Salut Jérémie, toi qui es aujourd’hui seul face à nous. On aurait à ce sujet une question assez évidente : pourquoi toi et pas les autres ?

Jérémie Lapeyre : Je suis l’instigateur du projet. Quand les autres membres sont arrivés dans le groupe, j’avais déjà composé les quinze titres, écrit les textes, composé et enregistré les morceaux. Je les avais même prémixés ! Et puis chacun des membres a plusieurs projets parallèles. Il est par fois difficile de réunir tout le monde, on a donc décidé de concert que je m’occuperais de la promo.

Qu’ont-ils apporté à ton projet ?

C’est sur le live que leur apport a été le plus important. Et puis ils ont intégré le processus créatif sur les nouveaux morceaux, que cette fois-ci nous avons composés ensemble.

Qui sont les musiciens de l’album ?

Du groupe actuel, il n’y a que Thomas qui joue sur un titre[Thomas Suire, synthé et thérémin, ndlr]. Il y a deux chanteuses, des voix supplémentaires et beaucoup d’instrumentistes. Moi je ne le suis pas ! Il y a par moment des clarinettes, du basson et de la flûte, de manière un peu furtive ; ça participe à l’ambiance de l’album. Ca a fonctionné comme ça pour le premier album, j’étais seul, puis j’ai eu besoin d’un groupe pour le live.

Tu t’es déjà produit seul sur scène ?

Non. Pour ce projet là je ne me voyais pas arriver seul sur scène, ça aurait pu donner un coté karaoké de lancer les bandes et de chanter par-dessus. J’avais envie qu’en dépit du fait que ça soit de l’électro il y ait un groupe sur scène. D’ailleurs il y a un batteur sur scène, des synthés, un thérémin, une guitare et une basse. Être seul derrière son laptop en live, c’est difficile à gérer scéniquement. Ca se défend, bien sur, mais je ne voulais pas me lancer là-dedans.

Comment as-tu été amené à intégrer des instruments moins conventionnels dans l’electro, comme la clarinette ou le basson ?

Par, des rencontres de fil en aiguille, des affinités avec certaines personnes. Des propositions qui s’accordaient avec ce que je voulais sur cet album. Je n’ai donc pas cherché les musiciens, les occasions se sont présentées à moi. Enregistrer du basson sur le titre « Drifting Sun » était franchement une bonne idée !

Tu n’as donc pas cherché un joueur de basson ? Parce que ça semble compliqué !

Le joueur de basson, Stéphane Tamby, est en fait un des premiers membres de Loki Starfish (et mon collaborateur dans le groupe Das Klub). Il jouait de la basse, mais il avait aussi une formation classique. Il a quitté le groupe pour des raisons de temps, il avait beaucoup de projets en parallèle.

Dans la mesure où tous les instruments que l’on peut entendre sur l’album ne sont pas représentés, comment ça se passe en live ?

Concernant la scène, tout est réorchestré avec les cinq membres de la formation live. Une partie de l’électro reste quasiment intacte et de nouvelles parties instrumentales sont intégrées aux morceaux.

Maintenant la formation live est fixe ?

Il y a eu quelques changements. Michael Durand, qui a composé cinq titres sur l’album, est parti aux Etats-Unis. Depuis décembre 2009, avec l’arrivée de Jacques, Donatien et Amélie, la formation n’a pas changé [Jacques de Candré : batterie éléctronique, Drum programming, loops / Donatien Roustant : guitare, synthés / Amélie Gouzon : basse, ndlr].

Quelle est l’origine du nom du groupe ?

Loki fait référence à un dieu scandinave. J’ai utilisé ce pseudo sur des jeux de rôle. Loki est un dieu ambivalent, parfois maléfique, polymorphe. C’est aussi une déesse africaine de la moisson. Puis ensuite est venu le complément : Starfish pour étoile de mer. Loki lanes désigne aussi des algues, avec Starfish il y a un lien marin. J’y trouve, de manière un peu fortuite, un tas de liens qui participent à la création d’un univers.

Comment as-tu rencontré le label Gigantic Ego ?

Michael, avec qui j’avais commencé à écrire des morceaux pour l’album, a monté Gigantic Ego sur lequel est également signé Kiappe. Nous avons décidé de travailler ensemble le projet et nous avons contacté Mosaic et les autres partenaires.

Comment se passe le début de la tournée ?

Plutôt bien ! Nous entamons la tournée cet automne en fait. On a beaucoup de concerts prévus, notamment des showcases FNAC sur Paris et dans plusieurs autres villes.

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