NEIL YOUNG / Psychedilic Pill (2012)


neil young

Neil Young est à bien des titres un vestige. Aux abords de sa soixante septième année Neil Young enregistre un généreux album de près d’une heure et demie. Ce n’est pas son meilleur disque, loin s’en faut, mais After The Gold Rush a déjà été chroniqué sur ce site, alors bon… Le premier des huit morceaux originaux constituant ce marathon électrique dure près d’une demi-heure à lui seul. Excusez-moi d’insister sur ces précisions chronométriques un tantinet indigestes, mais manifestement la notion de compromis n’a toujours pas été bien assimilée par Monsieur Young.

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RYUICHI SAKAMOTO / « Rain (I Want A Divorce) » (1987)


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J’aime les artistes protéiformes comme Ryuchi Sakamoto, à la fois compositeur, musicien et acteur (dans Furyo de Nagisa Oshima avec David Bowie). J’ai une admiration totale pour ce type dont le talent immense dépasse son Japon natal, talent humble et sans limites, talent qui va jusqu’à éclairer les traits de son visage (à près de soixante ans, il a l’air toujours aussi frais…). Là encore, et dans un autre registre, Sakamoto a su mélanger les sonorités d’Extrême-Orient avec la musique occidentale, la chanson populaire et le jazz, et aussi l’écriture répétitive avec les folklores d’Asie et d’Europe lorsqu’il devait composer pour le cinéma. Érudit et esthète, il a utilisé sa formation de musicien classique pour transcender les genres. Extrait d’un live,  le titre «Rain» résume bien mes propos. Tout simplement splendide !

par Alexander Faem

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In The Canopy, 14/10/2013 @ Paris


Pour mettre en image la prose d’Atlas, adjoindre le visuel au verbe, In The Canopy – notre obsession du moment – s’est pliée en cinq pour une session photo chaude, humide et métallique. Le résultat en 13 carrés chromatiques.

Crédit photo : Marguerite De Verdun

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In The Canopy


Rappelez-vous du temps où vous vous faisiez offrir les CD de vos artistes préférés. Souvenez-vous des meilleures sorties du mois regardées en vitesse chez le libraire dans Rock&Folk ou Les Inrocks. Parfois des bribes de concert pouvaient être entrevues sur Arte ou MCM, pour les plus chanceux. Et tout ce trafic assez sympathique : les cassettes vidéo de concerts, le commerce de CDs gravés, puis des listes d’albums en Mp3, SoulSeek ou Emule, pour les plus chanceux. Télécharger un album complet pouvait alors prendre presque deux jours.  Au tournant du siècle, l’utilisation des synthés et de ce qu’on appelait alors la MAO chez tous ces groupes de rock qui cherchaient à se renouveler avait fini par infléchir la pop vers la création de paysages électroniques froids et grandioses, de chansons douces mais inquiètes… Puis tout est allé très vite, le 11 septembre,  la mort du CD, les réseaux sociaux, l’internet à haut débit, et l’accès illimité à trop de musique et de contenus, la tentation de ne plus rien écouter, de jouer au bowling.

De jolies raretés et de belles surprises Subjective s’est efforcé de vous en faire découvrir pendant cinq ans. Découvrir, s’arrêter prendre le temps d’écouter malgré le maelström technologique, le tourbillon des sollicitations d’écoutes et de concerts. In The Canopy est un de ces groupes qui propose encore quelque chose neuf. La diffusion des outils informatiques permet aujourd’hui aux passionnés de faire ressortir de plus en plus sensiblement leurs obsessions et leurs mondes intérieurs. In The Canopy, groupe de folk technologique, groupe de son temps maîtrisant le studio comme on maîtriserait un instrument, est la belle surprise que Subjective vous propose de découvrir ce mois-ci.

Quand ils écoutent la radio, perchés dans les arbres, les scientifiques qui étudient les écosystèmes de l’Amazonie en déployant leurs grands filets orange sur les cimes, se demandent-ils qui pourrait être le groupe qui leur parlerait le mieux? Et les écolos un peu radicaux qui vont s’enchaîner en haut des séquoias géants ? Et les ermites qui décident de tout quitter pour partir dans la forêt, ces gens qui veulent disparaître complètement ? Ils ont sûrement mieux à faire.

