binoculars
Rentrée totale
C’est aujourd’hui notre rentrée.
Elle fut LONGUE À VENIR mais elle sera pour ainsi dire TOTALE.
En fouillant dans les documents fondateurs de Subjective, on trouve ceci :
ARTICLE 1
1.1. Il est fondé entre les adhérents aux présents statuts, réunis en assemblée générale constitutive le 27 septembre 2008 à Paris, une association régie par les principes généraux du droit applicable aux contrats et obligations, la loi du 1er juillet 1901 et le décret du 16 août 1901.
1.2. Cette association a pour dénomination sociale SUBJECTIVE
Jeudi, 4 ans jour pour jour après cet instant zéro, nous nous retrouverons à l’International, ce temple parisien de la musique amateur et (parfois) novatrice où nous nous sentons un peu comme chez nous
Tous les détails de l’événement en cliquant ci-dessus. Le flyer vous conduira tout droit chez ces traîtres de Facebook.
Dès le lendemain, vendredi 28 septembre, nous inaugurons un concept longuement mûri : les « soirées pleins pouvoirs ». Carte blanche à un groupe pour proposer, outre un concert intimiste, une plongée dans son univers artistique.
Avec Lilt, ce sera à prendre au pied de la lettre : la soirée sera à la fois « aquatique » et « en pyjama ». Ces musiciennes ont manifestement des idées derrière la tête.
Ce n’est pas tout.
À partir du 17 octobre, nous vous donnerons rendez-vous chaque troisième mercredi du mois au Motel (Paris 11) pour les Subjective Merry Melodies.
Enfin, courant décembre, nous proposerons à nos camarades Lillois plusieurs hommages à Lou Reed, « le prince de la nuit et des angoisses » (dixit Warhol), « la créature la plus antipathique du rock’n’roll » (dixit tant d’autres).
Nous approcherons alors de Noël. Vive le vent, vive le vent d’hiver.
Quant à cet espace de propagande musicale, subjectivemusic.com, il rouvre dès aujourd’hui grand ses portes. Notre prochain focus mensuel sera consacré à Isaac Delusion, ni plus ni moins.
De tout cela, nous pouvons discuter de vive voix jeudi soir. Rendez-vous dès 20 heures au 5 rue Moret, Paris 11. Le programme musical — Hit By Moscow, Jaromil, Binoculars et Enemies — nous semble particulièrement affriolant.
CHRONIQUES : BINOCULARS PRESENTE
JUDEE SILL / Abracadabra : The Asylum Years (compilation, 2007)
Elle, c’est un peu un OVNI. On en a très peu entendu parler. C’est une des premières signatures de David Geffen, qui avait monté le label Asylum [aujourd’hui, c’est Geffen Records, ndlr]. C’est une compilation des deux seuls disques qu’elle a faits, parce qu’elle a un parcours absolument tragique. Elle est morte à 35 ans. L’album est un enfilement de perles musicales comme on en fait rarement. Il y a des gens qui ont mis toute une vie pour réaliser dix titres potables, alors qu’elle, en l’espace de deux albums, elle te fait toute une histoire de sa musique, avec des arrangements de cordes incroyables. Ça m’envoûte complètement.
par Thierry Chompré
CHRONIQUES : BINOCULARS PRESENTE
FELA KUTI
Il n’y a pas un morceau, pas même une mesure de Fela Kuti que je n’aime pas. Pour moi, Fela, c’est un peu le Neu! de l’Afrique. Le morceau peut durer 22 minutes, quand il s’arrête, je peux le remettre. Il y a là-dedans quelque chose de perpétuel. Tu pourrais ne jamais t’arrêter de jouer le morceau. C’est quand même fantastique, parce que pour certains morceaux qui durent trois minutes, tu les écoutes quatre fois et ensuite, c’est terminé, tu ne peux plus. En plus avec Fela, j’adore la prod, son côté brut. C’est quasi live tout le temps.
par David Krutten
CHRONIQUES : BINOCULARS PRESENTE
XTC / Skylarking (1986)
Ce sont mes Beatles à moi. Je n’aime pas trop les Beatles, mais XTC les ont super bien digéré. Il y a deux entités dans XTC : Colin Moulding et Andy Partridge. Sur ce disque là, il y a bizarrement un équilibre. D’habitude, Partridge mène la baraque, mais sur Skylarking, la moitié des morceaux est influencé par Moulding et l’autre par Partridge, ce qui donne un très beau disque.
par Yann Louineau
CHRONIQUES : BINOCULARS PRESENTE
THE LA’S / The La’s (1990)
Pendant que tout le monde se papouillait sur Nirvana, The La’s, ça a été une grosse claque. Dans toute cette vague grunge, tu avais ce groupe un peu sorti de nulle part avec un album complètement intemporel, super pop avec un chanteur à l’accent à couper au couteau. J’adore ce disque et d’ailleurs, il y a un débat dans le groupe au niveau de la production qui a été réalisée par Steve Lillywhite (Morrissey, U2, The Psychedelic Furs). David ne supporte pas cette production, alors que moi que je trouve que sans elle le disque n’existe plus. En plus, là-dessus, il y a « There She Goes » qui est probablement dans mon top 5 des meilleurs tubes.
par Yann Louineau
CHRONIQUES : BINOCULARS PRESENTE
THE CHAMELEONS
Un groupe complètement romantique. Ces mecs ont découvert le mode delay, qui donnait une masse de guitares bien avant My Bloody Valentine. Ce groupe était super romantique, presque adolescent. Je les écoute encore aujourd’hui avec beaucoup de plaisir. J’ai eu la chance de les voir en 2004 à La Locomotive à Paris. Les mecs avaient 50 balais, ils avaient mal vieillis, avec les pantalons de cuir et débardeurs, mais ça me tirait quand même une larme. C’est la bande son de mon adolescence. C’est ma Marseillaise à moi. Je suis tellement amoureux de ce groupe qu’il pourrait pisser dans une trompette, je trouverais ça fantastique.
par Yann Louineau
