Retour de soirée : Wolves & Moons + Isaac Delusion + L’Objet (International, 01.03.2012)


Jeudi soir, on reprenait les soirées Subjective Live! avec un très, très beau plateau, pour une soirée d’Hiver comme une longue montée d’ivresse, dans l’International plein à craquer.

L'International 1er mars 2012

On a commencé enveloppés dans les douces mélodies de Wolves & Moons, avec l’impression d’être au coin du feu avec des vieux copains, un verre de bon whisky à la main. Des crépitements dans les yeux, le goût du bois sur la langue, et l’envie de sortir dans la neige, hurler à la lune. Juste l’envie, parce qu’on aimerait rester longtemps là, emmitouflés. Quand ça s’arrête, on a déjà un peu la tête qui tourne.

Wolves & Moons Richard Allen à l'International

On titube franchement au coeur du set d’Isaac Delusion, sortis au coeur de la nuit pour trouver au milieu d’un ciel noir un soleil qui fait plisser les yeux. Rien de mieux à faire que de ne pas chercher à comprendre, mais danser en titubant, idiot, pleinement heureux, des fragments de pensées qui se déplacent dans le cerveau sans vouloir vraiment prendre une forme fixe.

Isaac Delusion à l'International

On s’allonge quelques secondes, sur le sable ou sur le béton, haletants, pas le temps pour avaler trop d’air frais entre deux goulées de liqueur. Quelqu’un y a mis quelque chose, ou alors c’est la nuit qui tourne trop vite, ou le cerveau qui fait des loopings, ou les phrases déjà écrites qui remontent : le rayonnement des profondeurs de L’Objet, qui chatouille maintenant nos oreilles. Pris dans cette panique inorganique, nos membres s’agitent, la nuque remue en flux et reflux, happés et ébahis, pour un concert de plus en plus éloigné de tout repère spatio-temporel.

L'Objet Julien Harpagès à l'International

Quand la soirée s’arrête, on a entendu un nombre incalculable de fois des gens dire « hyper-bien », on a piqué des cacahuètes dans les loges et bafouillé trois mots devant la bâche, retrouvé des copains pas vus depuis longtemps, écouté le nouveau set rock de Dj Lille Vän, essayé (mal) d’imiter les nouvelles chorés fiévreuses du président de l’asso. Et puis on repart se coucher, en ayant déjà soif de la prochaine, avec les pieds qui tracent ce qu’un oeil extérieur aurait trop vite pris pour de vagues sinusoïdales post-tickets boissons, mais qu’un regard vitreux venu de l’espace aurait clairement distingué comme formant les mots : Obsessions Pop.

par Camille Hardouin

photos : David Hardillier

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