FIODOR DREAM DOG / SUNNIGHT


C’était il y a un an et demi et quelques poussières de temps, Fiodor Dream Dog nous obsédait. Elle nous obsédait, nous relatait d’étranges songes où la grand-tante de sa mère – qui fut un temps amante de Dostoïevski – la confondait avec un chien, au Liban. Ni plus, ni moins.

Et depuis, tant de choses. Je sais très bien, je le sens, vous aimeriez savoir comment se porte la grand-tante. Le Liban, bien sûr. En savoir plus sur ce chien. Mais chaque chose en son temps. Aujourd’hui, c’est le présent qui nous intéresse. Et le présent pour Fiodor Dream Dog, c’est la sortie d’un nouvel EP, intitulé Sunnight préparé en collaboration avec Bertrand Belin, sorti le 21 octobre 2013.

Parlons-en. Et parlons peu, parlons bien : cet EP sera dans vos oreilles pour quelques temps. Le single, « Jenny Kissed Me », ballade psychédélique où les claviers déroutent le chant et la rythmique, ouvre la voie à « Adélaïde », mélancolique et rêveuse. Vient ensuite « Sunnight », titre éponyme, radiophonique et léger, avant d’aboutir sur le titre le plus électrique – gimmick de guitare funkotronic oblige – : « Personal Music ».

Le teaser de l’EP vous montre comment danser, comment secouer vos jambes sans bouger le torse, fièrement, en écoutant le nouvel EP de Fiodor Dream Dog.

Par Nicolas Fez

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LIARS / « Scissor » (clip, 2010)


LiarsScissor

Je voudrais mettre en avant le clip de « Scissor » du groupe new-yorkais Liars. Le morceau est sur leur dernier album, Sisterworld. Très beau clip d’Andy Bruntel, qui met en scène un univers marin étouffant digne d’un petit film d’épouvante où les protagonistes se font lapider par de mystèrieuses pierres tombées du ciel. L’ambiance musicale colle parfaitement à l’ensemble graphique : des cordes et des choeurs qui s’étirent, une voix grave de crooner malade à la Nick Cave et soudainement le déluge d’une rythmique post-punk poussée à l’outrance. D’ailleurs, on remarquera que la trame narrative de ce clip est en adéquation avec les variations rythmiques opérées par le groupe. Je n’arrive toujours pas à donner une explication à ce clip. Est-ce une relecture du mythe de Sisyphe ? Une critique de notre monde moderne égoïste et violent ? Un simple délire sans réelle profondeur ? Je ne sais pas, je cherche encore…

par Alexander Faem

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DEERHOOF / OFFEND MAGGIE (2008)


DeerhoofOffendMaggie

En matière de galvaudages qui font rien qu’à m’énerver, l’utilisation des termes « expérimental » et « indépendant » pour qualifier tel artiste ou telle zizique sont exemplaires. Un son et des cheveux cracra suffisent bien souvent à qualifier tel groupe d’« indie ». Ajoutez à cela trois ukulélés, un chanteur à pantalon stretch fluo et une intro de plus de 5 minutes et le même groupe se verra immédiatement apposer l’étiquette d’expérimental. Alors certes, il y a une limite au discours sur la musique. Comment parler de ce qui tend vers le transcendant, vers l’indicible ? Pour autant, il n’en reste pas moins que la moitié du plaisir en musique, c’est d’en faire, la deuxième moitié, c’est d’en écouter… et la troisième, c’est d’en parler. Et qu’en plus là on me demande de le faire, et pas tout seul devant le miroir de la salle de bain comme quand je joue à être interviewé par Nagui, mais en vue d’une publication sur Internet. Alors je m’y colle, et dans le but de redonner un sens aux termes suscités en plus, en me faisant fort de démontrer en quoi ils collent à merveille à mon album préféré (Offend Maggie) de mon groupe préféré (Deerhoof).

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REVUE DE NEVER RETUN D’IN THE CANOPY


L’année dernière In The Canopy a sorti son premier disque. L’EP s’appelle Never return. En interprétant un peu rapidement, on sent à l’écoute que le groupe veut aller bien avant, montrer ce qu’il sait faire. Avec ces quatre chansons nous avons un bel aperçu de la palette sonore des Canopéens. Ces quatre titres qui nous emmènent  parfois dans des directions opposées, mais le tout forme un ensemble harmonieux et uni, dans des tons plutôt ensoleillés et aériens. En fil conducteur il y a une voix qui s’adapte et enlumine toutes les inflexions et les caprices de la musique. Ce qui fait tenir l’ensemble, c’est aussi le souci de l’équilibre entre acoustique et numérique saturation et douceur, électronique et humanité… In The Canopy, pour ce premier essai, nous offre un peu tout ce qu’ils savent faire de mieux… pour le moment. En attendant de pouvoir écouter un nouvel EP, vous trouverez ci-dessous quelques humbles remarques sur les quatre titres prometteurs de Never Return.

– « Underway » est la ballade de l’ep. Je l’aurais mis volontiers en ouverture du disque. Remplir une face B ou proposer des slows pour le quart d’heure américain, c’est là traditionnellement le rôle laborieux et ingrat de la ballade. Ici c’est surtout une bonne introduction à l’univers onirique et cotonneux du groupe.

