Motorifik

null


Subjective présente Motorifik

Idrisse Khelifi est de ces hommes qui ne veulent pas vieillir, qui ne peuvent se résoudre à laisser partir les choses sacrées du passé. Hanté par un rêve d’adolescent inassouvi, il quitte Paris pour un Manchester fantasmé et y rencontre Phil Kay, officiant dans Working For A Nuclear Free City. Ce dernier se révèle être pour le Français une Fée Clochette providentielle qui va lui ouvrir les portes du Pays Imaginaire.

A deux, ils s’enferment dans un studio d’enregistrement local et y collent des posters de leurs groupes préférés, puis se mettent à bosser. Le fruit de leur collaboration, l’album Secret Things, s’apparente à la mix-tape idéale, de celles qu’on écoutait seul le soir, sous la couette tiède, dans un walkman-cassette aux tournant des années 80-90.

10 titres, ni plus ni moins, qui évoquent tour à tour un amour impossible dilué dans la pluie anglaise, une matinée de surf idéal sur une mer irlandaise pourvoyeuse de mythe, une vieille amitié toujours vivace.

À Manchester, perdu dans les rues identiques des vieux quartiers ouvriers, au milieu des ruines des filatures monstres, la trame est plus que jamais emmêlée. La piste s’efface au fur et à mesure qu’on la parcourt. L’autoreverse alimente sans fin la rêverie tandis-que le sommeil prend le dessus, ajoutant une couche de réverb’ supplémentaire.

Tout cela a-t-il jamais existé ? Est-ce du shoegaze ? de la cold-wave ?

Est-ce vraiment important ? Motorifik revendique ses influences et produit une musique actuelle, nostalgique et pourtant joyeuse, bienvenue en ce début de XXIe siècle gris.

par Thomas Darras

LIRE LEURS Interviews. VOIR LEURS Photos. VOIR LEURS Videos.



leurs chroniques




</