SUBWAY / Subway II (2009)


Subway II

Subway, c’est des hommes à synthétiseurs. Il y a les hommes à femmes, et il y a les hommes à synthétiseurs. D’ailleurs, comparé aux mecs de Subway, Jean-Michel Jarre n’était pas un homme à synthés : en décrochant la lune d’Isabelle Adjani, il a perdu tout son mojo musical. L’essentiel des compos du deuxième album de Subway se situe dans les arpèges de synthés analogiques ; c’est hyper ambiant et atmosphérique mais pas cosmique du tout. Le but secret de Subway est carrément plus élitiste que ça. Ils veulent nous faire croire qu’ils font de la space minimale nu-disco, censée évoquer des images de cosmos, d’étoiles, d’astronautes en apesanteur, de milky ways. Mais non. Les patterns de mélodies synthétisées forment un canevas qui évoque la plage, les tropiques et le mouvement des vagues, une course nue à travers des feuillages exotiques. Les arpeggios s’entremêlent, comme des serpents dans une amphore perdue au fond d’un lagon bleu. Muent avec les effets de release (élargit le son) et de cutoff (filtre) au rythme des marrées. Juste un kick et une snare pour appuyer un beat dansant à 110 BPM, façon club de hippy electro du futur, et ils tuent tout le monde.

par V.Kago

 


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