Radio Elvis
RADIO ELVIS : LA PLAYLIST
Sur la fin de notre précédente interview avec Radio Elvis, nous avions évoqué ces influences. Quelles sont-elles ? En voici une idée à travers une sélection de titres made in Radio Elvis.
Radio Elvis pour Subjective: « Radio Bandini » by Subjective_Music on Mixcloud
PARTIE II : JUSTE AVANT LA RUÉE
Après avoir évoqué sa double vie avec Bandini, Radio Elvis répond à nouveau nos questions, les détourne et tourne autour du pot. Bon voyage.
En 2010, tu commences seul, mais rapidement, ton projet se transforme en trio. Comment ça s’est passé ? Était-ce un besoin pour le live, où une volonté d’intégrer de nouveaux membres ? Tes deux acolytes participent-ils à la composition des morceaux que tu produis aujourd’hui ? Comment travailles-tu ? Travaillez-vous ?
Cela a pris du temps en fait. J’ai joué en solo pendant trois ans avant que Colin ne rejoigne le projet. Au début de notre collaboration, il n’y avait pas de batterie. Je pense que Colin avait envie de se détacher de son instrument de prédilection. Il s’est donc mis aux claviers. La batterie a repris une place plus importante au fur et à mesure, notamment suite à l’EP. Des chansons comme « Goliath » ou « Demande à la poussière » ne pouvaient plus se passer de batterie. Comme quoi, on ne se refait pas ! Et puis pendant l’enregistrement de l’EP, Julien Gaulier (réal. de l’EP) et Colin m’ont présenté Manu qui a fait quelques prises basses sur « Goliath » et « Le Continent ». Nous sommes un trio depuis ce jour-là ! Notre formation est finalement très jeune. Nous jouons ensemble depuis le mois de juin 2013.
PARTIE I : RADIO BANDINI
En savoir plus sur Elvis, ne pas se soucier d’avoir le pied marin pour faire de vrais voyages, partir pour aller surtout au fond de soi… Radio Elvis nous livre quelques pistes, quelques invitations à le suivre.
Elvis. Un personnage haut en couleur à des années lumières de ce que tu fais. Que penses-tu du personnage ? De sa musique ?
À vrai dire, je suis beaucoup plus Cash que Elvis. Le personnage de Johnny Cash me parle beaucoup plus. Peut-être un peu moins bling-bling. Mais leur talent à tous les deux sont inestimables.
Nous avons pu lire que tu n’avais jamais pris le bateau. Tu voyagerais plus par le livre. Comment considères-tu le rapport entre littérature et musique, de manière générale et plus spécifiquement au travers de ton expérience ?
La plus part des groupes qui font ma mythologie musicale revendiquent une profonde inspiration littéraire. Des groupes comme Noir Désir, The Doors, Theo Hakola, Nick Cave ou Thiéfaine nous ont montré que l’on pouvait faire du rock en partant du texte. Ce qui implique par moment des bouleversements très importants dans la construction d’une chanson. Cette manière de faire m’a toujours intéressé.
Pour ma part, je ne crois pas faire de la musique pour la musique en elle même, mais bien pour l’expérience des mots. J’ai, aujourd’hui encore, du mal à me considérer comme un musicien. Il doit y avoir ce vieux fantasme d’être un jour un écrivain voyageur qui me taraude encore.
Le plus étrange est que j’ai découvert la littérature très tardivement. Du moins, je n’ai compris ce que je lisais qu’à l’âge de 20 ans. Je ne pense pas être un lecteur boulimique. Le besoin de lire se manifeste en même temps que le besoin d’écrire. J’ai de gros problèmes de concentration. La lecture est le seul moyen de m’apaiser. C’est de l’état dans lequel me plonge la lecture que naissent les associations d’idées et de mots.
Cela dit, le cinéma, la musique et la peinture me procurent les mêmes sensations. Le voyage est surtout immobile, ça j’en suis convaincu.
RADIO ELVIS / GOLIATH @ LE SENTIER DES HALLES
Capturé au Sentier des Halles le mois dernier, on ne peut plus frais, « Goliath » est le premier extrait live de Radio Elvis.
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Par David Hardiller
CHRONIQUES : RADIO ELVIS PRESENTE
FIODOR DREAM DOG / SECOND OF JOY (2011)

J’ai découvert Tatiana Mladenovitch avec une chanson de Theo Hakola, « Struggle for love« . C’est donc en suivant ces multiples collaborations que je suis tout naturellement tombé sur le deuxième opus de son projet Fiodor Dream Dog (une autre obsession pop Subjective…). En écoutant Second Of Joy, j’ai cru voir la lumière au bout du tunnel. Tout est bien. Les compos, les sons, les mélodies, les rythmiques, la voix, les fringues !
Bref, c’est génial, osé, inventif, unique !
Par Radio Elvis
CHRONIQUES : RADIO ELVIS PRESENTE
SIXTEEN HORSEPOWER / Saskcloth ‘n’ Ashes (1996)

C’est le premier album des Sixteen Horsepower. On y retrouve Pascal Humbert et Jean-Yves Tola de Passion Fodder. C’est un album rock-folk très marqué par la musique traditionnelle américaine. Le gospel et la musique country y raisonnent abondamment. Les textes sont mystiques, l’homme aussi. La bible est présente jusque dans le titre de l’album…Il y a ce fabuleux morceau « American Wheeze » où David Eugene Edwards dévoile une voix pleine de vibrato (à la Jeffrey Lee Pierce) soutenue par une obscure ligne de bandonéon et puis « Haw » qui installe définitivement l’album dans quelque chose qui se rapprocherait de la fureur. Les Sixteen Horsepower officient de 1992 à 2005. David Eugene Edwards continue en solo ou en groupe (avec Pascal Humbert) sous le nom de WovenHand, encore une référence religieuse…
CHRONIQUES : RADIO ELVIS PRESENTE
NOIR DÉSIR / OÙ VEUX-TU QU’JE R’GARDE (1986)

C’est le premier album de Noir Désir. Il est produit par Theo Hakola en 1986. Un six titres aux influences anglo-saxones et à l’esthétique sonore très marquée par son époque. Le lyrisme de la musique et des textes donnent à Bertrand Cantat tout le charisme qui me fascinera pendant longtemps. Tout ce que j’aime dans le rock se trouve dans cet album. Une féminité assumée, mêlée à une certaine violence contenue créent le caractère sombre et orageux de cet album, le meilleur du groupe à mon avis.
Par Radio Elvis