2011 en quatorze titres : notre rétrospective


PLANNINGTOROCK / « The Breaks »

par Nicolas Fait

Berlin. Ou bien Londres. La suffocation d’un vieux punk, la fantasmagorie d’un beatnik transgenre. Tu n’iras plus chercher la réalité là où elle n’est pas, elle s’échappe, se cache, quelque part entre un gimmick de pizicato et une nappe de cuivres synthétiques. Plus rien n’est clair, les formes lumineuses s’assemblent à de sombres éléments et prennent l’apparence d’une inquiétante toile surréaliste. « Tout est drogue à qui choisit pour vivre l’autre coté« . Merci Henri, tu as bien raison.

LES TÊTES RAIDES / « L’An Demain »

par David Hardillier

Nouvel album des Têtes Raides qui reviennent avec ce qu’ils savent faire : des mélodies bien ficelées et des textes bien à eux. Comprendre : parfois impossibles à saisir tant ils sont dans leur bulle. Et c’est tant mieux, chacun y piochera ce dont il a besoin ! « L’An Demain », première chanson de l’album éponyme, nous met déjà dans l’ambiance et commence en douceur cette nouvelle aventure à laquelle Christian Olivier nous invite de sa grave voix.

THE STROKES / « Under Cover Of Darkness »

par Nico Calibre

J’avais aimé l’album solo de Casablancas. Avec le recul, on se rend compte que ce loukoum stylé est un chanteur hors du commun et là, on a confirmation de l’évidence, à savoir qu’il est le meilleur compositeur chez les Strokes. Dans cet album bizarroïde et disjoint qu’est Angles, il y a ce single formidable, « Under Cover Of Darkness », qui est à lui tout seul une sorte de best of, un condensé de ce qu’ont été et de ce qu’ont incarné les Strokes. J’ai beaucoup écouté cette chanson (au casque), parfois en boucle. Elle me donne l’impression que je suis très PUISSANT, très jeune, très beau, très Strokesien, que mon cuir vient de Brooklyn, que mon cul est parfait et que je peux chanter dans la rue sans honte.

KING KRULE / « The Noose Of Jah City »

par Rodrigue Bryselbout

Zoo Kid avec son « Out Getting Ribs » avait fait beaucoup parler de lui fin 2010… puis plus rien, à part quelques morceaux distillés sur  myspace . Fin 2011, il revient mais sous la forme de King Krule. Truc étonnant, ce « gamin », 17 ans au compteur, avec son duvet et son acné,  se démarque assez de ses contemporains. Il chante, il rappe (avec son accent cockney de fou), il passe du trip hop et du jazz à une pop plus aérienne, tout en y ajoutant parfois une touche symphonique. Bref, ce mec fait ce qu’il veut, n’obéit à aucune règle. Comme le dit si bien M. Nicolas Calibre, « C’est bon ça ! »

Pages : 1 2 3

</