Subjective Live! #11 : jeudi 1er mars à l’International


6 mois depuis la dernière soirée Subjective Live!

Nous commencions à éprouver les symptômes physiques du manque (tremblements, trépignement, transpiration).

Renonçant à toute velléité de sevrage, nous invitons pour cette onzième soirée, trois obsessions pop premier cru.

Quand ? Demain, jeudi 1er mars, 20h.
Où ? A l’International (Paris 11)
Combien ? C’est gratuit.
Facebook ? Oui !

Subjective Live! #11 à l'International avec Isaac Delusion, L'Objet et Wolves & Moons

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PANDA BEAR / Tomboy (2011)


Panda Bear Tomboy

Je crois bien que pour beaucoup de gens, le précédent album de Noah Lennox de 2007, Person Pitch, a été un disque marquant. C’était curieux de réentendre un disque de « boucles » réalisées au sampler. C’était un peu passé de mode il me semble. Mes derniers bons souvenirs en la matière, avec des inspirations très différentes et un processus répétitif moins poussé à l’extrême, remontaient aux premiers disques de Tricky — Nearly God notamment — à la fin des années 90.

Avec Tomboy, son nouveau disque, Lennox part ailleurs, avec autant de réussite je trouve. Il surprend encore en mettant les voix très en avant sur une matière sonore synthétique très compacte. Et puis, ce qui me touche en général avec Panda Bear, c’est qu’il parvient à produire des morceaux super en conservant un son « cheap », pas trop gonflé, contrairement à ce qui est fait quasiment systématiquement aujourd’hui pour séduire dès la première écoute. (Sur Tomboy, le secret doit sûrement tenir en grande partie aux manipulations de Sonic Boom présent au mixage…)

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BENOIT PIOULARD / Lasted (2010)


Benoît Pioulard Lasted

Un disque de 2010 récemment découvert. Le nom de l’artiste, « Benoît Pioulard »  (un pseudonyme en fait !) m’intriguait depuis un moment et surtout, au dos du disque, la signature du petit label américain rarement décevant « Kranky » me donnait envie d’écouter.

J’aime assez la manière dont Pioulard place entre ses petites chansons folk/pop rafraîchissantes et imparables des passages ambiants plus expérimentaux dignes de ceux de Stars Of The Lid, Keith Fullerton Whitman, ou encore de Tim Hecker, les figures emblématiques du label. Pop et ambient ne fusionnent jamais réellement mais ça fonctionne très bien sur la longueur du fait que Pioulard maîtrise très bien les deux approches.

par Julien Harpagès

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L’Objet


L’Objet est mal identifié, sans visage, presque sans voix. Les pièces à conviction sont rares : un album digital (mais sans empreintes) dont la pochette au graphisme abstrait ne résout pas l’énigme : certains verront des milliers de pages blanches tordues par le vent dans un ciel de nuit, d’autres des paillettes d’or en lévitation, ou une nuée d’oiseaux capturés par l’oeil lent d’un Argentique hors d’âge. La réponse reste en suspens.

L'Objet Plank

Le nom de l’album donne peut être un indice : Plank. Plank ? Mais oui, bien sûr ! Le physicien allemand, inventeur de la constante de Plank, qui joue un rôle décisif dans la mécanique quantique en reliant l’énergie d’un photon à sa fréquence… Sauf qu’après vérification, le nom du physicien ne s’épelle pas de cette manière : il faut rajouter un « c » à ce Max Karl Ernst Ludwig Planck, dont il est dit qu’il jouait du violon avec Einstein. Le suspect est relâché.

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Fiodor Dream Dog (partie 2)


Dernièrement, tu t’es produite au Silencio, ce club très privé de David Lynch à Paris. C’est un lieu un peu auréolé de mystère… Comment s’est passé le concert?

Pour replacer les choses dans leur réel contexte, je n’ai pas été programmée par le Silencio. C’est un lieu très select, avec un processus de sélection par l’argent, puisqu’il faut raquer pour être adhérent, mais il n’y a pas que ça. Il faut appartenir à un certain milieu social : il faut être artiste, musicien, dans le cinéma, ou dans la mode. Il y a une espèce de chose comme ça, dont je me sens assez loin. Il se trouve malgré tout que le Silencio fait envie, puisque c’est un lieu assez beau où il est possible de se produire, en plein centre de Paris, dans des conditions plus qu’acceptables. Évidemment, le Silencio ne m’a pas appelée pour me demander de jouer chez eux, cela va sans dire.

Je voulais absolument faire un concert en janvier, pour la sortie du disque, parce qu’on a eu en décembre des soucis très pénibles avec un concert annulé à la Maroquinerie. L’attachée de presse et la manageuse avaient fait tout un boulot avec les journalistes ; je ne voulais absolument pas que ce travail reste vain. Je travaille actuellement avec un chanteur qui connait bien ce milieu, et c’est lui qui m’a permis de jouer là bas. Ensuite, bien-sûr, le patron a validé, il a été très gentil et il a beaucoup aimé le concert. Ça s’est très bien passé.

Je pense que visuellement c’est aussi très beau de voir un groupe dans ce lieu. Une scène un peu écrasée par un plafond, avec un tour légèrement arrondi, doré, un peu comme un ancien cabaret.. Oui, c’est un lieu assez beau, avec des cocktails qui n’existent nulle part ailleurs !

Est-ce qu’il y a d’autres endroits où tu as joué, qui ont été particulièrement marquants pour toi?

Des centaines ! En fait, je n’ai pas fait des centaines de concerts avec mon projet, mais j’ai fait des milliers de concerts avec les projets des autres… De quel lieu j’aurais envie de te parler ?

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Jeudi 1er mars 2012 à l’International, Paris


Subjective Live! #11 à l'International avec Isaac Delusion, L'Objet et Wolves & Moons



Fiodor Dream Dog (partie 1)


Ce mois-ci, on est obsédés par les mélodies de Fiodor Dream Dog, petites molécules mélancoliques appuyant tranquillou sur le bouton DANSE de ton cerveau.

Tu es avant tout batteuse, est-ce que tu abordes la composition par l’angle de la batterie ?

Il se trouve que je l’aborde par l’angle inverse. A part un morceau qui figure sur le nouvel album, aucun n’a été composé par le biais de la batterie. La batterie est en général ce qui vient en dernier, et j’ai l’impression que, même si c’est mon instrument, celui que je maîtrise le mieux (de loin), j’ai vraiment besoin de l’harmonie. Je compose avec une guitare, dont je joue moins bien, mais qui m’emmène là où la batterie, sûrement, ne m’emmène pas. En tout cas, le jour où je voudrai enregistrer un disque de batterie solo, je le ferai.

FIODOR11_DH« Là où, sûrement, la batterie ne m’emmène pas »

Tu dis qu’il y a un seul titre qui n’a pas été abordé par ce biais : lequel ?

« Dog Barks », le deuxième titre de l’album. Un jour, j’ai joué cette rythmique pendant une balance, et je l’ai enregistrée. J’aimais bien cette rythmique.

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