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YOUR HAPPY END : « Page 7»


Images : Jérôme de Larosière

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Your Happy End


Aurélien Bortoluzzi : Moi, c’est Aurélien, je fais de la guitare et je chante. Je fais un peu de piano et de synthé. J’ai 29 ans, et ça c’est assez important.

Your Happy End est ton premier groupe ?

Aurélien : J’ai commencé quand j’avais 10 ans avec mon père, qui fait du piano. Ensuite, j’ai appris la guitare tout seul, ce que je n’aurais pas dû faire, parce que j’ai eu plein de lacunes par la suite. J’ai longtemps joué tout seul et ensuite, j’ai eu un groupe de metal hardcore avec Guillaume qui s’appelait High Scream. On y a fait nos armes.

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Your Happy End


« On peut aussi faire un set acoustique. » Lorsqu’un groupe de musique amplifiée se désape de bon coeur, réjouis toi. Sauf manque inconséquent de pudeur, ils dévoileront de vraies chansons sous leurs fringues électr(on)iques. Telle cette jeune fille qui t’a montré son nombril sans prévenir et… Dieu que la surprise fut belle ! Chantant nus sur des guitares débranchées, les gars de Your Happy End te disent vraiment qui ils sont : des songwriters. Peut-être suis-je ignorant, mais le songwriting n’est pas la première chose qui me vient à l’esprit lorsqu’on me parle de trip hop. Je pense aux emprunts, aux ambiances, aux couches (justement), mais pas aux chansons.

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Your Happy End ne privilégie pas la texture musicale aux dépends du contenu verbal. Il faut par exemple écouter les quatre minutes trente de « Page 7 ». Quatre minutes trente ? À la première écoute, la chanson semble durer le double. Elle ressemble à ces récits humblement épiques que racontent les chanteurs de folk. Le tapis de trois accords est familier et les mots s’y posent relax. C’est un bon tapis folk, confortable… mais qui gratte un peu. Quant au récit, il déploie avec une clarté inhabituelle le thème qui traverse tout l’album : celui de la femme qui part ou, plus exactement, de la femme qui s’en va, qui dérive. À la verticale. L’amoureux désespéré est un nain qui lève les yeux toujours plus haut. Ce cauchemar, Aurélien Bortoluzzi et Guillaume Zolnierowski le racontent comme un doux rêve.

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