Si MileStone était une forme ?

Philippe : Un rond !

Pourquoi ?

Philippe : Parce que c’est doux, parce que c’est courbe. Par ce que c’est universel, tu vois ? Par ce que le triangle c’est pointu, c’est piquant. Le carré c’est arrêté, ça s’emboite, ça s’imbrique, c’est cartésien. Le rond c’est le Soleil, c’est la Terre, c’est la Lune.

Léonce : C’est le carré limé par la vie ! (rires)

Si MileStone était une couleur ?

Philippe : Bleu. C’est la couleur du groupe depuis le début. Même si on est en rouge en ce moment !

Léonce : Pour le nouvel EP, on a changé de couleur. Mais la couleur de base, c’est le bleu.

Philippe : C’est par période. Après on sera peut-être dans notre période verte. On y réfléchit en ce moment. L’histoire du rouge part du studio d’enregistrement dans lequel on a enregistré l’essentiel du EP 2. Il y a une espèce de grande toile rouge au plafond et sur une partie des murs. Tu rentres dans une pièce où il y a 80% de rouge.

Matthieu : Une moquette rouge…

Philippe : Voilà, c’est parti de ça.

Si MileStone était un paysage ?

Philippe : Un ciel bleu, un peu dégagé… Un joli pâturage.

Matthieu : Un pâturage avec un petit côté crémeux.

Pierre : Ça fait un peu Larzac.

Matthieu : Ça a un côté crème fraiche…

Philippe : Oui, enfin tu prends du ciel, de la nature. Du bois, du ciel, de la feuille… Un truc joli quoi.

Si MileStone était une heure de la journée ?

Philippe : Ça dépend des titres… Je sais pas…

Léonce : Je dirais minuit.

Philippe : Un peu avant, le coucher du soleil…

Pierre : Ce qui est sur c’est que ça n’est pas 8h du mat’ !

« Un petit côté crémeux »

Si MileStone était une scène de vie ?

Matthieu : Une discussion.

Philippe : Un débat… On commence un truc, on y passe des heures, et on finit par atteindre quelque chose dont on est tous satisfait : il y a enfin la conviction, la sensation… Et là, quelques jours plus tard, Mathieu revient et remet tout en cause.

Si MileStone était un instrument ?

Philippe : Moi je dirai une boussole.

Si MileStone était son contraire ?

Philippe : Britney Spears ?

Léonce : Enotselim.

Si MileStone était une envie ?

Léonce : Une envie de voyager.

Philippe : D’ailleurs c’est une des raisons pour lesquelles on a monté le groupe. Moi en tout cas. C’était pour voyager. (rires) Je me suis dit « tu aimes la musique, t’as envie de voir du pays, monte un groupe ! »

Si MileStone était une note de musique ?

Pierre : Fa dièse ?

Matthieu : Oui.

Philippe : Ou bien Sol. C’est la corde chiante sur une guitare.

Pierre : Pour moi, c’est vachement lié. J’aime bien la couleur de la combinaison Fa dièse et Sol.

Si MileStone était une boisson ?

Léonce : Un café ou un Colombelle, le vin de la transcendance.

Si MileStone était une relation humaine ?

Philippe : Une histoire d’amour. C’est un peu ça. Les chansons, c’est toujours la relation à l’autre ou le rapport au divin. On est très affectif dans le groupe. On se dit toujours qu’on s’aime. On est toujours fraternel, affectif. Je ne nous considère pas comme des copains, c’est plus que de l’amitié. On partage quelque chose de plus. C’est de l’amour. Ça peut paraitre ridicule, mais je pense que c’est ça. Une relation amoureuse.

« Tu aimes la musique, t’as envie de voir du pays, monte un groupe ! »

Si MileStone était un livre ?

(silence)

Pierre : C’est difficile parce qu’on n’a jamais parlé de nos lectures entre nous.

Philippe : Un truc un peu poétique.

Léonce : On peut dire Les promesses de l’aube. Juste pour le titre qui est poétique.

Si MileStone était un objet ?

Léonce : Un diapason ?

Pierre : Un ballon ? J’aime bien…

Matthieu : Je dirais une maison. Une jolie chaumière.

Pierre : Une maison remplie de ballons.

Et la dernière question : si MileStone était un son ?

Philippe : Un bruit blanc. C’est très désagréable. Mais pratique, ça permet d’étalonner des machines.

Mattieu : Tout est à la même fréquence, c’est très beau.

Interview par Vivien Pertusot

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