Sexual Earthquake In Kobe


Les morceaux, vous les écrivez pour les dancefloors ? Quelle est votre intention ?

Charly : À la base, c’était complètement tourné vers le live, on cherchait l’énergie à tout prix. De ce point de vue là, nos nouvelles compos commencent justement à changer.

Myd : Récemment, on a appris à bien séparer la partie live de la partie studio. Aujourd’hui, on n’a plus de complexe à faire en studio un morceau qui ne ressemble pas trop à sa version live. Par exemple, en concert, on va faire des intros ou des breaks super dansants… pour que ce soit dancefloor. Quand tu joues dans des clubs, tu ne peux pas faire certaines choses, parce que les gens sont là pour danser.

Charly : Et puis on aime bien les deux. On aime bien — le mot « expérimenter » est peut-être un peu fort, mais on aime bien oser, essayer des trucs… Et on aime aussi le côté « on y va, on se lâche, on est entre punks » !

Myd : En studio, c’est vrai qu’on aime bien essayer des trucs. Par exemple là, on a sorti « Off Shore The World ». On l’a fait remixer par un type qui est spécialisé dans la dub, même si on savait qu’en electro, il savait ce qu’il faisait. Au final, sa présence apporte au morceau quelque chose d’assez inexplicable. Si t’écoutes vite fait le titre, tu vas te dire que c’est du SEIK, mais quelqu’un qui connaît bien la dub ou le reggae retrouvera dans le morceau plein de petites références, de petits détails de production…

Charly : Et pourtant, d’habitude, j’ai horreur de tout ce qui est dub ou reggae !

Myd : On est très contents, parce qu’une prod comme ça, ça fait vraiment quelque chose d’unique. Autrement ça n’est pas très intéressant. L’album de Birdy Nam Nam produit par Yuksek… au final, l’album c’est du Yuksek ! C’est pas de la vraie production ! Tandis que quand tu prends les choses à contrepied, comme on a essayé de le faire… soit le résultat est horrible, soit la petite cuisine fonctionne.

Qui est-ce qui compose dans Sexual Earthquake In Kobe ? Tout le monde ?

(en choeur) : Ouais

Tyler : Quasiment toujours, oui. On se retrouve dans une pièce, on essaie des trucs, et quand c’est bon on sort de la pièce.

SEIK13_TD« On se retrouve dans une pièce, on essaie des trucs »

Et les paroles… ?

Myd : C’est Charly.

Elles racontent quoi ?

Charly : C’est vraiment inconscient. Je chante chez moi sous la douche, et puis il y a un truc qui me vient, j’écris… Ca parle de sexe, d’amour, de certaines anecdotes de ma vie sentimentale, de ma vie en général… Avec une imagerie qui fait que ça n’est pas vraiment cash. Même s’il arrive que ça soit assez cru… Même moi, j’ai parfois du mal à savoir de quoi je parle !

C’est facile pour toi, l’écriture ?

Charly : C’est par période, mais oui, globalement ça va.

Tu parles bien anglais ?

Charly : Je sais pas… Je le parle mieux que je ne le comprends, en fait ! Quand je discute en anglais, je passe pour un putain de mégalo qui ne pense qu’à lui et qui ne parle que de lui : en fait, c’est parce que je ne comprends pas ce qu’on me dit ! (rires)Non, j’exagère, mais ça arrive ! Sinon, oui, c’est l’anglais parce que je n’écoute que des trucs en anglais… ou dans des langues bizarres que je ne comprends pas.

Vous rêvez d’Angleterre ?

Myd : Pas d’Angleterre, non.

Tyler : D’Amérique !

Charly : D’Amérique, oui.

D’Allemagne ?

(en choeur) : D’Allemagne !

Tyler : On rêve parfois de Berlin, la nuit.

Charly : Le rêve, c’est d’habiter à Berlin, et de ne faire que des tournées aux États-Unis.

Tyler : Nous, on rêve plutôt d’Amérique.

Myd : L’Angleterre, pas tant que ça. C’est cool, mais…

Tyler : …c’est rempli d’Anglais

Charly : D’anglaises, surtout ! (rires) C’est un peu ça !

