DEERHOOF / The Runners Four (2005)


Deerhoof The Runners Four

Mon album favori, de l’un des groupes les plus inventifs que je connaisse. Avec Deerhoof, les chansons sont le plus souvent au centre du propos, ce qui en fait un groupe pop. Sauf qu’ils font péter toutes les ficelles qui tiennent les morceaux, exceptées les plus essentielles. Du coup, ça tient toujours à peu près debout et ça reste lisible. J’adore l’extrême élasticité rythmique dont ils font preuve, sans jamais pour autant sacrifier le groove. Le jeu à 2 guitares est monstrueux. Ça me rappelle AC/DC pour l’efficacité et le son (mais en miniature) et Arto Lindsay pour la folie.

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OK. Live


Images : Romain Al

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OK. Discothèque


Images : Jérôme De Larosière

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OK


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OK


La chanson honteuse que vous chantez sous la douche ? (Pas forcément lors d’une douche en commun, donc chacun peut répondre.)

Guillaume : Moi je connais celle de Jérémie.

Jérémie : Ah ouais ? Vas y, dis.

Guillaume : « Je n’ai qu’un désir, celui de ton corps. Je n’ai qu’un pêché, ton triangle d’or. » (« Quand Tu M’Aimes », Herbert Léonard)

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OK


Vous avez une formation un peu inhabituelle : deux batteurs et un guitariste-chanteur. Comment est-ce que ça s’est mis en place ? Guillaume, tu as cherché des batteurs spécialement pour le projet, ou c’est plutôt né de votre rencontre… ?

Guillaume Magne : En fait j’avais des morceaux dans un coin, que j’ai commencé à monter sur un quatre-pistes à cassettes, et très vite ça m’a passionné de m’occuper beaucoup du rythme. Du coup, en live, j’avais envie de faire quelque chose de très rock n’roll, j’aime vraiment jouer de la guitare électrique très fort, et puis j’adore la batterie, c’est mon instrument préféré, avec la guitare électrique. Je connaissais Seb et Jérémie, et je trouvais ça cool de monter ce projet avec eux et d’essayer ce truc à deux batteries.

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OK


Aux environs de la quarantaine, il existe un intervalle de temps assez bref où le jeune crétin devient un type ok avant de se transformer en vieux con. Circulant le plus souvent à Paris dans une Opel Corsa, l’individu en question emmène sa femme et ses deux enfants à Megève tous les hivers et en Tunisie tous les étés. Il lit Jean d’Ormesson et Paris Match : la non-vie lui appartient.

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Le groupe dont nous vous parlons ce mois ci a beau s’appeler « OK », le choix du nom est un leurre, presque une bonne plaisanterie. Guillaume Magne et ses deux batteurs (oui deux !) – Seb Brun et Jeremie Piazza – n’ont certainement pas le profil des gens ok. Quand on rentre dans leur univers en appuyant sur « play », c’est comme si on poussait la porte d’un vieux laboratoire, un labo sans pipettes et sans fioles mais bourré de quatre pistes cassettes et d’instruments bizarres. Dans la quiétude de leur confinement, ces trois désosseurs de sons bricolent des rythmes qui viennent de nulle part, des petits bouts d’utopies qu’ils exhument, insèrent, agrègent, ressuscitent, on ne sait pas très bien.

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