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Motorifik


Dans leur chronique de Secret Things, les Inrocks jugeaient — avec enthousiasme — que la « nostalgie » avait « contaminé tout l’album ». Est-ce que tu revendiques cela ?

Non, pas vraiment. A l’époque de l’enregistrement il n’arrêtait pas de pleuvoir, disons que j’étais plutôt nostalgique du soleil….

Il semblerait que nous soyons tous nostalgiques de notre « adolescence musicale ». Qu’est-ce qui a marqué la tienne ?

Des groupes comme Nirvana, les Smashing Pumpkins, Radiohead ou bien encore Jimi Hendrix, des grands classiques…

Il y a encore des choses qui t’excitent dans la musique pop (… au sens large) des années 2010 ?

Oui, j’aime bien des groupes comme Alt-J, Dutch Uncles, Grizzly Bear, Django Django, M. Ward, Chris Cohen, Kishi Bashi etc.

Quand tu es parti à Manchester, tu avais, je suppose, une certaine « image mentale » de la vie que tu pourrais y mener… Est-ce que la réalité s’est avérée fidèle à tes attentes ?

Je me rappelle avoir galéré pour trouver mon premier job. Mais en termes d’offre musicale, de concerts, de disquaires, sans parler des musiciens en tout genre, c’était une expérience inoubliable.

Tu es resté combien de temps là-bas ?

2 ans avec une pose de 2 mois au milieu

Tu as trouvé facile de t’intégrer dans la scène musicale de Manchester ?

J’ai eu un gros coup de chance dans le sens où j’ai atterri en collocation avec Philip Kay.

C’est vrai que le niveau est très élevé là-bas, la musique est vraiment ancrée dans la culture anglaise.

Musicalement, les Anglais ont une approche beaucoup plus décomplexée et ils ont souvent 2 trains d’avance par rapport à nous. Ils travaillent  énormément aussi pour cela (work hard, party hard!)

MOTORIFIK06_AA« J’ai eu un gros coup de chance »

Tu es allé chanter des chansons à Phil Kay quand vous vous êtes retrouvés en collocation. Tu l’as abordé comme cela, sans timidité ?

A l’époque on faisait de la musique tous les soirs (et une partie de la nuit) avec les membres de Working For A Nuclear Free City, c’était naturel, on cherchait juste à jouer quelque chose qu’on avait envie d’écouter. Je me rappelle lui avoir fait écouter « Secret Things » sur une vieille démo et on l’a réenregistré quelques temps après.

Ça te manque, l’Angleterre ?

Hormis l’atmosphère musicale qui rôde à chaque coin de rue et les soirées « Blowout » dans le quartier de Chorlton, pas vraiment.

Motorifik en live, aujourd’hui, tu considères que c’est un work in progress ?

Exactement, c’est une sorte de relecture avec le groupe constitué  d’Antoine (clavier), Jean-Christophe (basse), Charles (batteries). Puis l’arrivée de Paulo (guitare) a apporté une dimension très intéressante au groupe.

Vous avez participé à une des petites soirées « Merry Melodies » organisées par Subjective au Motel, et je crois savoir que le public a beaucoup aimé ce set acoustique. Est-ce une formule dont, vous aussi, vous êtes satisfaits ?

Oui c’était une très bonne soirée, on a pris beaucoup de plaisir avec cette formule intimiste.

L’album a déjà quelques années… Avec ce recul, quelle est la chanson dont tu restes le plus fier aujourd’hui ?

« Nameless Color ».

Et celle à laquelle vous rendez le mieux justice en concert ?

La chanson « Ghosts ».

MOTORIFIK02_AA« On a pris beaucoup de plaisir »

Tu aimerais continuer de faire « vivre » cet album, notamment en France ? Ou bien est-ce que tu as plutôt envie de passer à autre chose, notamment à de nouvelles compositions ?

Les deux. On essaie de faire des concerts le plus souvent possible et de composer de nouveaux titres.

Est-ce que Phil Kay continue de garder un œil sur ce que devient Motorifik ?

Oui, c’est aussi son bébé. Disons qu’il le laisse grandir tranquillement et qu’il aura son mot à dire et surtout produire un éventuel deuxième album !

Vous allez trouver le temps de faire un nouvel album ? Les chansons sont déjà prêtes ?

Aujourd’hui on a seulement quelques nouveaux titres donc il va falloir patienter un peu !



Motorifik @ Bus Palladium, Paris (24.11.2012)


photos : David H.



Motorifik


Motorifik par Aliosha

photos : Aliosha



MOTORIFIK


Idrisse Khelifi est de ces hommes qui ne veulent pas vieillir, qui ne peuvent se résoudre à laisser partir les choses sacrées du passé. Hanté par un rêve d’adolescent inassouvi, il quitte Paris pour un Manchester fantasmé et y rencontre Phil Kay, officiant dans Working For A Nuclear Free City. Ce dernier se révèle être pour le Français une Fée Clochette providentielle qui va lui ouvrir les portes du Pays Imaginaire.

