Your Happy End
Si Your Happy End était une machine…
Guillaume : une MPC 60.
Si Your Happy End était un paysage…
Mickael : De la neige.
Aurélien : Un paysage de champs… Des champs sibériens enneigés, vus de haut.
Si Your Happy End était un vêtement…
Aurélien : J’ai envie de dire… un slip avec des ailes. La sœur de Mick nous avait fait un dessin représentant un slip avec des ailes.
Guillaume : Mais, un slip mignon, pas un slip kangourou. Une petite culotte.
Si Your Happy End était une note de musique…
Guillaume : Un la. Un la, c’est pour s’accorder.
Aurélien : C’est vrai qu’on s’accorde tout le temps !
Guillaume : La mineur par contre.
Si Your Happy End était une heure de la journée…
Guillaume : Minuit… On n’est pas souvent ensemble à minuit, mais on pense à Your Happy End.
Si Your Happy End était une planète…
Aurélien : Une planète gazeuse. Jupiter. Tu peux la traverser, il n’y a pas beaucoup de consistance. Ce n’est pas brut comme Mars.
Si Your Happy End était un art autre que la musique…
Guillaume : Le cinéma. C’est assez opportun, puisqu’on bosse sur une musique de film.
Si Your Happy End était une blague…
Aurélien : Pourquoi Mickey Mouse ?
Guillaume : Parce Mario Bros.
Si Your Happy End était une forme géométrique…
Guillaume : Un triangle.
Si Your Happy End était un groupe qu’il n’est pas…
Aurélien : Menomena.
Guillaume : Mais ça ressemble trop…
Aurélien : Justement. (Les deux argumentent.) C’est vraiment difficile. Il y a tellement de groupes qui me viennent en tête.
Pourquoi Menomena ?
Guillaume : On les a vus en concert et on était content de voir qu’un groupe qui fait une musique de ce style arrive à s’en sortir. Et puis c’est un peu barré, sans l’être trop. Mais ça n’est peut-être pas suffisant pour qu’on les choisisse…
Si Your Happy End était son contraire…
Guillaume : Un groupe qui ne fait que des reprises de Johnny Halliday.
Si Your Happy End était un son…
Aurélien : Un son samplé, avec un grain un peu dégueulasse.
Guillaume : Oui, mais ce n’est pas assez précis…
Aurélien : Alors, un sample de klaxon granuleux. Un « sandwif ».
Qu’est-ce que c’est ?
Aurélien : Quand tu vas chez Ikea, à côté, il y a un magasin qui vend de la nourriture. Il vend des hotdogs pas bons avec juste une saucisse et du pain. Parfois on s’imagine des sons, et quand on mange le hotdog, on a l’impression qu’il y a un son de klaxon qui va sortir (rires).
Si Your Happy End était un moment mémorable…
Aurélien : Pâques, quand on cherche les petits chocolats. Dans le groupe, on est toujours à la recherche de nouveaux sons…
Guillaume : Mais je ne veux pas un truc religieux…
La Pâques païenne avec les œufs, les petits lapins et les cloches, mais sans Jésus ?
(Ils discutent.)
Guillaume : Non, en fait, disons l’aube. Quand le soleil se lève, c’est toujours un moment merveilleux.
Aurélien : Si on a la prétention d’être un moment extraordinaire, c’est celui-là.
Si Your Happy End était un alcool…
Guillaume : La vodka ?
Aurélien : Oui, la vodka, c’est pas mal.
Guillaume : Une petite dose et ça repart.
Si Your Happy End était un ouvrage…
Aurélien : Les livres de John Fante.
Si Your Happy End était un film…
Aurélien : Ghost Dog.
Guillaume : Ouais, mais c’est typé.
Aurélien : Mais tout est typé.
Guillaume : Down By Law. Un Jim Jarmush en tout cas. Ca va avec notre côté un peu lent et sentimental.
Interview par Vivien Perusot
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