Han Han


Han han Comment évoquer l’érotisme sans se prendre les pieds dans les tentacules du Porn ? Comment dire «han han» sans provoquer le rire des enfants ?

C’est en cherchant les réponses à ces questions que des jeunes gens biens sous tous rapports se sont lancés dans la création d’un magazine en ligne, un «webzine» comme on disait au temps du 56k, justement baptisé Han Han.

Dans le lit où fut conçu cet enfant du désir, on retrouve en position univoque Charly Lazer, de feu S.E.I.K. (obsession mensuelle de Subjective en juillet 2009), de Bison Bisou et de Ô Superman ainsi que Carlo Amen, photographe graphiste polymorphe.

Parce que Charly est une vieille connaissance et parce que chez Subjective on revendique notre nature d’obsédés, on ne pouvait pas ne pas parler de cette petite gâterie qu’est Han Han. Une entorse à notre ligne éditoriale musicale ? A peine une torsion de téton dans un trip SM ! Car dans Han Han, la musique est souvent la voie royale vers l’extase.

Bimestriel (il faut savoir prendre son temps), Han Han propose dans chaque numéro interviews, chroniques, photos et vidéos, poèmes et playlists ; une sélection de tout ce qui a émoustillé les rédacteurs pendant deux mois. La volonté affirmée du magazine est de proposer un érotisme instinctif loin du porno de masse, propre à éveiller les bas instinct du lecteur sans tomber dans le crade.

La mise en page de chaque numéro, des petites fenêtres juxtaposées renvoyant chacune à un article, évoque une boîte de chocolats dans laquelle on pioche avec gourmandise.

Outre le fait que beaucoup d’articles sont consacrés à des musiciens, les soirées Apérotisme recentrent le projet protéiforme sur la musique. Organisées tous les mois au Rouge, un bar du Vieux-Lille, elles sont pensées comme un prolongement du magazine, mélangeant image et son en projetant photos et vidéos évocatrices sur les musiciens en transe.

Tapez «porn» dans le champ de recherche et Google vous trouvera 1 milliard 350 millions de pages en 0.15 secondes. Autant dire que Han han, par ses évocations légères et raffinées, est un plaisir rare et inattendu dans le culture CUL actuelle, rare, inattendu et jouissif comme un rêve érotique un mardi soir.

par Thomas Darras

hanhan.fr
Le prochain Apérotisme
aura lieu vendredi 8 février au Rouge (Vieux-Lille)

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