karaocake



ESP SUMMER / Mars Is A Ten (1995)


ESP Summer Mars Is A Ten

Ian Masters (des Pale Saints) et Warn DeFever (de His Name Is Alive) ont enregistrés ce disque en 1995. Il est passé complètement inaperçu et demeure quasiment inconnu. Pourtant c’est un chef-d’œuvre ultime. Je pense qu’ils ont tout fait dans une maison à la campagne, composant et enregistrant au réveil les chansons des limbes d’un sommeil rural, tantôt ensoleillé et apaisé, tantôt neigeux et mélancolique. Des guitares pastorales, des parties très simples, un piano désaccordé, des échantillons chelous, des chœurs angéliques… Une musique de chambre d’éternels adolescents, bucolique et aérienne dont l’écoute agît comme un baume réparateur dans toutes les conditions, sur tous les plans émotionnels et affectifs, hiver comme été, nuit comme jour. Un joli scattered brain effort où les choses arrivent comme par enchantement, telle cette guitare de la dernière chanson « No June » qui intervient accidentellement trop tôt sur l’album. On peut se le procurer en digital sur le site d’His Name Is Alive. Sorti sous le nom d’ESP Continent en France et d’ESP Summer dans le reste du monde, il est plutôt difficile de trouver les éditions CD ou cassette.

par Tom Gagnaire

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THEE OH SEES


Thee Oh Sees

Découvert en concert au festival Primavera cette année, la grosse claque ! Du garage rock psyché, hyper énergique, space echo à gogo. Je n’arrive pas à retrouver sur disque (pourtant très bons) l’excitation ressentie lors de leurs live, mais pour mon plus grand bonheur ils ont également une facette plus calme et lo-fi dans leur discographie dont je suis tout à fait fan. Leur album Thee Hounds Of Foggy Notions sorti en DVD et LP regroupe des morceaux plutôt doux et dépouillés filmés et enregistrés live dans des endroits improbables (la forêt, le bord de la route, derrière une usine, à la plage, dans la cuisine), c’est à tomber par terre. A noter aussi Grave Blockers EP sorti en double 45 tours, excellent, avec notamment le sublime morceau « I Agree ». D’ailleurs on cherche désespérément les paroles de « We Are Free » pour pouvoir en faire une reprise en concert.

par Domotic

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KARAOCAKE : « Brooklyn Bridge »


Image: Hedwige Dhénain
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Karaocake


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Karaocake


La légende dit qu’un gâteau à la carotte est à l’origine de Karaocake…

Camille Chambon : La légende a raison. J’avais très envie de faire de la musique avec Stéphane (alias Domotic). Je ne le connaissais pas personnellement, même si on avait des amis en commun. C’était il y a cinq, six ans… J’avais déjà vu Domotic en concert ; il jouait de la batterie avec Pokett. Et je connaissais aussi l’autre Stéphane de Pokett. Un jour, on s’est vu au festival d’été Sous La Plage, dans le quinzième arrondissement. Le principe, c’était pique-nique l’après midi, et concerts le soir. Et j’avais fait un karaocake… euh, un carrot cake ! J’en ai donné aux deux Stéphane en leur disant : « j’aimerais bien faire de la musique avec vous ». Et Stéphane, avec un bout de gâteau dans la bouche, m’a répondu : « Oui, oui ! En plus j’aimerais bien me mettre un peu moins en avant… » Tu as dit un truc genre : « plus dans l’ombre ». Et puis il ne s’est rien passé pendant un temps…

Stéphane Laporte : J’étais dans l’ombre !

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Karaocake


Décembre. Emmitouflé dans votre couette, vous vous apprêtez à remplir votre tasse de thé, quand vous vous apercevez que quelqu’un a laissé un gâteau sur la table.

Vous vous souvenez alors de l’histoire d’Alice, perdue dans un jour d’ennui, qui trouva un petit biscuit aux raisins de corinthe… Celui qu’on vous a laissé là a l’air de la même espèce, bien qu’il ressemble plutôt à un gros gâteau d’anniversaire. De la chantilly plein la bouche, vous fermez les yeux. Ce goût de nostalgie sucrée…

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En les ouvrant, vous vous apercevez sans trop de surprise que vous avez changé d’endroit. C’est une ville familière, une cour d’école avec une marelle tracée à la craie. Sur le béton, des souvenirs tristes apparaissent en grésillant. Vous vous retournez vers la marelle, commençant à comprendre les règles du jeu. Vous lancez un disque, et avancez à cloche-pied vers la case CIEL. C’est là que ça s’emballe.

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