C’est peut-être la découverte la plus intéressante de l’année. The XX est un chef-d’œuvre d’electro-pop minimaliste. La première fois que l’on écoute l’album, on est frappé par l’espace : tout est épuré, il n’y a aucun excès – juste une voix, une guitare, un drum-kit et, si vous êtes chanceux, une discrète ligne de synthé. Le sentiment minimaliste conjugué au jeu entre la voix masculine et féminine fait penser à The Kills, façon « The Kills décontracté », « The Kills sous Prozac » ou « The Kills à 3h du matin ». En fait, l’album a presque été entièrement enregistré en une nuit dans un garage du sud de Londres et cela semble d’une certaine façon avoir été capté sur le disque. C’est peut-être pour cette raison que les petites heures du matin sont idéales pour écouter The XX : la musique semble à la fois nous inspirer et nous conforter dans notre isolement. L’album contient quelques surprises, comme les quelques appels du pied aux classiques de la pop (« Wicked Game » de Chris Isaac par exemple). La plus grande surprise est peut-être qu’après quelques recherches, on se rend compte que The XX n’est en fait pas un duo, mais un quatuor ! On se retrouve penaud face à ce constat que si peu peut être produit par autant ! Qu’importe le nombre de musiciens, le résultat est grandiose. Un album génial !

par Jim Sheppard

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