In The Canopy



REVUE DE NEVER RETUN D’IN THE CANOPY


L’année dernière In The Canopy a sorti son premier disque. L’EP s’appelle Never return. En interprétant un peu rapidement, on sent à l’écoute que le groupe veut aller bien avant, montrer ce qu’il sait faire. Avec ces quatre chansons nous avons un bel aperçu de la palette sonore des Canopéens. Ces quatre titres qui nous emmènent  parfois dans des directions opposées, mais le tout forme un ensemble harmonieux et uni, dans des tons plutôt ensoleillés et aériens. En fil conducteur il y a une voix qui s’adapte et enlumine toutes les inflexions et les caprices de la musique. Ce qui fait tenir l’ensemble, c’est aussi le souci de l’équilibre entre acoustique et numérique saturation et douceur, électronique et humanité… In The Canopy, pour ce premier essai, nous offre un peu tout ce qu’ils savent faire de mieux… pour le moment. En attendant de pouvoir écouter un nouvel EP, vous trouverez ci-dessous quelques humbles remarques sur les quatre titres prometteurs de Never Return.

– « Underway » est la ballade de l’ep. Je l’aurais mis volontiers en ouverture du disque. Remplir une face B ou proposer des slows pour le quart d’heure américain, c’est là traditionnellement le rôle laborieux et ingrat de la ballade. Ici c’est surtout une bonne introduction à l’univers onirique et cotonneux du groupe.

– « No room » est la chanson la plus enlevée du disque. Je l’aurais mise volontiers en deuxième position sur l’EP. « Pas de place pour toi ici ma chérie » : le groupe nous offre une bonne leçon de distorsion, d’effets et de filtres en tout genre. Mais comme ils savent que les filles aiment aussi la guitare, nos habitant de la Canopée conservent leur flegme et proposent un titre qui reste finalement mélodieux et apaisé.

– « New 6 » est un des morceaux de l’EP où la fusion homme-machine est la plus mise en avant. La chanson est construite sur de drôles de contretemps marqués par la guitare auxquels vont répondre de savantes percussions numériques. Un titre savoureux mais avec ce qu’il faut de mélancolie et de dissonance pour donner envie d’y revenir. Je l’aurais bien en troisième position entre les saturations de « No Room » et les hauteurs de « Never Return ».

– « Never Return » qui donne son titre au disque a pour ambition de nous entraîner très loin. Je l’aurais mis volontiers à la fin pour conclure l’ep de façon grandiose. In The Canopy s’essaie ici à la chanson-monument, à la chanson-fleuve ou sommet. Ils nous dessinent avec générosité un grand paysage rêveur et nostalgique, qu’un saxo astucieux vient conclure en le zébrant de quelques éclairs. Un classique? Déjà? Le groupe tient certainement ici un petit hit qui nous pousse à rester au aguets, attentifs aux mouvements qui pourraient se produire là-haut dans la canopée.

Atlas Ibiza

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IN THE CANOPY SUR LE MOUV’


Notre obsession In The Canopy est passée hier sur l’émission Rodéo, sur le Mouv’. Émission à réécouter sur le player ; cliquez ci-dessous, ça commence à la 62′ minute.

Reprise inédite (et surprenante) de « The Rip » de Portishead à la 92′ minute ! Pour ceux qui ont été friands du troisième album du groupe de Bristol logiquement intitulé Third, une belle surprise.


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NEIL YOUNG / Psychedilic Pill (2012)


neil young

Neil Young est à bien des titres un vestige. Aux abords de sa soixante septième année Neil Young enregistre un généreux album de près d’une heure et demie. Ce n’est pas son meilleur disque, loin s’en faut, mais After The Gold Rush a déjà été chroniqué sur ce site, alors bon… Le premier des huit morceaux originaux constituant ce marathon électrique dure près d’une demi-heure à lui seul. Excusez-moi d’insister sur ces précisions chronométriques un tantinet indigestes, mais manifestement la notion de compromis n’a toujours pas été bien assimilée par Monsieur Young.

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In The Canopy, 14/10/2013 @ Paris


Pour mettre en image la prose d’Atlas, adjoindre le visuel au verbe, In The Canopy – notre obsession du moment – s’est pliée en cinq pour une session photo chaude, humide et métallique. Le résultat en 13 carrés chromatiques.

Crédit photo : Marguerite De Verdun

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In The Canopy


Rappelez-vous du temps où vous vous faisiez offrir les CD de vos artistes préférés. Souvenez-vous des meilleures sorties du mois regardées en vitesse chez le libraire dans Rock&Folk ou Les Inrocks. Parfois des bribes de concert pouvaient être entrevues sur Arte ou MCM, pour les plus chanceux. Et tout ce trafic assez sympathique : les cassettes vidéo de concerts, le commerce de CDs gravés, puis des listes d’albums en Mp3, SoulSeek ou Emule, pour les plus chanceux. Télécharger un album complet pouvait alors prendre presque deux jours.  Au tournant du siècle, l’utilisation des synthés et de ce qu’on appelait alors la MAO chez tous ces groupes de rock qui cherchaient à se renouveler avait fini par infléchir la pop vers la création de paysages électroniques froids et grandioses, de chansons douces mais inquiètes… Puis tout est allé très vite, le 11 septembre,  la mort du CD, les réseaux sociaux, l’internet à haut débit, et l’accès illimité à trop de musique et de contenus, la tentation de ne plus rien écouter, de jouer au bowling.

