interviews



Nicolas Paugam et la Souterraine


Nous n’aurions jamais eu vent des compositions de Nicolas Paugam si ce n’était par l’entremise du best-of qu’a produit la Souterraine. Laurent Bajon, son co-fondateur, nous avait parlé de sa rencontre avec Nicolas Paugam. Cette fois-ci, c’est Nicolas Pagam qui nous explique sa rencontre avec La Souterraine.

Comment s’est passée ta rencontre avec l’équipe de La Souterraine / Mostla Records ?

J’ai envoyé mon disque Le Col du Galibier à Benjamin Caschera et à Laurent Bajon, ce dernier connaissait déjà mon travail depuis Lithium (ndlr : label qui produisit les albums de Da Capo, premier projet de Nicolas Paugam). Ils ont aimé. Je n’avais jamais entendu parlé de La Souterraine.

Pourquoi avoir appelé cette compilation Aqua Mostlae ?

Nous avons cherché avec une amie : il fallait respecter le cahier des charges avec l’utilisation du terme « Mostla » dans le titre. De plus, l’idée de l’eau s’est imposée pour deux raisons : d’une part, l’eau est présente tant dans mes textes que dans mes clips ; d’autre part, comme l’eau d’un parfum c’est-à-dire l’extrait dilué d’un parfum (qui serait l’ensemble des albums dont sont issues les chansons sélectionnées par La Souterraine). Enfin, le latin parce qu’il est la langue-mère qui résume mes influences musicales. Et elle a trouvé ce titre, cette latine !

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NICOLAS PAUGAM


Notre focus consacré à Nicolas Paugam continue, cette fois-ci avec une interview où l’on éclaircit quelques questions qui demeuraient en suspens au sujet de son passé de musicien jazz, de son amour pour la musique Brésilienne, des origines littéraires de ses textes, du devenir de Da Capo, son premier projet…   Le « Qui c’est celui-là » qui lui fût attribué n’aura désormais plus le même sens.

Tu as un parcours assez long, peux-tu nous dire quand as-tu commencé à jouer et à composer ?

J’ai commencé la musique à 18 ans, et ai composé vers 20.

Da Capo a eu son petit succès. Que s’est-il passé par la suite ? Où en est le projet ?

Nous avons fait notre quatrième album en 2013. Le groupe existe toujours mais vit dans l’ombre. Je ne m’en occupe plus : j’ai fini par trouver mon propre univers très différent de celui de Da Capo, c’est mon frère qui gère, et les concerts et les compositions.

Da Capo était signé chez Lithium Records, qui avait pas mal fait bouger les lignes de la pop indé française. Que t’a apporté cette expérience ? Quelles étaient les influences et les points de ralliement qui reliaient les différents groupes signés sur le label ?

Nous étions très différents des autres sorties du label puisque nous chantions en anglais. Ce qui prouve que ce label -et son fondateur Vincent Chauvier- n’avait pas de chapelle et se moquait du qu’en dira-t-on. Il avait aussi une grande culture, cela collait bien entre nous. Il nous avait déjà repérés en 1992 alors que nous commencions à peine. Et puis, signer un groupe après avoir reçu une cassette du Puy-en-Velay, il fallait le faire !! ça ne se voit plus aujourd’hui…. Si, il y a tout de même La Souterraine.

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Marc Desse : chambre noire


Un poil avant les vacances d’été, quelques réflexions avec Marc Desse autour de l’écriture en français, des projets soli, du rock, en France ou ailleurs, des collections de disques ou encore des sorties de métro.

Au siècle dernier Renaud déclamait « Pas d’amis pas d’parents pas d’relations, Ma famille c’est la prison, Mon copain c’est mon blouson ». « Marc Desse »: c’est toi contre le reste du monde ? Composes-tu seul ?

C’est vrai, j’ai été assez seul ces dernières années en ce qui concerne la création. Au départ c’était ma volonté de prendre du large, explorer mes limites… Ensuite c’est aussi une question de rencontres. Il n’est pas facile de trouver un bon partenaire musical. Lorsque on n’est pas sûr et qu’on a les moyens de le faire seul autant continuer.

Tu as enregistré « Video Club » tout seul à l’exception de la batterie. Conçois-tu toujours la totalité de tes arrangements ?

Jusqu’à présent oui. Je suis seul juge de mes arrangements.

Imagines-tu avoir un groupe que tu laisserais davantage s’immiscer dans l’écriture de ta musique ?

Bien sûr ! Au fond de moi je sais qu’un jour j’aimerais faire partie d’un groupe. Ça viendra, j’en suis certain.

Ton précédent groupe, Théâtre Métamorphosis, était un trio avec une boîte à rythme. La musique était un peu plus tendue, plus post punk. Tu imagines refaire des chansons avec cet instrument ?

A cette époque je ne jurais que par les boîtes à rythme. Maintenant c’est l’inverse, j’ai voulu avoir de la vraie batterie sur mes morceaux depuis « Video Club ». A l’avenir je ne m’interdit rien, tout est possible !

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La Féline: le bleu de l’enfance


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La Féline, que nous chérissons depuis presque toujours, a récemment sorti un trois-titres qui continue de séduire le plus grand nombre.

Adieu l’Enfance préfigure un album éponyme à venir pour le début de l’automne 2014, et d’ici là, deux titres orignaux à se mettre sous la dent pour patienter (et un « rework » du titre phare). Retour sur cette collation au travers de quelques questions.

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Ton album sortira début octobre chez Kwaïdan Records. Depuis quand collabores-tu avec ce label ? Qu’en retires-tu ?