A deux, ils s’enferment dans un studio d’enregistrement local et y collent des posters de leurs groupes préférés, puis se mettent à bosser. Le fruit de leur collaboration, l’album Secret Things, s’apparente à la mix-tape idéale, de celles qu’on écoutait seul le soir, sous la couette tiède, dans un walkman-cassette aux tournant des années 80-90.

10 titres, ni plus ni moins, qui évoquent tour à tour un amour impossible dilué dans la pluie anglaise, une matinée de surf idéal sur une mer irlandaise pourvoyeuse de mythe, une vieille amitié toujours vivace.

MOTORIFIK_BUSPALADIUM20121124_20_DH

À Manchester, perdu dans les rues identiques des vieux quartiers ouvriers, au milieu des ruines des filatures monstres, la trame est plus que jamais emmêlée. La piste s’efface au fur et à mesure qu’on la parcourt. L’autoreverse alimente sans fin la rêverie tandis-que le sommeil prend le dessus, ajoutant une couche de réverb’ supplémentaire.

Tout cela a-t-il jamais existé ? Est-ce du shoegaze ? de la cold-wave ?

Est-ce vraiment important ? Motorifik revendique ses influences et produit une musique actuelle, nostalgique et pourtant joyeuse, bienvenue en ce début de XXIe siècle gris.

par Thomas Darras



Subjective Live! #13 @ International, Paris (06.12.2012)


Subjective Live! 6 décembre2012 avec Motorifik

 

groupes : Motion Of Hips, Persian Rabbit et Motorifik
photos : David Hardillier et Alexandre Morin



Merry Melodies avec Motorifik : mercredi 16 janvier au Motel


Subjective Merry Melodies avec Motorifik le 16 janvier 2013 au Motel

Subjective, espace de propagande pop, vous donne rendez-vous une fois par mois au Motel : un groupe invité, un concert en acoustique, un dj set and… that’s all folks !

Mercredi 16 janvier, nous accueillerons MOTORIFIK, prochaine obsession pop de Subjective, qui prépare actuellement son deuxième album. Après le concert, le chanteur-compositeur Idrisse Khelifi se tiendra derrière les platines, casque à l’oreille et disques à la main.

« If psych-pop duo Motorifik had been around in the 1990s, they would probably have been on Creation Records, so perfectly do they embody that aesthetic, with churning slo-mo guitar grooves and great, anthemic choruses hovering on the edge of legibility. » (The Independent)

motorifik.bandcamp.com



Subjective Live! #13 : jeudi 6 décembre à l’International


“Love hurts, love scars, love wounds, and mars” (Roy Orbison)

Lunettes noires et crooneries obligatoires, pour cette soirée qui est à inscrire en bonus dans votre calendrier de l’Avent fin du monde. Si vous n’avez pas encore fini votre abri antiatomique, la cave de l’International vous sera (au moins pour cette nuit) grande ouverte !

Subjective vous propose trois Saint Nicolas (orbinsoniens) pour cette soirée placée sous le signe de la communion hédonique et chocolatée.

Quand ? Jeudi 6 décembre, 20h.
Où ? A l’International (Paris 11)
Combien ? C’est gratuit.
Facebook ? Oui !

Subjective Live! 6 décembre 2012 avec Motion Of Hips, Persian Rabbit et Motorifik

En première partie : MOTION OF HIPS.

Tout en nuances, Motion of Hips s’empareront insidieusement de vos sens pour ne plus les lâcher avec leur pop/rock colorée, à la grâce et au raffinement inspirés.

« Motion Of Hips ou l’assurance de remuer les hanches à l’écoute de mélodies pop-rock gracieuses et progressives. Plus que de simples morceaux on distingue des aquarelles avivées de touches de Radiohead et de de teintes de Phoenix. Le trio parisien triomphe par les nuances et l’éclat d’une production raffinée. » (Les Inrocks)

En deuxième partie : PERSIAN RABBIT.

Supergroupe, alliance démoniaque de la scène lilloise, les Persian Rabbit mordent, caressent et jouent (sans être masochistes) une musique très addictive, sombre et puissante, grâce à un instrumentarium diabolique.

« En plus de ses trouvailles mélodiques, l’intérêt de Persian Rabbit provient de sa palette instrumentale, qui comprend notamment une contrebasse et un harmonium. La batterie acoustique adopte des sonorités ténébreuses, de celles qu’on entend souvent sur les productions du label Constellation. L’harmonium possède une forte puissance émotionnelle et exploite un registre déjà creusé par les albums de Nico. » (Magic)

En troisième partie : MOTORIFIK.

Lancés à toute berzingue depuis Manchester, Motorifik vous propulseront vers l’infini et le raffinement d’une powerpop appelant les ombres bienveillantes de Phil Spector, d’Alan McGee et des versaillais Air.

« If psych-pop duo Motorifik had been around in the 1990s, they would probably have been on Creation Records, so perfectly do they embody that aesthetic, with churning slo-mo guitar grooves and great, anthemic choruses hovering on the edge of legibility. » (The Independent)

DJ set : HARTZINE.

DJ set Hartzine à 120 BPM, pas moins.

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