2014 par l’équipe


Le meilleur de 2014, tout au moins d’après l’équipe de Subjective, se trouve quelque part entre Philadelphie, Yogjakarta et Buenos Aires. En 2014, les « grosses guitares » font encore sens, la soul a toujours bon goût, les influences hétéroclites de la dernière demi-douzaine de décennies sont passées à la moulinette d’artistes encore et toujours innovants.

Ought – « The Weather Song »

Cette année j’ai décrassé mon ampli, changé le diamant de ma platine et beaucoup écouté le premier LP de Ought. Je m’y suis retrouvé en terrain familier, pas très loin de Sonic Youth, tout près de The Fall. Peut-être pas le comble de l’originalité, donc, mais ce disque me permet de répondre à mon ami Thomas Darras : bien sûr que si, la musique à guitares peut encore être excitante en 2014 !

Nicolas Calibre

Timber Timbre – « Three Sisters »

Ces gars là ont mis leur BPM à l’envers et sont partis du plafond pour descendre le plus résolument vers le sol mais avec une maitrise de la suspension crade et de la pause pesante. Parce que c’est beau et triste à chier.

Fabien Hellier

Ibiza-Pareo – « Arido-Espejismo »

Magnifique single du premier EP d’Ibiza Pareo, duo de Buenos Aires, au beat profond et aux mélodies lancinantes et sensibles. Ma découverte coup de cœur de cette année 2014 !

Charly « Lil Van »

Vance Joy – « Riptide »

Prise d’un enthousiasme incontrôlé, à chaque écoute, je l’avoue je chante et parfois à tue-tête. Mes mots alors se bousculent, se mélangent et s’inventent… Heureusement Vance Joy ne m’entend pas. Sinon il serait, à coup sûr, tombé amoureux !

Marguerite de Vdn

Neil Young – « Needle Of Death »

Rien de nouveau, bien au contraire !

Romain Al

Ibeyi – « River »

« Come to your river, (wash my soul), I will come to your river, (wash my soul again) ». Une immersion en plan séquence dans la rivière de la rédemption par les très pieuses sœurs Ibeyi. Dieu n’existe probablement pas, mais dans le doute, à l’approche de Noël, autant prendre quelques précautions…

JDL

Jungle – « Julia »

Quand on m’a dit que Jungle était un duo formé par deux producteurs blancs de Londres, j’ai eu dû mal à y croire. Je les imaginais plus nombreux et plutôt de Brooklyn ou de Philadelphie. Et portant, depuis le Thin White Duke de Bowie, la British Soul est une véritable institution. Sauf que la « British soul invasion » de la dernière décennie n’est pas vraiment incarnée par des formations innovantes comme Jungle. C’est plutôt un modèle type où une belle voix – de préférence féminine – personnifie le groupe, comme pour Adele ou Amy Winehouse. Jungle évolue dans un autre pan de la soul, avec des coreligionnaires tels que The Stepkids, Devonte Hynes ou encore Toro y Moi ; la soul s’est-elle déjà mieux portée depuis Young Americans et Station to Station de Bowie ?

Nicolas Fait

Grand Blanc – « Samedi la Nuit »

Difficile à dire s’il s’agit du meilleur titre du Grand Blanc EP, mais il s’agit du premier que j’ai écouté. En tout cas en concert, ça fout un coup : de pied (au cul des mollassons), de pouce (à la scène française) et de cœur (pour moi, bien sûr) !

Caroline Berge

Future Islands – « Seasons »

Ce titre aurait pu passer inaperçu, et tout d’un coup, il y a eu cette vidéo. Alors au début on ouvre grand les yeux, on se dit que ce mec est taré, ou on rigole, puis au fur et à mesure, on commence à taper du pied, on regarde à nouveau la vidéo, on réécoute le titre puis l’album car on commence à  trouver ça vraiment bien, on commence à prendre le truc au sérieux… Ce qui vous faisait rire au début, et bien maintenant vous  l’avez tout le temps dans les oreilles. À ce moment là vous venez de comprendre. Vous  vous êtes fait baiser ! Vous êtes fan de Future Islands.

Rodrigue Bryselbout

Senyawa – « Tadulako »

Les anciens dieux sont en colère, la forêt est pleine d’esprits hostiles, les volcans détruisent les vies des hommes et des animaux tandis que l’océan engloutit ce qui reste par pur caprice. La nature nous déteste et les hommes seront toujours les jouets du destin : Rully nous le chante de ses multiples voix accompagné de Wukir et ses instruments bricolés en bambou. Ils viennent de Yogjakarta et leur musique nous fait sentir comme des fétus de paille dans la tempête.

Atlas Ibiza

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