Myd : L’Allemagne, c’est vraiment bien.

Charly : C’est le rapport qualité/prix ! (rires)

Myd : Oui, c’est un peu comme un supermarché ! C’est pas cher. Là-bas, on a rencontré des Français qui ne parlaient pas allemand, qui n’avaient pas de métier, mais… ils étaient là !

Charly : Ils avaient un appartement sympa. À Berlin, il y a moyen de trouver des apparts moins chers qu’à Lille ! Pourtant, c’est une ville géante, il y a plein de trucs à faire…

Myd : Plein de concerts.

SEIK12_TD« On rêve parfois de Berlin, la nuit »

C’est un peu une malédiction d’être né en France ?

Tyler : Eh bien… pas forcément. On aurait peut-être moins apprécié l’étranger si on y était né. C’est logique de toujours préférer ce qui est ailleurs.

Myd : Non, c’est pas une malédiction. C’est vraiment pas ce qu’il y a de pire, la France. Y’a quand même des trucs, niveau musique… Et puis il y a pas mal de challenges.

Vous jouez à l’étranger ?

Charly : Ouais, en octobre dernier, on a fait une tournée en Allemagne, en Pologne, en Italie

Myd : On a joué à Londres il y a deux mois.

Charly : Notre premier concert à l’étranger — limite, on n’avait pas joué en Belgique ! — c’était à Milan. Super souvenir. Je crois que c’était la première fois que je prenais l’avion. C’est vrai qu’une bonne part de nos souvenirs de concerts viennent de l’étranger.

Myd : C’est des vacances, mais en mieux.

Charly : Tu rencontres des gens même si tu es timide. T’as pas le choix. Sinon, je vais à la plage aux Baléares ; je vois plein de filles seins nus, je me dit « il faudrait trop que je leur parle, elles sont trop mignonnes », et je leur parlerai jamais. Alors que là, pendant nos concerts, si une fille me montre ses seins… Je peux aller danser et frotter mes fesses contre elle ! En toute quiétude !

SEIK38_LD« Je peux aller danser et frotter mes fesses contre elle, en toute quiétude ! »

Est-ce que ça aide à se sentir beau, le fait d’être sur scène ?

Charly : À s’accepter un peu plus. (rires)

T’es sérieux ?

Charly : Ouais, peut-être un peu. Il y a davantage de gens qui expriment le fait qu’ils t’aiment bien.

Myd : Ou qu’il t’aiment pas.

Charly : Ou qu’ils t’aiment pas… c’est souvent les extrêmes. Mais au final, c’est positif. Moi, je me sens mieux dans ma peau sur scène. Au-delà du regard des gens, c’est aussi le fait de faire quelque chose de chouette.

Tyler : C’est l’aboutissement de tout le temps que tu passes à bosser. Je sais pas si on est plus beaux, mais c’est super. On sue quand même pas mal, hein ?

Charly : Moi je suis de plus en plus maigre ! Si vous voulez me nourrir…

Et les groupies ?

Myd : Je dirais que les groupies, c’est indirect. C’est pas trop pendant les concerts…

Plutôt sur myspace ?

Charly : Ah, ça peut arriver sur myspcae.

Myd : Il faut demander à Charly, c’est notre spécialiste Internet. Tu sais, sur Direct 8, tu as toujours des spécialistes Internet…

Tyler : …qu’on met en duplex.

Myd : « Montre nous la vidéo du parachutiste qui s’écrase ! »

Tyler : « Un chien qui monte sur un tigre ! »

(rires)

Myd : Pour te répondre… Pendant les concerts, c’est rare qu’il y ait des groupies. Maintenant, c’est sûr qu’avec les filles, ça aide d’être dans un groupe. Déjà, c’est un sujet de conversation…

Tyler : Tu essaies de placer ça discrètement dans une phrase. « Bah écoute, je dois répéter demain matin, donc je vais pas tarder… » « Quoi ? Tu as un groupe !? » Mais en concert…

Charly : Bon, ça m’est déjà arrivé d’emballer à la fin d’un concert. Jamais plus. Mais c’est quand même spécial de te dire « tiens, sans mon groupe, j’aurais jamais emballé cette Polonaise. »

Dans quel pays est-ce que ça se passe le mieux pour vous ?

