l’objet



HARPAGES / Au Moment


Émotion visuelle dans laquelle tu respireras lentement l’essence de la quiétude, sur des laps de temps insondables. Ataraxie des sens dans un soupir de basse, tu te dissiperas en suspension moléculaire dans l’instant d’une harmonie.

Harpagès précède l’Objet, formation dont nous vous parlions récemment. Ce sont deux frères qui forment le groupe éponyme, actif depuis le début des 2000’s. Au Moment est disponible chez Structure Records.

Par Nicolas Fez



L’Objet


Ce qui a été écrit sur Plank dans la presse en appelle souvent à des comparaisons, notamment Can, Cluster ou encore Kraftwerk (pour parler de ce qui est labellisé «krautrock»), mais aussi Sonic Youth, Tortoise, Boards of Canada (sous une autre étiquette, celle du «post-rock»). Avez-vous trouvé ces parallèles justes ? Vous y êtes-vous retrouvés ?

Julien : On est tombé sur le titre « Plank » pour notre album en cherchant des traductions de mots évoquant un plateau… Le mot « Plank » (planche, plateau… en anglais ou néerlandais) nous plaisait et coïncidait avec le nom d’un grand producteur de krautrock des années 70. Mais on ne pensait pas que ce titre servirait à ce point de référence aux chroniqueurs. On aime le rock allemand, mais il me semble qu’il y a bien d’autres éléments dans notre musique. Pour ma part, au moment de mixer, à lépoque, je pensais curieusement davantage à des groupes comme Hood, Deerhunter ou Animal Collective… Apparemment ça ne se ressent pas. En tout cas, on n’avait pas l’intention délibérée de refaire du Can ou du Neu!. Sauf peut-être sur « Herbie part 2 ». Tortoise, Sonic Youth et Boards Of Canada sont aussi des influences, même si plus éloignées maintenant. Donc oui pourquoi pas. Ce qui nous étonne le plus c’est parfois la comparaison avec Battles. On n’a pas du tout leur virtuosité et on aborde la musique de façon beaucoup moins musclée. (rires)

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L’OBJET @ Subjective Live! #11


Pour conclure (…presque) ce mois que nous venons de passer avec L’Objet, voici un souvenir de leur concert à l’International le 1er mars dernier, en clôture de la onzième soirée Subjective Live!.

Vidéo : Romain Al

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WOODEN SHJIPS / West (2011)


Wooden Shjips West

Un autre disque produit par Sonic Boom [cf. la chronique de Tomboy (Panda Bear)]. Ici cela paraît davantage logique. West est un concentré de rock répétitif et atmosphérique – on peut peut-être bien dire « psyché » – un peu dans la lignée des disques de Spacemen 3, en plus accessible. Rien de vraiment révolutionnaire dans cet album : sur chaque chanson une rythmique simple et régulière, des grosses guitares saturées, un thème simple et des nappes de Fuzz ou de clavier. Mais les musiciens ont trouvé un bon équilibre sur ce disque-là. Souvent, quand une musique répétitive fonctionne, comme c’est le cas ici, ça me plait bien. Je me rends compte que, consciemment ou pas, la plupart du temps, quel que soit le style, c’est la répétition qui retient mon attention.

par Julien Harpagès

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L’Objet


L'Objet par Camille Wintrebert pour Subjective

 par Camille Wintrebert

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Retour de soirée : Wolves & Moons + Isaac Delusion + L’Objet (International, 01.03.2012)


Jeudi soir, on reprenait les soirées Subjective Live! avec un très, très beau plateau, pour une soirée d’Hiver comme une longue montée d’ivresse, dans l’International plein à craquer.

L'International 1er mars 2012

On a commencé enveloppés dans les douces mélodies de Wolves & Moons, avec l’impression d’être au coin du feu avec des vieux copains, un verre de bon whisky à la main. Des crépitements dans les yeux, le goût du bois sur la langue, et l’envie de sortir dans la neige, hurler à la lune. Juste l’envie, parce qu’on aimerait rester longtemps là, emmitouflés. Quand ça s’arrête, on a déjà un peu la tête qui tourne.

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PANDA BEAR / Tomboy (2011)


Panda Bear Tomboy

Je crois bien que pour beaucoup de gens, le précédent album de Noah Lennox de 2007, Person Pitch, a été un disque marquant. C’était curieux de réentendre un disque de « boucles » réalisées au sampler. C’était un peu passé de mode il me semble. Mes derniers bons souvenirs en la matière, avec des inspirations très différentes et un processus répétitif moins poussé à l’extrême, remontaient aux premiers disques de Tricky — Nearly God notamment — à la fin des années 90.

Avec Tomboy, son nouveau disque, Lennox part ailleurs, avec autant de réussite je trouve. Il surprend encore en mettant les voix très en avant sur une matière sonore synthétique très compacte. Et puis, ce qui me touche en général avec Panda Bear, c’est qu’il parvient à produire des morceaux super en conservant un son « cheap », pas trop gonflé, contrairement à ce qui est fait quasiment systématiquement aujourd’hui pour séduire dès la première écoute. (Sur Tomboy, le secret doit sûrement tenir en grande partie aux manipulations de Sonic Boom présent au mixage…)

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