SUBJECTIVE présente ses obsessions / saison printemps-été


Préparez-vous pour le quadruple face à face de cette nouvelle saison Subjective, avec cette fois, et comme toujours, du bon et que du bon. Mais vous donner les noms de nos nouvelles obsessions serait bien trop simple. A la place, nous avons décidé de faire dans le ludique et la parodie, en vous proposant ce quiz qui vous tiendra en haleine pour les mois à venir, à n’en pas douter. Attention, questions :

Numéro 1 :

Indice pour nos téléspectateurs : le King à l’antenne.

Top ! Je suis issu des scènes Slam de Nantes et de Poitiers, où j’évoluais sous le pseudo de Pierre Plume. Ma voix caverneuse, mes morceaux rocks en français, mes textes de haute qualité, m’ont valu d’être rapidement comparé à Dominique A, Bashung, Bertrand Cantat ou encore Thiéfaine. Dans mes chansons je mêle poésie et ambiance vaporeuse, où la mer et le voyage sont des thématiques récurrentes.  Longtemps solo, je joue maintenant sur scène accompagné d’un batteur et d’un bassiste…

Je suis ?! Je suis ?!

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THE BEASTIE BOYS


The Beastie Boys

C’est à peu près durant cette période où je découvre les Svinkels que je redécouvre les Beastie Boys. Et évidement, c’est le même esprit de fête, pas de prise de tête, toujours en décalage avec les médias. Trente ans de carrière et ils sont toujours actifs — pas un seul album à jeter. Les Beastie c’est du punk mélangé à la sauce funky, soul, groovy. La conclusion ? « You gotta fight for your right to party ! »

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Thomas Subiranin – Partie II / Processus


Subiranin

Suite et fin de notre interview consacrée à Thomas Subiranin (lire la première partie):

Comment construis-tu tes chansons ?

J’adore les petites chansons courtes, je suis totalement obsédé par ça. Les chansons de 2’20 où tout est dit et où il n’y a rien à rajouter. C’est ce que je cherche à faire. Je ne ressens pas le besoin d’étendre des morceaux sur 10 minutes.

J’aime bien être efficace, voir les choses qui se mettent en place rapidement tout en étant cohérentes. Il y a toujours un moment de respiration où je donne dans l’instrumental, pendant une trentaine de secondes. Mais j’adore les mélodies, je ne vais certainement pas faire un morceau de progressif avec des grosses montées de 10 minutes.

Quelle place donnes-tu aux mélodies dans tes compositions ?

Dans la musique actuelle, je trouve qu’il y a un manque de mélodie. Dans pas mal de nouveaux groupes, il y a une bonne production, une vraie esthétique, un son typé, mais il n’y a pas de mélodie, des petites ritournelles, très naturelles. Il y a ça dans certains groupes que j’aime actuellement comme Mac de Marco par exemple. La production est crade, mais on s’en fout, il fait des chansons naturelles, et c’est totalement décousu, c’est très bizarre, mais il y a de la mélodie. Je ne me retrouve pas dans beaucoup de groupes actuels où il y a un côté très minimaliste dans le son, où il y a juste une ou deux guitares avec de la réverbération, un chanteur qui susurre un truc, ce n’est pas trop ma came…

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Thomas Subiranin – Part I / Genèse


Subiranin

Pourrais-tu nous parler un peu de toi : d’où tu viens, quel a été ton parcours… ?

Je viens de Chalon-sur-Saône. J’ai fait des études d’art à Dijon et, de fil en aiguille, je me suis tourné vers le graphisme puisque je trouvais à l’époque que c’était un bon compromis. Je suis monté à Paris pour faire des études de graphisme et c’est à ce moment que je me suis lancé dans la musique électronique.

Comment en es-tu venu à la musique électronique ?

J’ai un background vraiment musique acoustique. J’ai fait de la clarinette en école de musique, j’ai eu des groupes de rock comme tous les ados. Je me suis formé. À la fin du lycée, j’ai commencé à bidouiller sur des logiciels. J’ai écouté énormément de musique électronique, beaucoup d’IDM, Warp et compagnie, de la techno allemande…

Qu’est ce qui te plaisait là-dedans ?