Charly : Bizarrement, en Allemagne, c’est pas si bien.

Tyler : On a connu pire en France !

Charly : En Allemagne, on a eu du bon et du mauvais. En Pologne, pareil, on a joué deux concerts. Le premier était fou furieux. Pas grand monde, genre une cinquantaine de personnes…

Tyler : …mais ils ont tout donné.

Charly : Ils ont tout donné. C’était incroyable. Ils dansaient tous comme des tarés.

Tyler : En Italie, les gens sont assez froids. Les gens viennent te voir après le concert, te disent que c’était super bien, mais tu ne t’en rends pas du tout compte pendant le concert ! Je sais pas si on peut vraiment cataloguer par pays mais… Ouais, la Pologne, c’est peut-être notre meilleur souvenir.

Myd : La Belgique, c’est plutôt cool.

Charly : Les gens sont là pour la fête.

Myd : Voilà, c’est ça. Ca se passe moins bien quand les gens ne sont pas là pour venir voir un concert, mais pour se montrer — comme ça arrive pas mal à Lille, par exemple… Les gens viennent parce que ça se passe dans un club branché. C’est assez souvent le cas pour les DJ sets. Récemment, j’en ai fait un à la Flèche d’Or à Paris, et c’était VRAIMENT la fête. Je m’amusais vraiment avec le public. Et le lendemain, nouveau DJ set à Lille, dans un club où il fallait aller, la soirée où il fallait être : les gens dansaient mais, je sais pas, je sentais qu’ils ne s’amusaient pas vraiment. Je passe un tube, ils font « woooo ! »… mais c’est pas un vrai « wooooo ! »

Charly : Il y a une espèce de retenue.

Qui d’entre vous vit à Lille ?

Charly : À la base, on était tous à Lille, mais je suis le seul qui y vit encore. Tous les autres sont à Paris.

Vous avez joué pas mal dans les deux villes, j’imagine ?

Charly : Oui, ce sont les deux villes où on a le plus joué en France.

Il n’y a pas plus de snobisme à Paris qu’à Lille ?

Myd : Eh bien, c’est ce qu’on pourrait croire, mais non.

Charly : Souvent on nous demande : « quand vous avez joué à Paris, les gens n’étaient pas un peu froids ? » Et étrangement, non.

Myd : C’est un peu ce que je disais. Il y a tellement de soirées à Paris que quand les gens viennent à ton concert, c’est qu’ils l’ont vraiment choisi. Alors qu’à Lille, SEIK est un peu connu, donc quand on organise un concert, les gens viennent…

Charly : …parce que leurs potes viennent.

Myd : Voilà, pour suivre les potes, je sais pas… Au final, les gens ne viennent pas parce qu’ils ont vraiment choisi de venir nous voir. Je ne suis pas sûr qu’il y ait du snobisme à Paris. Dans les salles de concerts, ça s’est toujours bien passé pour nous.

SEIK09_JDL« Pas sûr qu’il y ait du snobisme à Paris »

Comment vous vous situez par rapport à la scène lilloise ? Vous connaissez les autres groupes ?

(en choeur) : Oui, oui.

Charly : Il y a beaucoup de groupes à Lille… et quelques bons groupes. Il y a des crews, comme Unchi, avec des super DJs qui passent des trucs un peu funky. Ils sont surtout connus en tant que graphistes.

Myd : Unchi, je sais pas si tu vois, c’est Superdeux… Là, ils ont vraiment explosé, mais ça fait bien 5 à 10 ans qu’ils existent. Maintenant c’est des darons, tout va bien pour eux. Mais il n’y a pas vraiment de crew dominant à Lille.

Charly : Ce qui est étrange, c’est que tout le monde ou presque se connaît, mais… il n’y a pas vraiment d’entente. Bon, il y a des petits réseaux, comme nous avec Simdiese6, avec What Planet Is This ?…

Myd : Ce qu’on a créé avec Cheval, c’est ce qu’il manquait selon nous à Lille. Un vrai crew musical dominant.

Vous pouvez nous expliquer Cheval ?

