motion of hips



2013 par nos obsessions


Petit exercice classique mais toujours apprécié, la revue de l’année est cette fois-ci composée d’une sélection de titres triés sur le volet par nos obsessions. Celle de l’équipe Subjective suivra la semaine prochaine !

(Please) Don’t Blame Mexico : De La Jolie Musique / « Plein Soleil »

La chanson de l’année, tout simplement !

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ATOMS FOR PEACE / Amok (2013)


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Le 25 février, Amok vient remplir la discographie du label XL. Un nouveau né, ou presque, puisqu’il s’agit du premier album du groupe Atoms For Peace, une association de musiciens déjà bien connus et reconnus. À savoir Thom Yorke de Radiohead, Flea des Red Hot Chili Peppers, Nigel Godrich, le producteur de Radiohead, Joey Waronker, qui a joué avec des artistes tels que R.E.M., Beck, Elliott Smith ou Smashing Pumpkins, et enfin Mauro Refosco, connu pour son travail avec David Byrne et Forro In The Dark. Initialement le projet était de reproduire en live l’album solo The Eraser (Thom Yorke, 2006) mais au fil des rencontres les musiciens ont tissé une autre évidence, une identité à part entière qui s’est concrétisée sur un album de 9 titres.
Si la presse nous présente le projet comme un super groupe, avec Thom Yorke en tête d’affiche, ce dernier préfère parler d’une idée, d’un processus complexe, indéfinissable et en mouvement. Quoi qu’il en soit ce processus s’articule clairement autour de jam sessions. La majorité des chansons se présentent comme des riffs à répétition qui sont petit à petit complexifiés et transformés par de nombreux arrangements électroniques, le tout enrobé par une voix lancinante et structuré par des percussions électro-accoustiques riches et omniprésentes qui forment la colonne vertébrale de l’album. » La suite !


Motion Of Hips @ La Scène, Paris (27.04.2013)


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Le 27 avril dernier, nous avons retrouvé Motion Of Hips lors de la Jam Indie Night qui se déroulait à La Scène, dans le 13ème.

Encore un bon moment passé en leur compagnie et nous vous avons ramené ces quelques photos.

Enjoy !

photos : David H.

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PETER VON POEHL / Big Issues Printed Small (2013)


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Paraît-il enregistré en une journée (cuivres et tout le bazard…), le pari est audacieux, hors du temps. Appuyez sur la touche lecture, rappelez-vous les images du dernier film de Wes Anderson, vous en oublierez votre monde ! Dès la première chanson « Orders and Degrees » (aux faux airs de MGMT), nous atterrissons au cœur d’un paysage sauvage, au rythme lunaire. Nous pouvons alors prendre le temps et apprécier. Peter frappe juste.

Les cuivres rappellent Sufjan Stevens, l’ensemble retravaille le meilleur de Coconut Records. La fragilité de la voix de Peter n’est que parade, son grain se précise et les couleurs apparaissent petit à petit. Les chansons s’enchaînent avec innocence et facilitée. Comme un vieux disque retrouvé après plusieurs années, celui-ci nous paraît familier. Mention spéciale pour « Twelve Twenty One » qui donne automatiquement le sourire.

Plus vraiment de questions à se poser, l’album tournera en boucle durant les apéritifs chauds d’été.

par Guilhem M.



THE STROKES / Comedown Machine (2013)


The Strokes

Dès sa sortie en ligne, « One Way Trigger » fait déjà beaucoup parler de lui. C’est le premier extrait du nouvel l’album tant attendu des Strokes . Certains fans ne comprennent pas : où sont les guitares perçantes et rythmées ? Ainsi que la voix écorchée par la saturation de le leur groupe favori ? Ceux qui voulaient enrober les Strokes de formol, pour garder intact l’image du rock que le groupe délivrait à l’aube des années 2000, sont forcément et mécaniquement déçus. Les Strokes recherchent et expérimentent : la suite logique du fabuleux album Angles s’appelle Comedown Machine. Scintillant de petites trouvailles et d’expérimentations, ils sont encore en mutation. N’en déplaise à tous les boudeurs de plaisir, Comedown Machine est encore un bel album. « Welcome to Japan » et « Slow Animal » sont mes deux titres favoris, ils sont à l’image de cet album : tantôt rythmé et entraînant, tantôt plus lancinant.

