white loose woman



The White Loose Woman


La musique ?

Sushi : C’est de l’air.

Yo : C’est une passion. On se laisse aller, on ne pense à rien, on vit sur le moment. Le plus intéressant dans tout ça, c’est le live. Sur scène, Tu oublies tout. Tu fonces. Tu partages tout avec les gens autour de toi, et ils réagissent. D’habitude, je suis dans l’analyse par rapport à la musique, mais il n’empêche que quand tu joues, c’est l’émotion qui ressort… Ca affecte aussi ton rapport au temps. Il y a un truc bizarre qui se passe en live, comme si le temps s’arrêtait, et que tu te trouvais dans un moment qui ne se finit jamais.

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The White Loose Woman


Le concert a lieu au centre culturel libertaire de Lille. Repère de keupons ou de waches, je ne sais pas trop, mais vous voyez un peu le genre. À mettre des seringues sous plastiques et du lubrifiant anal en libre service, sur les murs des discours antisionistes et des slogans de résistance. Un petit eden de liberté, l’enfer quoi. Beaucoup de ces anars ont l’esprit aussi fermé que les pires réacs. Mais bon, ils nous accueillent, et les bières sont à un euro, surtout on peut fumer à l’intérieur : c’est agréable, bien que ça pue.

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On est tous là, les subjectivistes. Lorène et Thomas, de chaque côté de la scène, pogotent malgré eux en chopant ci et là quelques photos, ils tombent à moitié et on a très peur pour leurs jolis appareils. Jérôme au fond avec la caméra, moi à ses côtés avec le micro. Je ne peux pas bouger — sacrifice nécessaire pour une prise de son irréprochable — mais j’ai très envie. Vivien écoute assez sagement, je le regarde au début du set et, gloup, on a tous les deux les goosebumps — ces frissons qui te remontent, selon les personnes, de l’estomac à la gorge, de la colonne vertébrale à la nuque, ou bien le long des bras en faisant dresser les poils. Au même moment, on comprend qu’on ne s’est pas trompé.

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