De jolies raretés et de belles surprises Subjective s’est efforcé de vous en faire découvrir pendant cinq ans. Découvrir, s’arrêter prendre le temps d’écouter malgré le maelström technologique, le tourbillon des sollicitations d’écoutes et de concerts. In The Canopy est un de ces groupes qui propose encore quelque chose neuf. La diffusion des outils informatiques permet aujourd’hui aux passionnés de faire ressortir de plus en plus sensiblement leurs obsessions et leurs mondes intérieurs. In The Canopy, groupe de folk technologique, groupe de son temps maîtrisant le studio comme on maîtriserait un instrument, est la belle surprise que Subjective vous propose de découvrir ce mois-ci.

Quand ils écoutent la radio, perchés dans les arbres, les scientifiques qui étudient les écosystèmes de l’Amazonie en déployant leurs grands filets orange sur les cimes, se demandent-ils qui pourrait être le groupe qui leur parlerait le mieux? Et les écolos un peu radicaux qui vont s’enchaîner en haut des séquoias géants ? Et les ermites qui décident de tout quitter pour partir dans la forêt, ces gens qui veulent disparaître complètement ? Ils ont sûrement mieux à faire.

Prendre de la hauteur, s’élever un peu au dessus du tumulte et pourquoi ne pas monter à la cime des arbres, dans la canopée… C’est une tentation ou un rêve que le groupe semble caresser. Et on les imagine assez bien, loin de l’agitation, perchés là-haut à prendre le soleil… Le groupe se laisse aussi porter par le bon vent du changement. On ne peut pas dire qu’il y ait de tentation rétro chez eux, plutôt une volonté de proposer une musique personnelle et exigeante mais aussi lointaine et puissante. Ils ont pour cela élargi la formation de départ afin qu’à cinq sur scène leur musique puisse se déployer tout à fait.

La canopée est un espace dont la vie dépend directement du rayonnement solaire, elle développe un écosystème particulier. Sûrement des insectes aux couleurs vives, des oiseaux aux chants étranges et à la vie éphémère. Des choses petites et délicates. Les Canopéens sont aussi des laborantins de studio qui depuis leur repaire de Pantin distillent soigneusement les sonorités microscopiques, des textures hybrides qui font se télescoper les sons de la guitare folk et les programmations numériques. Même dans les morceaux les plus puissants comme « No Room » reste le souci de la petite mélodie et du son insidieux et précis. Le groupe propose une musique lumineuse et humaine mais aussi violente et technologique. Pourtant l’ensemble reste d’une cohérence étonnante malgré les chemins parfois opposés dans lesquels le groupe souhaite nous emmener.

Dans l’émission La nuit nous attendra, ils ont livré une reprise étonnante de « Teardrop » de Massive Attack. Le groupe s’approprie ici un classique avec une facilité remarquable. La canopée semble vouloir monter encore bien plus haut, et paisiblement explorer de nouveaux espaces. Nous attendons leur prochain EP avec impatience.

Par Atlas Ibiza

Photo : Marguerite de Verdun

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SUBJECTIVE présente ses obsessions / saison automne hiver


Il pleut, il fait froid, les vacances sont loin et la fin de la crise est pour 2025. Mais surtout, et le pire, c’est que votre webzine préféré Subjective ne poste plus des masses. Et ça, ça vous fout le moral à zéro. Et on vous comprend.

Mais qui dit temps dégueulasse dit reprise du travail. Et pour Subjective aussi, ça y est, c’est le retour à la normale ! Toute l’équipe s’est sorti les doigts-doigts du cul-cul et vous a concocté (en se lavant d’abord les mains) une programmation de derrière les fagots, que vous n’aurez pas d’autre choix que d’aimer (même si par principe chez Subjective on respecte les avis de chacun. Par principe).

Écoutez plutôt :

In the Canopy : quintette parisien, installé sur le rythme confortable d’un EP par an, et qui est défini par France Inter comme « Le groupe qui monte monte monte ». Il y a sans doute plus à en dire. Oui ! Dans le prochain focus de Subjective !

Night Riders : quatuor aux accents 80’s dont la voix éthérée et les rythmiques entêtantes incitent littéralement à la chevauchée nocturne. Cette description vous semble trop facile ? Un odieux raccourci ? Un catalogage hâtif ? Sans doute ! Seul un focus complet de Subjective pourra réparer cette injustice !

Thomas Subiranin : Who’s that guy whith a 70’s-porn stache ? Ce mec prépare dans l’ombre son premier chef-d’œuvre et pour sa sortie il se livre EN EXCLU à Subjective !  Rien que ça !

Légèreté mise à part, nous sommes vraiment très heureux de vous retrouver, bronzés, le poil luisant, les oreilles dressées, pour cette nouvelle saison Subjective.

Merci à vous de nous suivre, on vous promet du très bon, et des posts plus réguliers que jamais.

ENJOY !

Crédits photo In The Canopy : Paola Guigou

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