Prendre de la hauteur, s’élever un peu au dessus du tumulte et pourquoi ne pas monter à la cime des arbres, dans la canopée… C’est une tentation ou un rêve que le groupe semble caresser. Et on les imagine assez bien, loin de l’agitation, perchés là-haut à prendre le soleil… Le groupe se laisse aussi porter par le bon vent du changement. On ne peut pas dire qu’il y ait de tentation rétro chez eux, plutôt une volonté de proposer une musique personnelle et exigeante mais aussi lointaine et puissante. Ils ont pour cela élargi la formation de départ afin qu’à cinq sur scène leur musique puisse se déployer tout à fait.

La canopée est un espace dont la vie dépend directement du rayonnement solaire, elle développe un écosystème particulier. Sûrement des insectes aux couleurs vives, des oiseaux aux chants étranges et à la vie éphémère. Des choses petites et délicates. Les Canopéens sont aussi des laborantins de studio qui depuis leur repaire de Pantin distillent soigneusement les sonorités microscopiques, des textures hybrides qui font se télescoper les sons de la guitare folk et les programmations numériques. Même dans les morceaux les plus puissants comme « No Room » reste le souci de la petite mélodie et du son insidieux et précis. Le groupe propose une musique lumineuse et humaine mais aussi violente et technologique. Pourtant l’ensemble reste d’une cohérence étonnante malgré les chemins parfois opposés dans lesquels le groupe souhaite nous emmener.

Dans l’émission La nuit nous attendra, ils ont livré une reprise étonnante de « Teardrop » de Massive Attack. Le groupe s’approprie ici un classique avec une facilité remarquable. La canopée semble vouloir monter encore bien plus haut, et paisiblement explorer de nouveaux espaces. Nous attendons leur prochain EP avec impatience.

Par Atlas Ibiza

Photo : Marguerite de Verdun

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« Turning on a dime », nouveau clip de OK


Chez Subjective, on ne se contente pas de relayer les sorties de nos artistes obsédants ; nous créons aussi ! Romain Al a réalisé pour OK le clip de « Turning On A Dime », titre extrait de l’album Shards à paraître le 3 février 2014  chez Carton Records / L’Autre Distribution.
Protéiforme, s’il fallait le décrire en un seul mot, son montage laisse clairement transparaitre le processus qui a présidé à sa création. Dans l’univers né de la rencontre entre OK et Romain, les artistes contorsionnistes Marco Oranje et Elena Ramos ont pu proposer leur propre narration, apportant une nouvelle dimension à un récit déjà dense.
Visuellement, le clip est un télescopage, où chacun semble se chercher, se trouver et s’oublier. Le sens à donner à toute cette agitation est, évidemment, confié à votre subjectivité.

OK – Clip – Turning on a dime – par Subjective  de Subjective sur Vimeo.



BECK / Sea Change (2002)


sea change

Un de mes disques de chevet. J’aime beaucoup le travail de Nigel Godrich sur ce disque, la production est somptueuse, très dense et organique. Beck sort d’une relation forte et il recrache tout là-dedans, il y a quelque chose de très fort dans son interprétation désabusée… Beaucoup réduisent ce disque à « Paper Tiger » qui est un hommage plus que flagrant à Melody Nelson et aux arrangements de Jean-Claude Vannier mais Sea Change n’est en aucun cas un simple exercice de style. J’apprécie beaucoup la versatilité dont a fait preuve Beck au fil du temps, tantôt bricolo et expérimental, tantôt dans l’émotion brute, comme ici. Sea Change est avant tout un recueil de chansons, et « Lost Cause » ou « Guess I’m Doing Fine » sont parmi ses plus belles compositions, on y retrouve parfois la pureté de Nick Drake. Cela étant dit, je trouve dommage qu’il se soit un peu perdu depuis, j’ai l’impression qu’il peine à se réinventer. Son dernier concert à Paris pour Modern Guilt était assez terrifiant, on aurait dit un fantôme avec ses longs cheveux, il semblait complètement vide, comme désincarné. L’album qu’il a donné à Charlotte Gainsbourg peine à me toucher pour la même raison, il a un talent inépuisable et le disque a de vraies qualités mais c’est comme si sa musique était aujourd’hui vidée de toute sa substance.

par Johan D



Wolves & Moons 13/07/2013 @Amiens


L’espace d’un instant. Une mélodie vous absorbe, une ballade à la campagne, vous êtes charmés par cette folk, nous aussi. Wolves & Moons nous emmène au cœur de son univers poétique sous un arbre au milieu de la nature.

Arrêtez vous, écoutez et savourez..

Crédit photo : Marguerite De Verdun et David H.

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