rock bottom



ROBERT WYATT / Rock Bottom (1974)


Robert Wyatt Rock Bottom

Sans conteste un des meilleurs albums de rock du siècle dernier – si tant est qu’on puisse le classer dans un genre musical, Rock Bottom renferme ce genre de petits secrets nécessitant une oreille attentive pour pouvoir en profiter : la sérénité des cris étouffés.

À travers cet album tremblant et empli de fragilité – dont il compose la majeure partie durant sa convalescence après une chute qui le paralysa des deux jambes – Robert Wyatt nous offre un moment d’intensité musicale qu’on ne retrouve ni dans ses projets précédents (Soft Machine, Matching Mole, …) ni dans ses productions postérieures (Dondestan, Shleep, …). Guitare, synthé, percussions, voix, et j’en passe, tournoient ensemble dans un improbable équilibre en permanence au bord de la rupture. Étrange dynamique dont le point d’orgue se nomme « Alife » — quatrième morceau de l’album — qui fait advenir la rupture tant redoutée (attendue ?) pour clôturer sur « Little Red Robin Hood Hit The Road » qui, en deux temps, s’épure et se délite de son contenu au profit d’un abrupt rire de fin, d’une touchante lucidité.

par Jade Bouchemit

Lire aussi : la chronique de Rock Bottom par Michel Vilar (Lolito) et celle de « Alifib » par Camille Hardouin (Lilt)

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ROBERT WYATT / Rock Bottom (1974)


Robert Wyatt Rock Bottom

C’est un album qui a été fait sur un synthé Riviera à l’hôpital après la défenestration de Robert Wyatt. Musicalement, c’est tellement intense que si jamais on a le malheur de tomber dedans, on sait qu’on sera condamné à l’écouter toute sa vie. Je suis esclave de Robert Wyatt, et je suis très fier de ça.

par Michel Villar



Lire aussi : la chronique de Rock Bottom par Jade Bouchemit (Lolito) et celle de « Alifib » par Camille Hardouin (Lilt)


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