EXTREME


Extreme par revival kensuke

Extreme, c’est LE groupe qui m’a marqué.

Pourtant je ne suis pas un fan. J’ai écouté pas mal de choses avant et beaucoup après ! Je ne pense même pas que ce soit eux qui m’aient le plus influencé musicalement. Mais voilà, tout simplement j’adore. Je ne connais pas trop mal ce qu’ils font, et je ne m’en lasse pas depuis que j’ai 12 ans. Et puis vlà les looks qu’ils envoient les gars…
Pour faire une généalogie très grossière (d’après ma piètre culture musicale old school), ces 4 bonhommes ricains jusqu’à la moëlle et plutôt revendicatifs sont en quelque sorte une des suites logiques de Hendrix, des Beattles, de Van Halen et de Queen. On ajoute à ça : un groove gigantesque, qui s’affine au fur et à mesure des albums et une excellente complémentarité entre les différents membres du groupe (ils ont chacun un grain, un son et un touché particulièrement typés).
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NIGHT RIDERS / « SOMBRE DANSE » (2013)


NIGHT-RIDERS-SOMBRE-DANSE

C’est avec grand plaisir que nous avons vu Night Riders avec vous à la soirée Subjective Live de mars 2013 où ils nous avaient offert un set hypnotique et carré sous des lumières bleues acides, qui leur avaient bien sis. Sans artifice, efficace, complexe.

Night Riders, des machines partout, des claviers soigneusement disposés et agencés, une basse anguleuse et une voix, une voix, tantôt cristalline tantôt chaude, dans tous les cas possédée et envoutante.

Night Riders vous invite à les suivre dans leur Sombre Danse, dernière livraison qui préfigure leur premier LP Futur Noir à paraître en 2014, patience alors ! Nous en redemandons, nous sommes aux aguets car Night Riders distille ses flèches froides et racées avec l’assurance et le calme de ceux qui sont prêts à en découdre.

Night Riders expose depuis quelques temps son savoir-faire et nous offre avec Sombre danse, une plongée plus en avant dans leur trip blanc, où les beats s’entremêlent, dessinant un oscilloscope fluctuant, en recherche d’une constance, qu’il finira par trouver dans les paroles enamourées et suaves de Charlotte.

Par Fabman

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FACTORY FLOOR / Fall Back (2013)


factory floor fall back  chronique night riders

C’était très important pour moi de chroniquer un groupe dans son temps… j’aurais aimé chroniquer un Virgin Prunes, un vieux Bowie ou un Public Image Limited mais cette idée de nostalgie me déprimait un peu pour être franc, pourtant les amours de jeunesse et le réconfort qu’apporte un disque entendu dès le plus jeune âge provoque chez chacun une sensation de béatitude.

Factory Floor est un grand groupe, parfaitement adapté à son époque, pourtant je trouve chez eux certaines similitudes avec la démarche des pionniers du genre : lo-fi, shoegaze, post-punk, new wave et musique industrielle, serait-ce l’énergie propre aux anglais ? Le plus flagrant étant la liberté avec laquelle a été pensé et réalisé ce premier album. Leur façon de faire revivre, à leur manière, un certain avant-gardisme propre à une époque révolue, tout en proposant une vision futuriste et dansante d‘un style souvent trop stéréotypé.

Ce qui est incontestable à l’écoute de ce premier album, c’est la singularité de sa démarche : le fond renforce la forme et la forme sublime le fond, l’esthétique y étant pour beaucoup. Une des explications de cette réussite pourrait résider dans le fait que nous nous retrouvons face à un artiste maitrisant parfaitement son art, son image et cultivant un « Do It Yourself » 4.0, la traduction ne se faisant pas par la surenchère de superposition excessive de pistes d’instruments ou d’une production massive faisant office de cache misère… Non, ici cela se traduit par une musique minimaliste, moderne, froide, analogique sans concession, un traitement singulier et un parti pris fort.

Alors certes, l’album est marqueté, et les stratégies commerciales sont adaptées et bien pensées, mais dans un monde où James Murphy pourrait devenir gourou d’une secte très rentable (nous n’en sommes pas très loin),le talent et l’intention de Factory Floor  sont indéniables.

Factory Floor est un grand groupe.

Par Anthony Gauchy

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NIGHT RIDERS


Une excursion sur Soundcloud suffit à se convaincre que Night Ridders n’appartient pas à la confrérie des adorateurs du soleil.

Non, nous n’avons pas affaire aux Incas de la scène indé française, aux évangélistes des promenades à cheval dans les vertes plaines du Wyoming sous un ciel bleu délesté de ses nuages, aux extatiques des déjeuners sur l’herbe, aux inconditionnels des goûters au bord de l’eau. Chez Night Ridders, il est question d’oiseaux de nuit, de danses dans des bois sombres, de bains de minuit vertigineux où plongent ceux qui pensent avec René Char que la poésie vit d’insomnie perpétuelle.