Charly : Cheval, c’est à la base l’association des membres de Sexual Earthquake In Kobe et de What Planet Is This ?, et des side projects des membres…

Myd : C’est l’occasion de tous bosser ensemble, et de sortir nos titres sous le même « label ».

Tyler : Et de faire des collaborations auxquelles on n’aurait pas forcément pensé au départ.

Charly : Essayer de booster la créativité de chacun.

Tyler : Genre : « toi, t’as pas envie de faire un morceau comme ça, nous on va l’enregistrer »

Myd : « Tiens, j’ai trouvé ce synthé là, qu’est-ce que t’en penses ? Viens, on va bosser ensemble. » On a un mec qui s’appelle Jean et qui s’occupe de la com’…

Tyler : Et qui nous cadre un peu !

Charly : C’est un peu lui qui nous manage.

Tyler : C’est un peu le dresseur du cheval.

Myd : En gros, grâce à Cheval, on peut sortir des titres sous ce nom là. On a un blog avec toutes les tracks en téléchargement gratuit. Pour l’instant, on donne tout. Voilà, ça fait tourner le nom et ça parle aux gens. Parce que l’idée, aussi, c’est de produire super bien les titres. Chaque titre qu’on sort doit être super bien produit. Vu que c’est bien produit, même si les gens n’aiment pas le style, ils peuvent pas cracher sur la prod. Aujourd’hui, en electro et electro-rock, il y a énormément de groupes qui produisent mal. Je ne dis pas ça méchamment, je ne dis pas qu’on est meilleurs qu’eux. C’est mal fait… parce que c’est vite fait. C’est même pas une question d’argent, c’est une question de travail et de patience, je pense.

Toi, Myd, tu es le plus impliqué dans la prod ?

Myd : On pourrait penser que c’est le cas au premier abord, parce que j’ai les connaissances techniques, mais sans Charly, Tyler, JC notre ingé son, et Victor… Dans la prod, ils apportent vraiment quelque chose. Ils peuvent avoir entendu un truc dans un album, que je n’ai pas entendu, et ça apporte des idées. Victor, notre batteur, écoute beaucoup de beats différents. Il y a des techniques à connaître, des trucs qui ne sont pas écrits. Un peu comme dans le jardinage ! Les petits trucs et astuces de Timbaland, tu vois ? (rires) C’est vrai, Timbaland a des manières de créer des beats que tu ne peux pas vraiment entendre à l’oreille, que tu ressens. Ce sont des techniques particulières. Et c’est intéressant de les connaître. Voilà, c’est du travail. Et c’est aussi ça, Cheval, pour revenir là-dessus : du travail.

Tyler : Collaborer, travailler.

SEIK18_TD« Un peu comme dans le jardinage »

Qu’est-ce qui réunit What Planet Is This ? et SEIK… à part deux membres communs à chaque projet ?

Myd : Les influences en général, l’univers…

Tyler : Et puis la vision de la musique, la vision de la scène. On a des idées communes et on va dans le même sens.

Myd : On peut se critiquer les uns les autres.

Charly : À la base on est potes. Et bien sûr, les deux groupes sont classés « electro-rock ».

Pensez-vous que les collectifs deviennent aujourd’hui, en tant qu’entités de création, plus pertinents que les groupes ?

Charly : Eh bien on va lancer un scoop, là ! On aimerait bien partir en tournée avec What Planet Is This ? et SEIK, et on ferait des concerts des deux heures tous ensemble.

Ce serait un concert « Cheval » ?

Myd : C’est un peu ça, oui !

Charly : Tout le monde serait sur scène, on ferait plein de collaborations…

Tyler : Ce serait un peu une comédie musicale !

Myd : On a déjà fait une collaboration. Vu qu’on jouait ensemble à la nuit de l’archi, on a décidé de créer un titre ensemble. Et ça l’a fait. C’est marrant, parce que ça t’apporte encore des compétences nouvelles et des outils nouveaux. Bon, tout ça, on est déjà en train d’y réfléchir avec les DJ sets Cheval… On voudrait faire des DJ sets améliorés, avec boîte à rythmes, Kaoss Pad, du chant…

Charly : Tous les groupes electro-rock font leur DJ set — même Foals ! C’est bête de faire un DJ set pour dire de faire un DJ set. Autant essayer d’ajouter un truc un peu plus interactif, un peu plus fun.

