SUICIDE / Suicide (1977)


Suicide

Suicide a été un album moteur dans la création du White Loose Woman. Notre morceau « Dirty Smell » en est l’exemple, avec une basse tournoyante sur 2 notes, un delay exacerbé sur une voix très expressive, et un son de clavier ultra cheap sur un accord, le tout à la sauce rockab’. C’est le premier morceau créé par le groupe, alors que nous n’étions que trois. C’était une espèce de culte au « Ghost Rider », le premier titre de l’album Suicide, mais joué à burne… À l’époque, Suicide (respectivement Alan Vega et Martin Rev) produisait déjà une forme d’electro unique en son genre en hommage au King… C’était de l’authentique blues from New York City !

par Nicolas Bertin

» La suite !



HAPPY MONDAYS / Pills ’n’ Thrills And Bellyaches (1990)


Happy Mondays Pills n Thrills

En 1990 naît un courant insolent voire dérangeant mêlant rock et house music… Des jeunes coincés à Manchester (surnommée « Madchester » depuis), élevés au punk des Pistols ou des Buzzcocks, nourris à l’ecstasy, et qui méprisent tous les codes instaurés, créent une musique entièrement dédiée à la fête, après le débarquement de l’acid house outre Atlantique. Avec des rythmiques basse/batterie Northern Soul typiquement locales, un type louche à la coupe « mushroom » qui geint « youpi youpi yeah !!! » au micro (quand il ne s’agit pas d’insanités), une chanteuse black à la voix puissante en backing, et des sons de piano dub joués au synthé… Ils contribuent à la naissance de la dance music en Europe : doit on les remercier ???

par Nicolas Bertin

» La suite !



The White Loose Woman


» La suite !



The White Loose Woman


Filmé à La Malterie et au Centre culturel Libertaire (Lille).

Réalisation et montage : Jérôme de Larosière 

» La suite !



TOM WAITS / Real Gone (2004)


Tom Waits Real Gone

Tom Waits, c’est pour moi un cerain idéal. Ce mec est incroyable, il a une classe incomparable. Mon album préféré, c’est sans doute Real Gone parce qu’il est brut, méchant et en même temps plein de tristesse et de nostalgie. Musicalement j’admire son guitariste Marc Ribot, il a un son et un feeling qui me fout la chair de poule. Et j’aime aussi les films de Jarmusch dans lesquels joue Tom Waits, il y a vraiment sa place. Pour le découvrir j’invite tout le monde à taper « tom waits press conference » sur YouTube

Par Mathieu Crosnier

» La suite !



The White Loose Woman


La musique ?

Sushi : C’est de l’air.

Yo : C’est une passion. On se laisse aller, on ne pense à rien, on vit sur le moment. Le plus intéressant dans tout ça, c’est le live. Sur scène, Tu oublies tout. Tu fonces. Tu partages tout avec les gens autour de toi, et ils réagissent. D’habitude, je suis dans l’analyse par rapport à la musique, mais il n’empêche que quand tu joues, c’est l’émotion qui ressort… Ca affecte aussi ton rapport au temps. Il y a un truc bizarre qui se passe en live, comme si le temps s’arrêtait, et que tu te trouvais dans un moment qui ne se finit jamais.

» La suite !



The White Loose Woman


Le concert a lieu au centre culturel libertaire de Lille. Repère de keupons ou de waches, je ne sais pas trop, mais vous voyez un peu le genre. À mettre des seringues sous plastiques et du lubrifiant anal en libre service, sur les murs des discours antisionistes et des slogans de résistance. Un petit eden de liberté, l’enfer quoi. Beaucoup de ces anars ont l’esprit aussi fermé que les pires réacs. Mais bon, ils nous accueillent, et les bières sont à un euro, surtout on peut fumer à l’intérieur : c’est agréable, bien que ça pue.

WLW06_LD

On est tous là, les subjectivistes. Lorène et Thomas, de chaque côté de la scène, pogotent malgré eux en chopant ci et là quelques photos, ils tombent à moitié et on a très peur pour leurs jolis appareils. Jérôme au fond avec la caméra, moi à ses côtés avec le micro. Je ne peux pas bouger — sacrifice nécessaire pour une prise de son irréprochable — mais j’ai très envie. Vivien écoute assez sagement, je le regarde au début du set et, gloup, on a tous les deux les goosebumps — ces frissons qui te remontent, selon les personnes, de l’estomac à la gorge, de la colonne vertébrale à la nuque, ou bien le long des bras en faisant dresser les poils. Au même moment, on comprend qu’on ne s’est pas trompé.

» La suite !

</