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CHRONIQUES : BINOCULARS PRESENTE
SHUGGIE OTIS / Inspiration Information (1974)

C’est le fils de Johnnie Otis, un bluesman américain. En 1974, Shuggie Otis sortait Inspiration Information. Pour moi, c’est le genre de disque qui met tout le monde d’accord. Tu es chez toi, tu as ta belle-mère qui est là, tu as ton patron qui est là, tu poses Shuggie Otis sur la platine et tout le monde est d’accord. Il a été exhumé par David Byrne des Talking Heads, parce qu’à sa sortie, l’album n’a pas du tout marché. Ottis a fait d’autres disques avant et celui-là a été le gouffre financier de son label. Il a mis plus d’un an à l’enregistrer, il l’a fait seul, il joue de tous les instruments et c’est totalement inclassable. Habituellement on le classe dans la soul, mais ça va beaucoup plus loin que ça. Sans la réédition de David Byrne, je pense que c’est un album qui aurait été complètement enterré.
par Thierry Chompré
CHRONIQUES : BINOCULARS PRESENTE
WIRE / Pink Flag (1977)

Quand « God Save the Queen » de Sex Pistols est sorti, j’ai senti qu’une certaine énergie etait en train d’exploser, mais en tant que jeune New Yorkais, j’avais du mal à me sentir concerné par leur politique, la reine, bla bla bla. J’ai aussi trouvé leurs guitares beaucoup trop conservatrices par rapport à leurs messages. Wire m’a montré une autre façon pour les tripes et la tête d’aller ensemble, sans prêcher, sans « moi, je ». C’était du Beethoven pour moi et ça reste énorme.
par Dan Salzmann
CHRONIQUES : BINOCULARS PRESENTE
PINK FLOYD / A Saucerful of Secrets (1968)

Ce sont des vacances à chaque écoute. Un album qui a abordé certaines questions que j’avais pendant ma jeunesse. Flux de conscience, mais pop !
par Dan Salzmann
CHRONIQUES : BINOCULARS PRESENTE
GRACHAN MONCUR III / New Africa (1969)

C’est un tromboniste américain. Je le trouve intéressant dans sa façon d’approcher la musique et, en tant que bassiste, je trouve très intéressante sa façon de faire ces phrases. Un très grand musicien.
par Dan Salzmann
CHRONIQUES : BINOCULARS PRESENTE
THE BEATLES / Revolver (1966)

Pour moi, c’est le sommet des Beatles. Un album que je trouve gigantesque. Guitares à l’envers, boucles, voix traités, etc. Un des premier disques d’electronica.
par Dan Salzmann
CHRONIQUES : BINOCULARS PRESENTE
PERE UBU / Datapanik In Year Zero (1978)

Je veux citer Datapanik In Year Zero de Pere Ubu, groupe de Cleveland des années 70. Notamment « 30 seconds Over Tokyo », qui m’a beaucoup marqué par sa puissance. Quand j’ai écouté ça pour la première fois, c’était un peu Apocalypse Now. C’est une compilation de cinq morceaux seulement. Musique concrète et rock sans prétention.
par Dan Salzmann
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CHRONIQUES : BINOCULARS PRESENTE
BROADCAST / Haha Sound (2003)

Avec Nico, c’est mon mentor femme pour la voix. J’ai passé des heures à écouter la voix de la chanteuse. Un groupe de Brighton psychédélique années 60, limite surf parfois au niveau de la prod avec une grosse reverb en fond. Vraiment, si je devais matérialiser une voix de sirène, ce serait ça. Même au niveau harmonique… C’est la quintessence de l’harmonie. C’est la cour de récréation, ça ressemble à des comptines pour enfants, surtout si on oublie le côté psychédélique du groupe.
par David Krutten