On a parlé de Cheval, qui est votre grand projet du moment. Maintenant, comment est-ce que vous voyez l’avenir de Sexual Earthquake in Kobe ? Comment vous voyez évoluer votre musique ?

Charly : Je sens qu’avec ce batteur, on peut tenter plus de choses… Moi j’ai envie que ça devienne encore plus fou — à la fois plus énergique et plus incontrôlable.

Sur scène ?

Charly : Sur scène, mais pas uniquement. Tout en gardant notre ligne conductrice — qui est, je pense, une certaine simplicité. Mais par exemple, on pourrait avoir plus de ruptures dans les rythmes. C’est quelque chose qu’on a peu fait, parce que la boîte à rythmes ne s’y prêtait pas trop. Après, on a un personnage en plus, et ce n’est pas un personnage des plus banals !

Tyler : C’est pas un figurant !

Myd : Voilà, on ne l’a pas encore dit, mais Victor n’est pas un mec de l’ombre.

Tyler : Dans la vie, c’est un vrai pote…

Myd : Et c’est un bosseur.

Tout à l’heure, vous m’avez dit : « il y a des gens qui nous aiment beaucoup, il y a des gens qui ne nous aiment pas du tout. »

Tyler : Je sais qu’en général on provoque des sentiments assez extrêmes. C’est assez binaire.

Charly : Bon, après il y a aussi des gens qui nous trouvent sympathiques, mais dont l’avis est assez neutre.

Myd : Il y a des gens qui ne nous aiment pas. C’est normal.

Ca vous heurte ?

Charly : On a eu une vidéo qui a été mise en avant sur Dailymotion…

La vidéo devant l’opéra ?

Myd : Oui, voilà. En fait, c’est un projet qui nous a été proposé par So Many Pictures, c’est un mec qu’on connaît, et j’aime bien ce qu’il fait. On était content de le faire…

Charly : Même le résultat final, je l’ai trouvé pas mal. Bon, au final, je pense qu’il y a beaucoup de gens qui l’ont détestée.

Myd : Moi je me suis rendu compte récemment qu’il y avait un problème avec cette vidéo…

Charly : Oui, je pense que c’est pas assez extrême.

Myd : C’est pas assez extrême. On n’est pas assez connus pour faire ce qui se passe dans la vidéo. Et en même temps, on ne se tourne pas en dérision. Les gens ne savent pas si on est ironique ou pas.

Tyler : On l’est !

Myd : Je pense que le public ne sait pas trop où se placer, et c’est ça qui a déplu.

Charly : Il y a des gens qui ont détesté au point de dire : « rentrez dans votre chambre et suicidez vous ! »

Sur myspace ?

Charly : Non, en commentaire sur dailymotion.

Myd : C’est cool parce que tu te remets en question, OK…

Charly : Je sais pas, les gens pensent peut-être qu’il n’y a pas d’humains derrière.

Myd : Les gens te défoncent vraiment. Sur myspace, tout le monde s’entre-suce, t’as jamais un commentaire qui te dit « ce que vous faites c’est à chier ». Alors que sur myspace et youtube…

SEIK25_TD« Ils ne savent pas si on est ironique ou pas »

Charly : C’est vrai que ça heurte, forcément. C’est quand même dur. Parce qu’en plus, tu sais qui tu es, mais les gens ne le savent pas forcément. L’exemple premier, c’est qu’on va me considérer comme un fluokid. Ca me fout les boules. Je suis pas de la dernière pluie ! (Ca se dit ?)

(rires)

Charly : Mais souvent, je pense que c’est dû à une incompréhension. On sent qu’on peut quand même arranger les choses.

Myd : On sait que pour des musiciens très pointilleux, ce qu’on fait ne va pas paraître toujours carré ; on n’est pas des techniciens ; nos compositions ne sont pas complexes… même si on essaie d’être originaux. On aime bien la pop. Avec ça, bien sûr que tu peux te faire critiquer. En plus, sur scène, il y a un côté punk… C’est normal que ça énerve certaines personnes.

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