Les clips de (Please) Don’t Blame Mexico par Jean Thévenin


À découvrir aujourd’hui : les clips de Jean Thévenin (le Jaune !) pour (Please) Don’t Blame Mexico.

Du côté de Subjective, on connaît bien Jean Thévenin. On l’avait quitté (entre autres) batteur  de Toy Fight, un groupe qu’on vous a présenté il y a déjà quelques années. Aujourd’hui, on a envie de vous parler des clips décalés, audacieux qu’il tourne en Super 8 et avec les moyens du bord pour (Please) Don’t Blame Mexico, un autre groupe habitué de nos pages.

Les vidéos de Jean Thévenin obéissent toujours à un curieux protocole : impérativement, la Tour Eiffel doit se trouver dans le panorama.

Après une journée passée chez lui, à regarder les heures tourner en accéléré, un type du genre ordinaire, pas franchement un sosie d’Elephant man, saute par la fenêtre, et se met à courir dans Paris à la vitesse des mensonges.

Il est rejoint par deux collègues, habillés comme lui dans un costume très années 90 (voire 91). Sur les toits, dans les rues, au milieu des voitures, ils courent, pas effrayés par les conducteurs solitaires, au volant de leur Durango incorruptible. Ils prétendront après coup que c’est Michel Foucault qui leur a sauvé la vie. Ces hommes d’un autre temps n’ont pas le sens des réalités.

Mais pourquoi courent-ils comme des fous ? Mais, comme disait Raymond Devos, parcequ’ils le sont ! Un rayon de soleil éclaire la place de la Concorde, pas la moindre trace d’ondée dans le ciel pur. Quatre à quatre, les coureurs gravissent les escaliers de la Tour Eiffel, la tête dans le guidon, et se jettent dans le vide une fois arrivés au sommet.

Behind the scenes : Accroché à un petit parachute, le téléphone portable de Jean est lancé depuis le deuxième étage de la tour Eiffel : il fait une chute de deux cent mètres, caméra sur rec, pour les besoins de la scène. Réceptionné en bas par un complice, il réchappe sans la moindre éraflure à son saut de la mort (une première sans doute, dans l’histoire de la téléphonie mobile). L’objet héroïque disparaîtra un mois plus tard, volé à son propriétaire dans le métro. Mais là encore, il serait trop facile de rejeter la faute sur le Mexique…

Note : L’album Concorde de Please Don’t Blame Mexico avec ses 11 titres, est sorti il y a un an tout pile : 1. The Protocol, 2. Michel Foucault (Saved My Life), 3. Durango, 4. Bribing Lonesome Drivers, 5.Concorde, 6. The Speed Of Lies, 7. The Behinders, 8. Elephant Man, 9. L’ondée, 10. 1991, 11. Panorama

Lien : Jaune! sur Vimeo

Par Jérôme de Larosière


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