STEVE REICH


steve reich

C’est une musique qui m’a transporté à un niveau auquel je n’avais jamais accédé auparavant — et d’une manière totalement nouvelle, même si ça date de plus de trente ans. Steve Reich, si on ne connaît pas, c’est à écouter d’urgence pour s’en faire sa propre opinion. C’est une musique qui risque d’agacer un certain nombre de personnes, mais de séduire totalement les autres. On ne peut avoir que des avis très tranchés. D’après moi, tout est bon à prendre : aussi bien dans la technique que dans l’approche musicale, la production, l’émotion, ou même la personnalité de l’artiste. De la même manière qu’il existe un « système pop » (couplet/refrain/couplet/refrain), Steve Reich a inventé ses propres systèmes. Ca part toujours d’une boucle, qui s’étend et se déforme à l’infini. Donc c’est une musique qu’il faut prendre le temps d’écouter — dans le canapé, au coin de la cheminée — et se laisser porter. Il faut n’avoir rien d’autre à faire. Qu’écouter dans la discographie de Steve Reich ? Je dirais… tout ! Et en même temps, pour bien commencer (la première écoute pouvant être difficile), je conseillerais Eight Lines (1983) ou You Are (Variations) (2004) — une œuvre plus récente, qui reprend la « recette Steve Reich », condensée en un album assez court. Il y a également Tehillim (1981) et Music For 18 Musicians (1976), qui pour moi reste le meilleur album, le plus incroyable.

par Pol Desmurs


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