La monture est une machine, le cavalier une cavalière, sa voix posée sur des synthés entêtants. Quel est le terrain de prédilection de cette créature hybride ? Chaque musique a son moment et son lieu. J’en connais qui n’écouteront Bob Dylan qu’à 16h dans une voiture et les Beatles de bon matin en sortant de la douche… Très contestable tout ça, très « subjective »…

Night Ridders a aussi son espace-temps. Il est à peine 4h du matin. Deux grammes de spiritueux variés randonnent le long des GR veineux du quidam trentenaire de retour de soirée. Dans les rues, le vent fait l’effet d’un contre-courant. Chercher ses clefs. Pit-stop au canap’. Ramper jusqu’à la chaîne, mettre les enceintes à fond. Une sombre danse résonne dans l’appartement qu’enveloppe le silence des meilleures heures de la nuit. On dormira sur le tapis, comme un gros chien.

Par JDL

Photos : Marguerite de Verdun

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IN THE CANOPY


INTHECANOPY14bandeau_MV

Après une immersion visuelle, textuelle, sonore, après vous avoir présenté l’univers musical de In The Canopy, obsession de la rentrée, Subjective vous invite à nouveau à rejoindre la strate supérieure de l’écosystème Art-rock Parisien. In The Canopy répond aux questions concoctées par nos soins  :

In the Canopy, c’est un groupe art rock, non que l’on soit obsédé par les étiquettes, mais pourriez-vous nous en dire un peu plus ?

Thomas Martinez : Le matériau guitare/synthé/basse/batterie est un formidable générateur de sensations brutes, des plus noires aux plus lumineuses. Le défi, c’est de partir explorer des territoires rythmiques et harmoniques où ce matériau rock n’a encore jamais mis les pieds.

Joachim Müllner : Oui… Nous utilisons ce terme à la fois pour la puissance qu’il évoque et que nous travaillons à déployer sur scène et dans nos compositions, et le côté libre de ton et planant que nous aimons.

Les harmonies de voix et l’électronique, la voix et la complexité des structures sonores, In The Canopy commence par la voix ou par la texture sonore ?

Thomas Martinez : D’abord, on allume le feu de cheminée… Puis, pour le moment, on se pose souvent autour pour y composer un guitare voix. Ensuite, on installe le tapis sonore adéquat… Et enfin on dépose les ornementations qui viennent finalement teinter les compositions de ces harmonisations notamment vocales que nous aimons partager…


« Déployer sur scène et dans nos compositions le côté libre de ton et planant que nous aimons »

On imaginerait un processus complexe de création, où chaque instrument pourrait initier la composition d’In The Canopy, qui commence ?

Thomas Martinez : On pourrait dire que nos morceaux ont plusieurs vies. Et pourtant, jusqu’à présent, chaque nouvelle composition est livrée quasiment clef en main, avec une direction très précise au niveau des arrangements. Mais les idées fusent ensuite dans tous les sens et la créature échappe souvent à son géniteur.

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SAINT MICHEL / MAKING LOVE & CLIMBING (2013)


Pourquoi vous parler aujourd’hui de Saint Michel, duo électro-versaillais ? Tout simplement car nous les connaissons, ils furent sous un autre nom une de nos obsessions. Ils étaient quatre et s’appelaient Milestone.

Depuis, leur projet a évolué, et pourtant, on retrouve les mêmes influences que chez Milestone, les mêmes intentions sonores, certaines textures. Peut être plus céleste, moins rock en un sens. Leur premier album, Making Love & Climbing (2013) est encore tout-frais-tout-chaud, nous vous en parlons sur Subjective !

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LA CANOPEE VUE PAR IN THE CANOPY


Nous vous emmenons dans ce qui restera la toute première visite guidée de notre Canopée. N’essuyez pas vos pieds en rentrant… Attention à la marche en descendant du train… Pas de crainte pour vos têtes, il n’y a pas de plafond.

En premier lieu, la Canopée est le nom donné à l’étage supérieur des forêts notamment tropicales. C’est au sein de cet espace transitoire entre ciel et terre que se développe un écosystème spécifique, directement exposé au rayonnement solaire. Cette région protégée des prédateurs terrestres notamment humains, est un avant-poste de choix pour étudier le monde du contre bas. C’est aussi en feignant de laisser derrière soi les lois de la gravité et de la pesanteur que l’on peut y grimper, embrasser le ciel et prendre l’air. Lorsque la lumière décline, les grands primates y montent se choisir une alcôve pour établir leur nid, leur cache, leur refuge. Les plus hautes branches trouvent leur force de projection dans les sèves issues des plus lointains sous-sols. Dans notre Canopée, la frondaison est perpétuelle. » La suite !

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