We Are The Romans!


Votre premier concert ?

Anthony : C’était au Paris Paris. Pour un premier concert, c’était vraiment bien. Il y avait nos potes et une bonne ambiance. C’était une soirée avec plein de groupes différents. Notamment un groupe de hip hop. C’était l’idée — faire une soirée très diversifiée.

Si vos compos étaient nées de façon très spontanées, comment avez-vous fait pour les rejouer en concert ?

Jean-Baptiste : Parce qu’on les a enregistrées. Sérieusement. On les a jouées et enregistrées. Et ensuite, on a réappris nos morceaux. On les créait en même temps qu’on les enregistrait.

Mais comment se passait l’enregistrement ?

Jean-Baptiste : C’était chacun son tour. Anthony prenait une gratte, il cherchait trente secondes et il envoyait. Moi, pareil. Je prenais un clavier, je cherchais trente secondes et c’était parti.

Anthony : Je me souviens qu’on se marrait bien à chaque ligne de clavier. En fait, on s’est dit qu’on allait enregistrer en composant, pour se souvenir de ce qu’on jouait.

Prenons un morceau pour voir comment ça se passe…

Jean-Baptiste : On peut prendre « Great White North » par exemple.

Anthony : C’est un des derniers morceaux qu’on a composés. On a condensé pas mal de thèmes dedans, mais la base était punk.

Jean-Baptiste : Vu qu’il y a deux guitares, il y a un jeu entre droite et gauche. En l’occurrence, tu as une guitare à droite et une à gauche qui se répondent et travaillent ensemble. La première donnait une couleur bien froide. La deuxième donnait la réponse et apportait de la profondeur. Derrière, tu as un clavier, une basse et une batterie nerveuse. C’est vrai qu’on a eu du mal à enregistrer la batterie, parce qu’on n’avait pas l’habitude de jouer comme ça. Etant donné qu’on enregistrait en même temps qu’on composait, il n’y avait pas de répétition, donc il fallait que ce soit réussi au moment de la prise.

Après avoir écouté le morceau enregistré, vous n’avez pas voulu faire des changements ?

Anthony : Non, tu ne peux pas avoir le même son. C’est un truc posé à un moment donné. C’est un dessin indélébile. C’est sûr que si on devait le refaire aujourd’hui, on le referait autrement. C’est ce qu’on fait en live : on fait vivre les morceaux autrement. C’est beaucoup plus assuré. Plus tu travailles et plus ça enlève le côté spontané, qui est essentiel dans ce type de musique.

In Loving Memory Of Botch sera donc votre seul album… C’était votre décision de le sortir ?

Bernard : À force d’entendre les gens nous dire que c’était mortel, on l’a fait. On n’en pouvait plus d’attendre. Personnellement, j’avais envie d’avoir ça sur CD chez moi.

C’est vous qui vous êtes occupés de l’enregistrement et de la production ?

Anthony : Oui. Par contre, le mastering a été fait par un pote.

Jean-Baptiste : Mixé et enregistré par Anthony et moi ; produit par Anthony et Bernard.

Anthony : On a sorti l’album en vinyle. Ca répondait vraiment à une envie. On a eu cette opportunité, et donc on a juste pressé 300 exemplaires…

Bernard : C’était plus par passion que par mercantilisme.

Et avec Chiendepaille, des projets de sortie ?

Anthony : On a déjà un EP qui est sorti. On termine le deuxième. Il nous reste à enregistrer les voix et on le sort dans la foulée. C’est assez différent. On sortira vraiment pas mal de formats.

Bernard : Un peu comme pour We Are, on n’a fait aucune répét’ avant d’enregistrer. On applique les mêmes principes. On fait des répét’ de voix ou de guitares, mais on n’a jamais loué de studio pour jouer tous ensemble. Ca nous arrive quand on fait des répétitions pour les concerts de We Are de jouer quelques morceaux de Chiendepaille, mais c’est tout.

Anthony : Généralement, on a une mélodie au départ. Après, tout le reste se fait sur le moment, selon les instruments qu’on a et selon ce qu’on a envie de faire.

Interview par Vivien Pertusot


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