Pour moi, c’était assez nouveau. Il y avait la production aussi, c’était un peu mystérieux. J’ai commencé à télécharger quelques logiciels. Et pendant 4 ans (ndlr : 2006 – 2010), je n’ai fait que de la musique électronique : un peu d’électronica, voire même de la musique abstraite. J’adorais Tim Hecker et Clack chez Warp. Je trouvais ça génial parce qu’ils travaillaient vraiment les textures dans le sons. Ils bidouillaient et te sortaient des sonorités vraiment incroyables. Pendant longtemps, j’ai fait des trucs comme ça.

Par cette recherche, s’agissait-il d’apprendre à déconstruire la musique ?

Ce n’était pas « je veux savoir comment ils font pour essayer de faire pareil ». C’était qu’à la base, j’écoutais beaucoup de rock 60’s et petit à petit j’ai dérivé vers Aphex Twin, je ne sais pas trop comment. Je suis un énorme fan de Boards of Canada, un groupe qui m’a vraiment marqué (c’est toujours le cas d’ailleurs). J’aime bien Brian Eno pour sa musique ambient également. À cette époque, je faisais des trucs très variés. Et plus ça avançait, plus je faisais des trucs ambient. Peu à peu, je me suis ennuyé : tout faire sur un ordinateur, avec des logiciels, des sons d’ordinateur… J’ai commencé à incorporer des parties de guitares acoustiques, des samples, à vouloir faire un mélange d’électronique et de prise de micro, un peu dans le style des premiers enregistrements d’Animal Collective, très déconstruits. J’allais de plus en plus vers ça.

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Svinkels / Dirty Centre (2008)


svinkels

C’est avec les Svinkels que je me suis mis à apprécier le hip hop et à écouter ça de plus prés. C’était juste après le lycée. Jusque là j’écoutais principalement du rock. Et c’est le hip hop qui m’a amené à l’électro, au jazz, et à une ouverture musicale générale. Svinkels : voilà des gars qui ne se prennent pas au sérieux. Ils ont une grosse culture hip hop ricain. Ils cultivent l’esprit de fête, la défonce, le plaisir… un vrai mode de vie. J’aime tous leurs albums mais Dirty Centre, le dernier en date, c’est de la vrai tuerie, avec une prod à l’américaine et des thèmes complètement délirant : « Tout Nu Yo ! », qui parle d’un travelo, « (Mon Public) C’est Des Cons », « Le Blues Du Tox », ou encore « Du PQ (Pour Mon Trou-Trou) ». « Parfois y’a qu’un seul truc qui compte et qui est plus important que tout : du PQ pour mon trou-trou… »

par Yo

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CHRIS COHEN / « Overgrown Path » (2012)


Chris Cohen

Je ne sais pas grand-chose à propos de Chris Cohen, mais ce disque m’a  tout de suite beaucoup plu. Les chansons s’y enchainent comme des spirales aux multiples facettes et sont toujours interprétées avec retenue. Chris Cohen ne fais jamais le choix de la facilité dans ses chansons, pourtant celles-ci sont incroyablement pop et limpides. De la pop avec de beaux arrangements, de belles mélodies, tournée vers la recherche et les paysages sonores. Bien que baignées de sonorités 60’s, ses chansons ont quelque chose d’intemporel et ne cachent rien derrière des artifices de production. Un disque tout en contraste, court et attachant.

Par Thomas Subiranin

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MINIMAL COMPACT / « Nil Nil » (1987)


minimal compact

J’ai toujours été fasciné par ce groupe venu du Proche-Orient ; ils sont originaires de Tel-Aviv en Israël et se sont installés aux Pays-Bas dans les années 80. Ils répétaient tous sur le même ampli, d’où leur nom « Minimal Compact » — pas d’argent pour se sonoriser correctement mais en revanche une richesse musicale hors du commun dans leurs compositions. Ils ont su mélanger l’Orient et l’Occident, la pop et la transe, la new wave et les rythmes orientaux avec une originalité et une très grande créativité. Je n’ai jamais entendu par la suite cette envie de rompre radicalement avec les frontières culturelles, ethniques et musicales, surtout en ces temps de crispation où chacun aime se replier sur soi… Aujourd’hui ils sonneraient comme un défi à toute la bêtise ambiante : Berry Sakharof, Rami Fortis, Malka Spigel, Samy Birnbach, Max Franken sont un peu mes Beatles à moi.

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