gunther delgeniesse



Shadow Motel par Günther Delgeniesse


« Ce ne sont pas les philosophes mais ceux qui s’adonnent au bois découpé qui constituent l’armature de la société » écrivait Aldous Huxsley. Pourtant on nous dit que « seul le détail compte » ou que le « diable se niche dans les détails ». Et on en connaît des collectionneurs et des passionnés, des maniaques… qui bâtissent patiemment leur discothèque, leur blog, qui ingurgitent goulûment la musique, les films, les séries (les livres, ça devient rare), et contrôlent jour après jour l’univers qu’ils ont mis sous cloche. Jouer au bowling, collectionner ou engouffrer de la musique, faire de la pétanque, du bois découpé ou jouer dans un groupe, il n’y a pas de différence tant que c’est fait avec la passion du détail. Car le bois découpé, houlà, il y en a des tas de sortes, au moins autant qu’il y a de niches dans le rock indé. Si Shadow Motel est un groupe qu’on arrive pas à ranger à la niche, c’est peut-être qu’ils n’envisagent pas leur musique comme un simple hobby. Comme hobby, il y a la peinture aussi. Ça permet de bien s’attarder sur les détails : les oiseaux, les meules de paille, les bateaux, les couchers de soleil en Bretagne… Mais le jour où un focus consacré à des rockers-handballeurs sera illustré par un peintre spécialisé dans les chevaux au galop, alors il sera peut-être temps de s’arrêter ou d’admettre définitivement que tout se vaut.

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