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DOMOTIC / « Before And After Silence »


Domotic Before And After SilenceMets la nappe, on va manger des tripes. Avec un titre clin d’œil à Brian Eno, cette belle cassette bleu (limitée à 100 exemplaires) réactive nos envies de nostalgie. C’est Domotic et Charlotte Sampling (deux membres de notre bien aimé Karaocake) qui sont à l’origine de cet opuscule chimérique à la conception épique  : « Ce sont des morceaux faits au 4-pistes en 2003 puis exhumés en 2006 puis rebossés en 2008 et ça sort maintenant. C’est assez lofi et tout simple, fait surtout avec les oreilles et presque sans écran ». A écouter en s’imaginant siroter un moonshine expressément préparé par Freddie Quell, accoudé sur une table en formica, le cul vissé dans un siège en rotin, en se disant sans arrières pensées qu’avant c’était quand même mieux.

Disponible chez Clapping Music.

par Nicolas Fez



Transmissions : nouvel album d’A.P. Witomski


AP Witomski Transmission

La rondelle est dans la machine. J’appuie sur play. Je tourne la molette du son dans le sens qui embête mes voisins. C’est parti, sans même l’avoir voulu, l’immatérielle consistance rentre dans mes oreilles avec une agilité ondulatoire suspicieuse. En termes cliniques : elle se transmet. À peine les tympans effleurés que l’ambiance s’est imprimée. Le secret de cette transmission ?

C’est d’abord l’élan du présent, le grain du passé. Il faut être agile pour aller puiser dans les strates sonologiques de l’histoire musicale. Une gymnastique que APW connaît bien, pas de traces de rouille. On dit souvent que les albums réussis ont des empruntes du passé mais qu’ils les dépassent par une création substantielle, quelque chose de neuf. C’est sûrement ce qui explique ce cas clinique de transmission quasi-spontané, cette métaphore virale.

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Les clips de (Please) Don’t Blame Mexico par Jean Thévenin


À découvrir aujourd’hui : les clips de Jean Thévenin (le Jaune !) pour (Please) Don’t Blame Mexico.

Du côté de Subjective, on connaît bien Jean Thévenin. On l’avait quitté (entre autres) batteur  de Toy Fight, un groupe qu’on vous a présenté il y a déjà quelques années. Aujourd’hui, on a envie de vous parler des clips décalés, audacieux qu’il tourne en Super 8 et avec les moyens du bord pour (Please) Don’t Blame Mexico, un autre groupe habitué de nos pages.

Les vidéos de Jean Thévenin obéissent toujours à un curieux protocole : impérativement, la Tour Eiffel doit se trouver dans le panorama.

Après une journée passée chez lui, à regarder les heures tourner en accéléré, un type du genre ordinaire, pas franchement un sosie d’Elephant man, saute par la fenêtre, et se met à courir dans Paris à la vitesse des mensonges.

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