 par Eliott Sebbag

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MOTION OF HIPS


2013, le futur.
Nous somme le 5 avril et la température extérieure ne dépasse pas le 0° celsius. Sur l’étroit trottoir parisien que vous empruntez au retour du boulot, des glaces tardives rendent chaque pas incertain. Vos jambes sont tendues, comme prêtes à rompre, dans l’anticipation d’une perte d’équilibre et d’une chute forcément douloureuse. Dans un effort pour offrir une prise minimale au vent glacial, vous plaquez vos bras engourdis contre votre cage thoracique. Tout votre corps vous fait l’effet d’un vieux morceau de bois sec, qui accueillerait avec reconnaissance la brûlure d’une bonne flambée. Sans y penser vraiment, vous descendez dans une cave obscure. Peut-être est-ce la tiédeur qui s’élève de son entrée béant sur la rue qui vous as conduit à ce détour, ou peut-être est-ce la musique. Une chose est sûre, la décision d’y entrer n’a pas été prise consciemment. Votre cerveau analysera plus tard ce qui semble bien être une initiative autonome de votre corps. Les muscles ont-ils l’instinct de survie ? Les jambes et les bras une raison de vivre ? Certainement, votre corps a su reconnaître ce qui était bon pour lui.
Dans la cave, il se réchauffe, se dégourdie et s’anime. Il palpite et commence à transpirer. « C’est cette musique ! », comprenez-vous trop tard. « Elle agit sur mon corps, le fait se mouvoir ». Vous vous tournez vers la scène pour tenter d’en découvrir la source. Quatre jeunes hommes s’échinent gentiment sur leurs instruments tandis qu’un projecteur vidéo raconte une autre histoire sur leurs visages. Tout semble pourtant calme et rassurant. La voix est douce, presque juvénile. L’instrumentalisation est légère et harmonieuse. Au fond de la scène, le nom du groupe est inscrit en lettres amicales.
Insidieusement, sans violence, les arpèges aériens sont venus se coller sur le revers de votre inconscient, imprimant leur cadence dans votre mémoire avant même que vous en ayez eu conscience. La contamination est effective. Plus jamais cette musique ne vous quittera. Alors que votre regard balaye la fosse, vous appréhendez l’ampleur du phénomène. Des hanches se balancent, de femmes, d’hommes, en gestes saccadés et langoureux. L’envie de les rejoindre vous submerge, et déjà votre bassin imprime au reste de votre corps un mouvement rythmé et suggestif.
On susurre à votre oreille :
– Tu aimes ce groupe ?
– Quoi ?
– Motion of Hips, j’adore !
Vous cherchez à en apprendre davantage, mais une clameur noie vos questions. Le set est terminé et les « encore » crépitent. Le groupe se fait prier, feint la lassitude. Mais déjà ils ont ramassé les instruments et enchaînent avec un nouveau track. A nouveau, la musique inspire aux hanches un mouvement hypnotique, fait se fondre les corps en un unique organisme dont la grosse caisse est le cœur et les cordes de guitare, les tendons.
Demain, les seuls souvenirs de cette soirée seront des crampes. Vos muscles douloureux, mais définitivement heureux. Demain, vos muscles vous traîneront à nouveau dans cette cave, à votre corps défendant, réclamant leur dose de dopamine.

par Thomas Darras



Subjective Live! #13 @ International, Paris (06.12.2012)


Subjective Live! 6 décembre2012 avec Motorifik

 

groupes : Motion Of Hips, Persian Rabbit et Motorifik
photos : David Hardillier et Alexandre Morin

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