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MileStone


Quels sont vos parcours musicaux ?

Philippe (chant, guitare) : J’ai commencé petit. Je jouais sur le piano de mon père. Je me faisais engueuler parce que je faisais de la merde toute la journée ! À 12 ans j’ai commencé à faire de la guitare et à chanter faux, pour draguer les filles. Maintenant je chante un peu moins faux, et je drague toujours les filles (rires).

À 12 ans, je jouais avec des groupes au collège. J’écrivais des chansons pour des potes. On les jouait à la fête de fin d’année, dans des gymnases pourris, avec des jeans mal coupés et des tronches de boutonneux. On avait un joueur de clavier qui ne connaissait pas les notes, donc il fallait lui mettre des pastilles et des gommettes ! On lui mettait des gros sons de synthés… Il lui suffisait d’appuyer sur une touche pour que ça fasse un son énorme ! Et puis j’ai eu des groupes de reggae, aussi…

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Sur la scène d’un cabaret rouge, un crooner miaule dans un anglais maniaque. Au fond des cabarets de Hong Kong, vous savez, il y a toujours le batteur lascif. Qui tape les fûts, sèchement peut-être, sensuel toujours. Le guitariste est Berlinois, il ne s’est pas acclimaté, il regarde le Soleil se lever du mauvais côté, et de temps en temps il joue hors-partoche, comme on joue à Berlin dans les clubs. Petit larsen, le doigt sur la seizième case : ça déconne en fin de morceau.

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Je présume que ce genre de musique, somptueuse pour dire le moins, se joue dans le silence. Qu’on respecte bien à Hache Ka. Leur culture des cabarets est différente de la nôtre. Dans la rue c’est le bordel, mais dans le bordel personne ne l’ouvre. Les prostituées sont discrètes, les gars restent zen, on écoute le crooner miauler. La fumée des cigarettes comme un soupir d’émotion. Une larme vaporisée.

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