Da capo



NICOLAS PAUGAM


Notre focus consacré à Nicolas Paugam continue, cette fois-ci avec une interview où l’on éclaircit quelques questions qui demeuraient en suspens au sujet de son passé de musicien jazz, de son amour pour la musique Brésilienne, des origines littéraires de ses textes, du devenir de Da Capo, son premier projet…   Le « Qui c’est celui-là » qui lui fût attribué n’aura désormais plus le même sens.

Tu as un parcours assez long, peux-tu nous dire quand as-tu commencé à jouer et à composer ?

J’ai commencé la musique à 18 ans, et ai composé vers 20.

Da Capo a eu son petit succès. Que s’est-il passé par la suite ? Où en est le projet ?

Nous avons fait notre quatrième album en 2013. Le groupe existe toujours mais vit dans l’ombre. Je ne m’en occupe plus : j’ai fini par trouver mon propre univers très différent de celui de Da Capo, c’est mon frère qui gère, et les concerts et les compositions.

Da Capo était signé chez Lithium Records, qui avait pas mal fait bouger les lignes de la pop indé française. Que t’a apporté cette expérience ? Quelles étaient les influences et les points de ralliement qui reliaient les différents groupes signés sur le label ?

Nous étions très différents des autres sorties du label puisque nous chantions en anglais. Ce qui prouve que ce label -et son fondateur Vincent Chauvier- n’avait pas de chapelle et se moquait du qu’en dira-t-on. Il avait aussi une grande culture, cela collait bien entre nous. Il nous avait déjà repérés en 1992 alors que nous commencions à peine. Et puis, signer un groupe après avoir reçu une cassette du Puy-en-Velay, il fallait le faire !! ça ne se voit plus aujourd’hui…. Si, il y a tout de même La Souterraine.

» La suite !



Rentrée 2014 : notre sélection


Été pourrave, nous l’avons tous pensé. Pour la plupart d’entre nous, l’été au sec, c’était l’été à la maison. Il n’y avait plus qu’à lire et à relire, à reclasser sa collection de CD et de vinyles, à espérer qu’un bon hors série estival sorte chez les marchands de journaux. Après avoir lu et relu ; épousseté et trié ses collections respectives de médias musicaux, l’équipe SUBJECTIVE a préparé la rentrée de bon train entre deux éclaircies. D’ici l’arrivée du Père Noël, quatre groupes de la scène émergente de l’hexagone (ou presque) seront à l’honneur dans nos colonnes.

Robbing Millions. Commençons par la Belgique, pour changer. Il s’y passe un tas de choses fantastiques que nous aimerions vous relater avec plus d’assiduité, mais nous avons notre ligne éditoriale : SUBJECTIVE, c’est l’émergence dans l’hexagone. Seul Robbing Millions pouvait nous décider à un faire un pas de côté, à franchir temporairement la frontière. Derrière une esthétique soignée se cache un groupe de virtuoses au service d’un rock indé planant. Rendez-vous dans quelques jours pour en savoir plus.

Nicolas Paugam. Mais qui c’est celui-là ? Une poule pondeuse de mélodies délurées aux empreintes tropicales assaisonnées d’une voix aigrelette. Ex-Da Capo, ses compositions solo évoquent un jazz manouche en vadrouille au Brésil et ses textes tendent vers un surréalisme fringant. Les critiques que l’on peut lire à son sujet sont toutes fraîches et leurs rédacteurs s’étonnent de ne pas en avoir entendu parler plus tôt alors qu’il officie depuis déjà une bonne demi-douzaine d’années. Le banc de ses fans doit une reconnaissance éternelle à l’équipe de la Souterraine qui, au printemps 2014, a décidé d’éditer une compilation de ses meilleurs titres.

Shadow Motel. Nous avions un peu déserté la scène lilloise, de manière tout à fait injustifiée. Nous rectifions le tir avec un focus hivernal consacré à un groupe septentrional déjà largement apprécié. Ce trio aligne les morceaux hypnotiques les uns après les autres, dans un registre psychédélique en noir blanc. Un psychédélisme sans couleur et sans fleur où la transe vient du vrombissement du clavier de la chanteuse et où l’onirisme se niche dans les effets de guitare.

Colo Colo est un (énième) projet de Jean-Sébastien Nouveau, gourou de la scène indé française qui fit beaucoup de bruit avec Les Marquises, formation délirante pour oreilles exigeantes aux membres aussi nombreux que prestigieux (entre autres, Etienne Jaumet et Benoit Burello). Mais le spectre sur lequel glissent les activités musicales de Jean-Sébastien Nouveau embrasse aussi bien les musiques expérimentales que la pop. Avec Colo Colo, ce qui nous plaît ce sont ces mélodies douces et sucrées qui prospèrent sur des structures simples assorties d’arrangements légers et subtils. Si cet été vous avez trop dansé sur de l’eurodance de basse qualité dans les boîtes de nuits douteuses de la côte, ce sera l’occasion parfaite de vous remettre d’aplomb avec une musique qui sait concilier qualité et joie de la piste, mais qui vous évoquera aussi une fin de soirée sur la plage, à contempler les nuages filer dans le ciel étalé de tout votre long dans le sable tiède.

Le tout à écouter sur notre soundcloud :

A très bientôt pour la suite !

Par Nicolas Fez

</