a p witomski



A.P Witomski / Blue Happiest


Les périodes bleues sont toujours très belles. Il y a bien sûr celle de Picasso, au début de sa carrière. Il y a celle de Godard, lorsque Pierrot le fou, incarné par Belmondo, se tartine la figure de peinture bleue. Il y a évidemment celle Kieslowski, avant qu’il ne passe au Blanc puis au Rouge, et bien sûr celle de Kechiche, avec son film et sa palme. Il y a les Blue Moods et le Kind of Blue de Miles Davis.

Georges Bataille écrit le Bleu du ciel, Romain Gary lance Morel, le héros des Racines du ciel , « se perdre complètement dans la poursuite du bleu ». Le bleu est beau.

Une couleur obsédante, surtout en monochrome, que l’on retrouve dans chacun des titres du dernier EP d’A.P Witomski. Plongez dans Blue Happiest, pour sortir du gris, en attendant les douceurs d’un été qui tarde à se montrer. Mais n’oubliez pas, au dessus des nuages, le ciel est toujours bleu.

Par Nicolas Fait



Transmissions : nouvel album d’A.P. Witomski


AP Witomski Transmission

La rondelle est dans la machine. J’appuie sur play. Je tourne la molette du son dans le sens qui embête mes voisins. C’est parti, sans même l’avoir voulu, l’immatérielle consistance rentre dans mes oreilles avec une agilité ondulatoire suspicieuse. En termes cliniques : elle se transmet. À peine les tympans effleurés que l’ambiance s’est imprimée. Le secret de cette transmission ?

C’est d’abord l’élan du présent, le grain du passé. Il faut être agile pour aller puiser dans les strates sonologiques de l’histoire musicale. Une gymnastique que APW connaît bien, pas de traces de rouille. On dit souvent que les albums réussis ont des empruntes du passé mais qu’ils les dépassent par une création substantielle, quelque chose de neuf. C’est sûrement ce qui explique ce cas clinique de transmission quasi-spontané, cette métaphore virale.

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