temps. Tout glisse autour de vous : les immeubles s’élèvent lentement, la route s’allonge à l’infini, les évènements vous entraînent mais ne vous atteignent pas. L’ivresse palpite à travers une distance brumeuse. Tout est à la fois imprévisible et évident. Vous n’êtes pas invincible, mais vous n’avez plus peur.

Le retour au silence du monde réel n’y changera rien : vous savez maintenant ouvrir la lourde porte de ce monde fascinant. Comme le héros survivant à l’explosion, marchant sans altérer son brushing, il a la grâce des mensonges et la stabilité des légendes.

Par Camille Hardouin

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