The White Loose Woman


Yoann, quelle formation musicale as-tu ?

Yo : J’ai commencé en autodidacte, comme les autres. Au début je faisais de la guitare. Et puis au lycée j’ai joué de la basse avec quelques groupes de rock. J’ai joué avec Nico, on a essayé de faire un truc… Je suis entré au conservatoire il y a trois ans. Je touche aussi à d’autres instruments dans le cadre de mes cours, un peu de piano notamment.

WLW12_LD« J’ai commencé en autodidacte, comme les autres »

Et toi Mathieu ?

Math : Autodidacte. J’ai un frangin qui fait de la musique. Il m’a apporté une guitare quand j’avais 11 ans et au départ, je n’en ai pas joué. J’écoutais beaucoup de hip hop. J’ai laissé la guitare au placard pendant plus d’un an. Ensuite, j’ai déménagé et j’ai rencontré des mecs qui écoutaient du rock. J’ai découvert Marilyn Manson, Blink 182, Korn, et j’ai commencé à gratouiller des trucs chez moi. J’ai aussi pris des cours pendant un an. Je n’y jouais que du Beatles et ça m’a soûlé. Avant, j’habitais à Nevers et j’avais un groupe là-bas, un truc batterie/guitare. On faisait des reprises. Et puis je suis venu à Lille, où je joue maintenant avec quelques groupes. Et j’ai un projet que je traîne, j’ai envie de dire, depuis le début du lycée… Ca va se faire !

Tu ne joues que de la guitare électrique ?

Math : Non, de tout. J’aime jouer de la musique donc quand je peux, je joue de la batterie, de la basse, ou je chante.

WLW21_TD« J’écoutais beaucoup de hip hop »

Sushi ?

Sushi : J’ai commencé la musique tard, c’était au lycée. Je jouais de la basse. J’avais des potes qui avaient monté un groupe et qui avaient besoin d’un bassiste. C’est grâce à eux que je suis entré dans le monde de la musique. J’avais commencé à chanter sur une chanson ou deux avec eux, et quand ça a splitté, j’ai un pote qui m’a demandé de venir chanter dans son groupe, Fearless. Ils m’ont complètement décomplexé ! Avec eux, c’était : « tu t’en fous, fais toi plaisir, fais ton truc ». Et donc j’ai pris vachement de plaisir ! J’ai commencé à écrire. J’écrivais beaucoup en français.
Ensuite, on a monté un groupe. Il y avait Yo, Nico et moi ; le groupe s’appelait Addicted. C’était un peu n’importe quoi, c’était pas terrible, mais on prenait plaisir à jouer ensemble. Quand ça s’est terminé, je suis allé sur Dunkerque où j’ai fait un test avec un groupe. Ils ont bien aimé la manière dont je gueulais, donc je suis parti plus dans un délire hardcore, emo-hardcore en français. Et ensuite, le White Loose, où j’ai développé un chant encore différent, plus expérimental.
Je n’ai jamais pris de cours de chant. OK, j’ai essayé une fois. Au bout de deux heures, ça m’a soûlé. J’apprends tout seul et j’apprends très bien tout seul, j’ai trouvé mes propres techniques. Ca m’arrive de jouer un peu de guitare pour composer des chansons, mais je suis un piètre musicien. Pour moi, la musique est basée sur le feeling et les émotions. Il ne faut pas essayer de comprendre la musique. J’ai ce rapport assez émotionnel… Je joue tant que ça me touche, et le jour où je ne ressentirai plus rien, je ne me forcerai pas à continuer.

J’imagine que vous avez tous des projets annexes…

Yo : J’ai un trio jazz. J’ai eu un groupe de jazz manouche aussi. Je tiens à le souligner, parce qu’ils m’ont beaucoup apporté, c’est avec eux que j’ai commencé la contrebasse et c’était une sacrée expérience. Maintenant, j’ai des projets plus personnels qui sont en cours de création, de la musique créée sur ordinateur et quelques textes aussi, qui seront tendance hip hop. Je me vois mal chanter de la chanson française. Déjà, j’ai du mal à chanter tout court.

Math : Essaie de te faire une petite voix à la Fiona Apple !

Yo : Oui, j’aimerais bien.

Math : J’ai ce projet qui réunit tout ce que j’ai fait chez moi, seul. J’arrange tout. Je programme la batterie, je fais la guitare, la basse, le chant. C’est vraiment le truc que j’aimerais porter pour montrer aux gens qui je suis. Il y a beaucoup de moi dans les White Loose, parce qu’il y a de nouveaux morceaux et j’ai pu apporter ma touche sur les anciens morceaux.

Sushi : En ce moment, j’ai le White Loose et j’ai lancé il y a quelques mois un nouveau projet qui s’appelle Green Vaughan. Je ne sais pas trop ce que c’est, c’est un peu electro-rock. Ca touche à pas mal de genres musicaux. On les survole un peu et après c’est toujours ma voix qui se pose dessus. J’aimerais bien monter un troisième projet histoire de trouver mon équilibre, un truc un peu plus bourrin, un peu screamo, comme ce que je faisais avant.

Interview par Vivien Pertusot


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