persian rabbit



Subjective Live! #13 : jeudi 6 décembre à l’International


“Love hurts, love scars, love wounds, and mars” (Roy Orbison)

Lunettes noires et crooneries obligatoires, pour cette soirée qui est à inscrire en bonus dans votre calendrier de l’Avent fin du monde. Si vous n’avez pas encore fini votre abri antiatomique, la cave de l’International vous sera (au moins pour cette nuit) grande ouverte !

Subjective vous propose trois Saint Nicolas (orbinsoniens) pour cette soirée placée sous le signe de la communion hédonique et chocolatée.

Quand ? Jeudi 6 décembre, 20h.
Où ? A l’International (Paris 11)
Combien ? C’est gratuit.
Facebook ? Oui !

Subjective Live! 6 décembre 2012 avec Motion Of Hips, Persian Rabbit et Motorifik

En première partie : MOTION OF HIPS.

Tout en nuances, Motion of Hips s’empareront insidieusement de vos sens pour ne plus les lâcher avec leur pop/rock colorée, à la grâce et au raffinement inspirés.

« Motion Of Hips ou l’assurance de remuer les hanches à l’écoute de mélodies pop-rock gracieuses et progressives. Plus que de simples morceaux on distingue des aquarelles avivées de touches de Radiohead et de de teintes de Phoenix. Le trio parisien triomphe par les nuances et l’éclat d’une production raffinée. » (Les Inrocks)

En deuxième partie : PERSIAN RABBIT.

Supergroupe, alliance démoniaque de la scène lilloise, les Persian Rabbit mordent, caressent et jouent (sans être masochistes) une musique très addictive, sombre et puissante, grâce à un instrumentarium diabolique.

« En plus de ses trouvailles mélodiques, l’intérêt de Persian Rabbit provient de sa palette instrumentale, qui comprend notamment une contrebasse et un harmonium. La batterie acoustique adopte des sonorités ténébreuses, de celles qu’on entend souvent sur les productions du label Constellation. L’harmonium possède une forte puissance émotionnelle et exploite un registre déjà creusé par les albums de Nico. » (Magic)

En troisième partie : MOTORIFIK.

Lancés à toute berzingue depuis Manchester, Motorifik vous propulseront vers l’infini et le raffinement d’une powerpop appelant les ombres bienveillantes de Phil Spector, d’Alan McGee et des versaillais Air.

« If psych-pop duo Motorifik had been around in the 1990s, they would probably have been on Creation Records, so perfectly do they embody that aesthetic, with churning slo-mo guitar grooves and great, anthemic choruses hovering on the edge of legibility. » (The Independent)

DJ set : HARTZINE.

DJ set Hartzine à 120 BPM, pas moins.



Persian Rabbit


Anno Domini 851, trois vierges du Wessex décident de consacrer leur vie à Dieu et quittent leur père le roi Kewulf pour entreprendre le long pèlerinage vers Rome. Cheminant sur la Route de Pierre de Mardyck à Arras, elles entrent dans un bois où des brigands les massacrent à la tombée de la nuit. Non loin de là, au même moment, la Vierge apparaît à un chevalier aveugle. Elle le guide jusqu’au lieu du crime et lui demande de se frotter les yeux avec le sang des jeunes filles. Le chevalier obéit et retrouve la vue. Il fera construire une chapelle à l’endroit du miracle, à Caëstre.

De drie Maagdenkapel est cette légende du bas Moyen Age persillée de sang virginal, sous les auspices de laquelle se placent les mystiques de Persian Rabbit. Depuis la mort de la White Loose Woman, la première obsession pop de Subjective, on avait envie de vous reparler de Nico Sushi. Il y a quatre ans, on le filmait hurlant torse nu dans une cave, mâchoire écartelée, alcoolémie à ne pas lui mettre un playmobil entre les mains, c’était l’esprit de la White Loose Woman, de l’anar trash bien imbibé, bien imprévisible, si bon.

Persian Rabbit est tout aussi bon, mais le genre est très différent. Sobre, maîtrisé, contenu : de toute évidence l’œuvre de musiciens à jeun. Chant, harmonium, contrebasse, guitare, batterie… L’ambiance créée par ce mélange est sombre et mystique comme dans la légende des trois vierges, les morceaux sont dérangeants comme un caveau trouvé ouvert à la tombée de la nuit dans un cimetière familier, le nom du groupe évocateur, on croirait voir le petit lapin blanc d’Alice au Pays des Merveilles tombant du ciel sur le sol d’une chapelle abandonnée, à Téhéran. Sûrement encore une hallucination due à l’ergot de seigle.

Persian Rabbit est à écouter partout, mais surtout dans les églises. Parlez en à votre curé. Si d’aventure il refuse, déchaussez-vous et montrez-lui la plante de vos pieds sur laquelle vous aurez préalablement dessiné la croix, montrez-lui comment vous piétinez son Christ, pas tellement par vocation sataniste mais plus par réflexe libertaire et puis pour le faire râler. Sobre et maîtrisé dans l’attitude, soit, mais hippie dans l’âme.

par JDL



OK @ La Péniche (12.03.2012)


Lundi soir, la tournée du groupe OK passait par Lille. Nos projets grandiloquents de retour à La Péniche ayant capoté — je vous passe les détails sordides — c’est l’excellente agence locale Ah Bon ? qui s’est chargée de dégoter une date au trio symétrique. Thank God.

Ç’avait beau être un lundi soir, il y avait du monde près de la Deûle. Était-ce avant tout pour découvrir sur scène Persian Rabbit ? Peut-être bien.

Supergroupe lillois, avec des musiciens très appliqués, très concentrés, et surtout très concernés par le chant de leur frontman Sushi (de feu White Loose Woman, nous devons le rappeler). En même temps, comment ne pas se sentir concerné par le chant de Sushi, hé ? Il ne semble avoir peur de rien, certainement pas d’écarter trop grand les mâchoires. Son corps a beau toujours tressailler de douleur, dirait-on, je ne l’ai jamais entendu chanter aussi bien. Envoûtant dès les premières secondes, le concert laissait présager un bel avenir pour ce nouveau projet.

OK venait présenter son nouvel EP, Wet. Sapé classe, barbe magistrale, Guillaume Magne était un peu le roi du monde au milieu de ses deux batteurs.

OK à la Péniche le 12 mars 2012

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