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RYAN ADAMS / Heartbreaker (2000)


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Je me souviens parfaitement du jour où je suis tombé sur ce disque à la Fnac. J’avais 20 euros et je voulais me faire plaisir le lendemain d’un babysitting, c’était en 2003 et j’avais 16 ans. C’est à la suite de l’écoute de ce disque que je me suis dit « Oh Putain… Voilà mon héros ». Ryan Adams n’a sorti par la suite que des grands disques, (même ROCK’N’ROLL dont la chanson titre justifie l’achat) mais ce disque est le plus grand disque de ces dernières années. Il recèle des trésors inestimables niveau songwriting et arrangements. Tout ici n’est que rêve, New York et grandeur.

Voici un classique parmi les classiques d’une classe intemporelle. Des grandes chansons qui réinventent ce que le mot Folk veut dire. C’est ça le talent : réinventer. De « To Be Young » à « Sweet Lil’ Gal » en passant par le chef d’œuvre « Oh My Sweet Carolina » avec son déchirant « Funny How They Say That Some Things Never Change… », les classiques « Call Me On Your Way Back Home », « Damn, Sam (I Love A Woman That Rains) », « Don’t Ask Her For The Water », « Come Pick Me Up » et évidemment « To Be The One » et « In My Time Of Need ». Ce disque m’a donné envie d’écrire des chansons, d’aller à New York et de me ficher de ce qui a été fait avant pour tracer ma voie. J’ai pu rencontrer Ryan Adams à New York justement pour lui dire tout mon respect et il m’a juste répondu qu’il était touché mais qu’il n’était pas celui à qui je devais tout ça, et que je devais déjà avoir ça à la naissance.

par Antoine Bertrand

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Clint Is Gone


Notre dernier numéro était consacré aux Yolks. Leur chanteur Arnaud nous a parlé de toi… Peux-tu nous raconter votre rencontre ?

Antoine Bertrand : Arnaud et moi on était au collège à Neuilly, on se connaissait de vue et on s’est retrouvé en pension en seconde, ça nous a rapproché. C’était en 2002-2003, j’ai commencé à jouer de la guitare, j’étais un fan absolu d’Oasis. J’étais dans la cours avec ma guitare tout le temps et Arnaud est venu s’asseoir plusieurs fois à coté de moi. On a commencé à discuter de ça. À l’époque, il n’écoutait pas Oasis… ni de rock, d’ailleurs.

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Clint Is Gone


On avait passé le mois dernier à sautiller dans la cuisine sur le « Faster » de The Yolks, et nous voilà avec l’envie de retirer nos chaussures et d’aller s’allonger dans les champs de blé. C’est l’été, Clint is Gone et on se sent un brin mélancolique.

Une cigarette au bec, façon lonely cowboy, ou un épi de blé, pour être plus clean, on a envie d’être le héros d’un road-movie, les cheveux au vent, la fenêtre ouverte. Il y avait bien cette fille dans la dernière ville. On s’est attaché un moment, elle nous a supplié de rester, on est parti quand même. On ne va pas précisément quelque part. On sentait simplement qu’il ne fallait pas trop qu’on s’attache, ni à la fille, ni à l’endroit. Pas vraiment de raison pour partir. Juste l’appel de la route.

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Vous savez, ces films où le héros prend la route, pas vraiment pour chercher quelqu’un, mais plus pour comprendre quelque chose. On voit bien Antoine prendre sa guitare et sa voiture pour partir sur les traces de celle qu’il a aimée. Parti d’un coup, plein de rage et bien décidé à en découdre avec ce truc incompréhensible qu’est une histoire d’amour qui se termine. Fabio, croisé en stop, est monté en route, et Julie, qui chantait déjà dans l’une des villes, s’est laissée embarquer. On les voit bien tous les trois dans la voiture, dans ces films attachants où il ne se passe pourtant pas grand chose de spectaculaire. Juste la vie, les doutes.

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