– « No room » est la chanson la plus enlevée du disque. Je l’aurais mise volontiers en deuxième position sur l’EP. « Pas de place pour toi ici ma chérie » : le groupe nous offre une bonne leçon de distorsion, d’effets et de filtres en tout genre. Mais comme ils savent que les filles aiment aussi la guitare, nos habitant de la Canopée conservent leur flegme et proposent un titre qui reste finalement mélodieux et apaisé.

– « New 6 » est un des morceaux de l’EP où la fusion homme-machine est la plus mise en avant. La chanson est construite sur de drôles de contretemps marqués par la guitare auxquels vont répondre de savantes percussions numériques. Un titre savoureux mais avec ce qu’il faut de mélancolie et de dissonance pour donner envie d’y revenir. Je l’aurais bien en troisième position entre les saturations de « No Room » et les hauteurs de « Never Return ».

– « Never Return » qui donne son titre au disque a pour ambition de nous entraîner très loin. Je l’aurais mis volontiers à la fin pour conclure l’ep de façon grandiose. In The Canopy s’essaie ici à la chanson-monument, à la chanson-fleuve ou sommet. Ils nous dessinent avec générosité un grand paysage rêveur et nostalgique, qu’un saxo astucieux vient conclure en le zébrant de quelques éclairs. Un classique? Déjà? Le groupe tient certainement ici un petit hit qui nous pousse à rester au aguets, attentifs aux mouvements qui pourraient se produire là-haut dans la canopée.

Atlas Ibiza

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WILD BEASTS / Smother (2011)


Wild Beasts Smother

Avec ce troisième album, Wild Beasts enfonce le clou du raffinement et de la sobriété. Deux ans après le classy et quasi lyrique Two Dancers, ce troisième opus peut, par certains aspects, véhiculer une impression de demi-teinte, voire de faiblardise. En effet l’absence de morceaux up tempo, l’usage de certains motifs mélodiques un peu convenus et l’aspect lissé à l’extrême des arrangements pourront en rebuter plus d’un(e). C’est au bout de la troisième, voire quatrième ou cinquième écoute qu’insidieusement se révèle la vraie nature de Smother. L’épure est au service d’un propos radical et d’une atmosphère unique, et délivre peu à peu des strates d’arrangements toujours plus pertinents et sublimes. Les voix toujours plus profondes et maîtrisées de Hayden Thorpe et Tom Fleming sont dans le vrai et la pureté de l’affect. Smother gagne donc en valeur à chaque écoute et se révèle être un album de chevet, de ceux sur lesquels on peut revenir sur de longues années, peut-être même toute une vie.

par Jérémie Lapeyre  » La suite !



RETOUR SUR LE CLIP DE « TURNING ON A DIME » PAR OK


Les participants au clip de « Turning On A Dime » reviennent sur le tournage…

Guillaume (chanteur de OK) :

« Ce clip, c’est un peu comme un feu de paille pour moi. A la base « faisons un truc simple, peut-être un gars qui pêche ou qui prend son temps, avec de longs plans contemplatifs ». Au final, après s’être embrasé de toutes parts grâce à l’énergie et à la créativité débordante de Romain, Marco et Elena, nous voilà partis à 100 à l’heure dans une impasse temporelle. Sacrée aventure collective et humaine, incroyable énergie positive au long de ces 2 mois de tournage. »

 Marco (contorsionniste) :

« Quelle belle aventure ce tournage de « Turning On A Dime » ! Un vrai échange artistique et humain.
Les mots clefs de cette rencontre : confiance-égalité-joie-respect-bonheur. Ça m’a fait plaisir de partager mon art avec vous.
Une expérience à ne pas oublier.
Merci Romain ,OK, Elena !
Bien sûr, je suis partant pour une autre voyage comme celui-ci….. »

 Elena (contorsionniste) : 

« Merci Marco et OK pour cette aventure artistique et humaine à la fois nomade, ludique et décalée qui, comme un écho de mon enfance, m’a rappelé une fois de plus que l’on peut rêver partout et surtout de liberté. »

 Romain Al.l (réalisation) :

« Intéressant et magnifique ! Avec en prime la découverte de l’art de la contorsion que je connaissais bien trop peu, comme beaucoup ! J’ai été confronté à la fameuse question existentielle du vidéaste devant une photogénie inconnue : « Comment filmer ça ? ». De l’idée originelle jusqu’au montage final, en passant par un long tournage morcelé avec le personnage de Marco, seul d’abord, puis l’intégration de celui d’Elena, ce clip, son scénario et sa mise en scène, ont sans cesse été influencés par l’art, l’œil, la musique, l’univers et la philosophie de chacun ! Il fallait humainement (facile !) et artistiquement (passionnant !) se chercher et se trouver. Un fabuleux projet collectif ! »

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IN THE CANOPY SUR LE MOUV’


Notre obsession In The Canopy est passée hier sur l’émission Rodéo, sur le Mouv’. Émission à réécouter sur le player ; cliquez ci-dessous, ça commence à la 62′ minute.

Reprise inédite (et surprenante) de « The Rip » de Portishead à la 92′ minute ! Pour ceux qui ont été friands du troisième album du groupe de Bristol logiquement intitulé Third, une belle surprise.


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