ROBERT WYATT / « Alifib » (1974)


Robert Wyatt Rock Bottom

Le chef d’oeuvre absolu de la musique sous-marine, c’est l’album Rock Bottom, de Robert Wyatt. Il y a sans doute plein de trucs super intelligents à dire sur ce disque, mais moi, ce qui me fait chavirer, c’est son côté complètement subaquatique. Comme si tu flottais dans les profondeurs d’un rêve étrange. Ma préférée, c’est « Alifib ». J’adore ce que ce vieux barbu chante dans une langue incompréhensible, ça me fait complètement planer, je trouve ça d’une beauté indescriptible. C’est de la musique toujours en déséquilibre, différente de tout ce que je peux connaître. Voilà, j’écoute ça, et j’ai l’impression de nager avec les tritons, très, très lentement. Toi aussi, tu peux éprouver cette sensation, tout à fait légalement, en cliquant ci dessous.

par Camille Hardouin

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Lolito et OK @ Espace B, Paris (04.08.2012)


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BATTLES / EP C / B EP ( 2006 )


Battles EP C B EP

Réunion de leurs deux précédents EP et du single Tras, EP C / B EP a propulsé Battles sur le devant de la scène qui, en concert, est littéralement occupée par l’excellent batteur John Stanier (Helmet). Accompagné de Ian Williams, Dave Konopka et Tyondai Braxton – ce dernier ayant maintenant quitté la formation – le quatuor nous livre ici le produit de leur digestion musicale: un math-rock réinventant l’electronica et le post-rock (dont on entend souvent dire qu’il est passé de mode avant même d’avoir été à la mode). Voix déformées, percussions répétitives, montées en puissance, enchevêtrements de boucles, harmonies saccadées, tout se transforme en rythme syncopé dans une alchimie sonore menée avec superbe. À l’écoute de morceaux comme « TRAS 3 », « IPT2 », ou « HI/LO », on remballe les préjugés sur le math-rock et qualifier ce dernier de fluide ne fait plus office de contradictio in adjecto.

par Jade Bouchemit


Voir la page de Feu Machin



PEEESSEYE / Commuting Between The Surface & The Underworld (2006)


PEEESSEYE Commuting Between TheSurface And The Underworld

Trio New-Yorkais composé du batteur Fritz Welch, du claviériste Jaime Fennely et du guitariste Chris Forsyth, Peeesseye (ex-Perfect Salvation Initiation) ne cesse de mettre en porte-à-faux toutes les classifications qu’on a pu en faire. Et l’OVNI musical qu’est Commuting Between The Surface & The Underworld ne déroge pas à la règle : bruitisme contemplatif ou folk sauvage ? Sans doute les deux à la fois. Que ce soit dans « Oo-Ee-Oo », où surgissent de magnifiques incidents bruitistes et perturbations vocales au milieu de la nappe sonore créée par les quelques accords de guitare et d’harmonium indien, ou dans « Distant Mud », qui inverse le schéma en transformant une trituration chaotique des instruments en une nappe structurée tant au niveau mélodique que rythmique, dans tous les cas la répétition se fait effervescence et le déchainement en sourdine de sonorités métalliques ne va pas sans surprendre l’auditeur. Tension, suspense et cliquetis qui prennent toute leur envergure dans « Stay Positive, Asshole », morceau dont l’obscure agitation sonne comme une menace.

par Jade Bouchemit

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ROBERT WYATT / Rock Bottom (1974)


Robert Wyatt Rock Bottom

Sans conteste un des meilleurs albums de rock du siècle dernier – si tant est qu’on puisse le classer dans un genre musical, Rock Bottom renferme ce genre de petits secrets nécessitant une oreille attentive pour pouvoir en profiter : la sérénité des cris étouffés.

À travers cet album tremblant et empli de fragilité – dont il compose la majeure partie durant sa convalescence après une chute qui le paralysa des deux jambes – Robert Wyatt nous offre un moment d’intensité musicale qu’on ne retrouve ni dans ses projets précédents (Soft Machine, Matching Mole, …) ni dans ses productions postérieures (Dondestan, Shleep, …). Guitare, synthé, percussions, voix, et j’en passe, tournoient ensemble dans un improbable équilibre en permanence au bord de la rupture. Étrange dynamique dont le point d’orgue se nomme « Alife » — quatrième morceau de l’album — qui fait advenir la rupture tant redoutée (attendue ?) pour clôturer sur « Little Red Robin Hood Hit The Road » qui, en deux temps, s’épure et se délite de son contenu au profit d’un abrupt rire de fin, d’une touchante lucidité.

par Jade Bouchemit

Lire aussi : la chronique de Rock Bottom par Michel Vilar (Lolito) et celle de « Alifib » par Camille Hardouin (Lilt)

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« Crescent Horn » : nouveau clip de Loki Starfish


Les gens de Loki Starfish ne peuvent s’empêcher de cliper chacune de leurs chansons en y mettant, à chaque fois, le gros paquet.

Voici « Crescent Horn », dernier clip extrait de l’album Love-Like Banners, et réalisé par Daniel Gaudard. Si tu t’ennuies ce mercredi soir, essaie de décoder ces images inquiétantes, et dis nous ce que tu en penses.

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OK et Lolito @ Espace B, Paris (08.04.2012)


Notre photographe Aliosha nous rapporte les informations suivante. (Cela ressemble drôlement à du teasing, ou alors nous n’y connaissons rien…)

Alors perso je suis allé à l’Espace B (leur chiottes).

Les chiottes de l'Espace B

 

Est-ce que j ai vu les  OK ? Oui et ça a défoncé terrible !

OK à l'Espace B

 

Et les Lolito ?  C’était  magnifique ! ;)

Lolito à l'Espace B

 

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