Chorus­-land


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Une chose qui m’étonne aujourd’hui, on n’entend plus de chorus dans les concerts, tout y est écrit, il n’y a plus de place pour l’improvisation, il n’y a plus ces « lâcher-prises » qui faisaient des concerts d’Hendrix ou de Santana de véritables « messes sonores » ! C’est fort dommage, surtout que je crois que le public ressent la prise de risque, il s’identifie au musicien et une improvisation menée à son terme avec maestria, c’est la transe pour tous : bingo ! Alors, pourquoi s’en prive-t-on aujourd’hui ?

Manque d’inspiration, choix esthétique, musiciens laborieux, rejet du passé (les années 70), moins de drogues libératrices, que sais-je ? Pourtant, dans le jazz, c’est absolument l’inverse qui se passe, une fois le thème expédié (il n’est qu’un prétexte), on assiste à une joute entre musiciens parfois géniale mais souvent pas ! D’où le raz-de marée du rock à ses débuts sur tout ce qui existait de musiques populaires (jazz, blues, folk…) parce qu’il proposait le cocktail idéal rythme-chant-improvisation. Sans parler des batteurs qui étaient, à cette époque, toujours excellents (parce que formés au jazz ), ils amenaient à la simplicité musicale du rock leur pulsation fantastique (plus tard le batteur de rock est né… The Smith est un bon groupe mais leur batteur est raide comme la justice et swingue comme un fixe-chaussette, n’est ce pas ?!). Par conséquent, peut-on espérer un retour des chorus plus communément appelés soli dans les disques et dans les concerts comme des coups de fouet qui nous feraient pousser des oooh ! et des aaaah ! et des… encore !!! rien n’est moins sûr mais ma politique est de m’y employer car je veux faire danser et aussi plaire à Odette est Josette (il comprendra).

Par Nicolas Paugam

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