J’ai rencontré Marc Collin, il y a maintenant plus d’un an. Nous avions écouté mes démos, échangé, parlé de musique en général et en étions restés là. Plusieurs mois plus tard, il m’a invitée à jouer dans une soirée dont il était programmateur, le show lui a plu et il m’a proposé ensuite d’accompagner la Féline sur la sortie de l’album. Marc est le DA idéal, c’est-à-dire qu’il ne joue pas au DA justement, il me laisse faire ce que je veux. Il sait que j’ai mûri ce disque depuis très longtemps, il me fait confiance. Du coup, c’est un peu comme avant puisque je continue à faire face à mes intentions artistiques toute seule, mais Kwaidan m’apporte un soutien matériel, une équipe, une confiance aussi qui fait que je me sens épaulée. C’était déjà bien sûr le cas avec les Balades Sonores, Thomas Changeur en particulier qui s’est énormément investi pour la Féline depuis 2011, mais Kwaidan m’apporte maintenant la structure de label plus classique dont j’avais besoin.

Les deux titres de l’EP figureront-ils tous deux sur l’album ? Comment s’intitulera cet opus ?

Il y a trois titres sur l’EP : « Adieu l’enfance », « Dans le doute » et un rework solo d’Adieu l’enfance : ce dernier titre figure exclusivement sur l’EP. Une version vidéo live en sera bientôt publiée. Quant au titre de l’album, ce sera Adieu l’enfance LP. J’assume ce côté totalement obsessionnel.

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Rencontre avec Peru Peru : premier album (Peru Peru / 2014)


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Voilà bientôt trois ans que Peru Peru n’avait pas pressé de galette. La dernière s’appelait Jean Barbaris, et nous leur consacrions alors un focus. Leur premier album, intitulé sobrement Peru Peru, est fraichement sorti aujourd’hui même, lundi 26 mai, chez Play It Loudly Records.

L’occasion, pour nous comme pour vous, de faire le point sur les péripéties de Peru Peru.

Trois ans d’absence, c’est bien ça ? Pourquoi tant d’attente pour sortir cet album ?

Nous avons toujours continué à jouer, mais c’est vrai que depuis deux ans le rythme s’est ralenti. D’autres projets ont vu le jour, comme Vilain pour Olivier et Rêve pour Julie. On sentait qu’une page se tournait et avant qu’elle ne se tourne définitivement, on avait besoin d’aller au bout en sortant cet album. C’est pour nous l’aboutissement de notre aventure collective, c’est sans doute pour ça que nous y sommes tous très attachés.

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GRINDI MANBERG : INFLUENCES


Après une première interview qui consistait à mieux comprendre les origines du projet Grindi Manberg, nous poursuivons l’expérience en creusant cette fois-ci en direction des influences qui parsèment sa musique. Influences plus ou moins conscientes, d’abord musicales, puis visuelles. Grindi Manberg, c’est aussi un monde d’images que nous ne pouvions laisser de coté…

MUSICALES

Ta musique est souvent associée au courant New Wave. Trouves-tu ça juste ? Qu’est-ce qui selon toi définit au mieux ce courant ? Comment penses-tu le rôle des influences dans ta musique ? Comment parviens-tu à dépasser le simple clin d’œil à une époque révolue ?

Ah, les étiquettes musicales… ! Je ne sais pas définir un style donc encore moins le mien et, à vrai dire, ça ne m’intéresse pas. New Wave, ça sonne bien, ça me plaît, on y range des groupes que j’aime. S’il faut choisir une case, pourquoi pas celle-là. J’ai un rapport aux influences assez délicat pour ne pas dire conflictuel. Je suis très inhibé par tout ce qui peut me venir à l’esprit quand je compose. Je laisse de côté la majorité de que je joue spontanément et m’enferme constamment dans un travail de mineur pour aller creuser là où ça ne me rappelle rien. Je sais que je ne réinventerai pas la musique mais je ne veux pas que la référence soit consciente. Sauf, peut-être, quand la référence est telle que je continue quand même dans son sillon.

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GRINDI MANBERG : GENÈSE


Première partie de notre interview consacrée à Grindi Manberg, où il est question de la genèse de cette formation musicale sombre et fascinante. Qui pilote dans l’ombre de ce projet ? Qui est-il, où va t-il ?

Romain Thominot, tu es l’instigateur du projet Grindi Manberg. Peux-tu nous en dire un peu plus sur toi, et en particulier sur ton parcours musical ?

Je joue de la guitare depuis les prémices de l’adolescence. La musique était un loisir avant de devenir essentielle. Grindi Manberg est né de l’envie de m’y consacrer presque entièrement. Ce projet a trois ans. Il s’est développé à Reims dans le cadre bienveillant de la Cartonnerie avec Odilon et Kevin que j’ ai rencontré là-bas.

As-tu eu d’autres projets auparavant ? A quoi ça ressemblait ?

J’en ai eu, oui. Quelques-uns. Grindi Manberg est dans la continuité d’un projet que je portais avec un ami, Jérémy. On était deux sur scène. On a fait quelques concerts. On manquait de temps mais ce fut une aventure précieuse.

Sur scène, on te voit jouer tour à tour du clavier, de la guitare, et de la basse. D’où te vient cette polyvalence ? Joues-tu d’autres instruments ?

J’ai pris des cours de guitare pendant quelques années, loin de toute théorie. Pour le reste, c’est venu comme ça, mais mon jeu est limité. Le Juno, c’est assez simple, surtout en utilisant une pédale de sustain qui maintient les accords quand on ôte ses mains. Se retrouver devant un piano, c’est autre chose. J’aimerais apprendre la batterie. Pour le moment, je tape sur mes genoux et fais claquer mes doigts !

Je voudrais jouer de l’Ondéa, ondes Martenot. Et du hang !

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