Sexual Earthquake In Kobe


À la base, vous êtes plutôt des clubbers ou des musiciens ?

Charly : Moi, je suis à la base un indie kid confirmé dans la scène emo lilloise !

(rires)

Charly : Non, disons que vers 15-16 ans, j’ai commencé à sortir, à voir plein de concerts. Petit à petit, je me suis dit : « les mecs qui sont sur scène vivent des trucs de dingue ! » À 18 ans, j’ai rencontré Myd, via une pote commune…

Myd : Le gros sujet de rigolade à mon sujet autour de SEIK, c’est que je n’ai pas vraiment eu de période rock. En fait, à l’âge d’écouter du punk-rock, Blink 182 et tout ça, de mettre des badges sur ton sac… je me souviens que j’écoutais Moby. Ensuite ça a dérivé vers Fatboy Slim, Prodigy, et tous les trucs à base de samples… Donc des choses qui restaient assez commerciales. Et les classiques, comme Daft Punk. Vers 14-15 ans, j’ai commencé à faire des morceaux.

Tout seul chez toi ?

Myd : Oui, des morceaux à base de samples, puis avec un clavier… Un jour, Charly a entendu un des morceaux, qui s’appelle « Hiroshima » (qui n’est plus écoutable aujourd’hui), via cette pote dont il parlait. Deux personnes, c’est un peu léger pour faire un groupe… Charly et Tyler s’étaient rencontrés d’une manière un peu spéciale…

Charly : Dans un concert de neo metal… On va peut-être pas préciser quel groupe !

Tyler : C’était une période un peu sombre de notre histoire à tous. On écoutait des groupes de neo metal. On était au lycée, j’avais un piercing à l’oreille et un T-shirt Slipknot.

(rires)

Tyler : Bon, c’est pas grave, on balance là ! C’est ma psychothérapie ! C’était un concert de Pleymo.

(rires)

Tyler : Époque « Tank Club » : l’âge d’or de Pleymo ! J’y suis allé avec deux potes à moi. On avait commencé la musique quelques mois plus tôt : je faisais de la basse, mes potes faisaient de la batterie et de la guitare. On se baladait pendant ce concert. Charly est arrivé. On ne l’avait jamais vu nulle part.

Charly : Ils ne m’avaient jamais vu nulle part.

Tyler : Il a débarqué pendant le concert, et il nous a dit : « hey, les gars, il faut qu’on monte un groupe ! »

SEIK20_TD« Charly est arrivé. On ne l’avait jamais vu nulle part »

Qu’est-ce qui te fait dire que tu veux bosser avec ces mecs là ? C’est purement physique ?

Charly : Je me suis retourné, et ils étaient là, derrière moi ! Vraiment, j’aurais pu tomber sur n’importe qui d’autre !

Tyler : Oui, il y a des moments dans la vie où, s’il s’était passé quelque chose d’autre, tout aurait pris une direction complètement différente.

Charly : Voilà, ça a été aussi simple que ça !

Tyler : Donc au début, on a monté un groupe à quatre, mes deux amis, Charly et moi.

Charly : …et c’était nul !

Tyler : C’était vraiment nul à chier.

Charly : En un an, on n’a pas sorti un seul titre.

Tyler : Mais on était lycéens, on ne connaissait rien… C’était vraiment de la merde !

À cause des deux autres ?

(rires)

Tyler : Non non, nous tous, nous tous ! Y’a pas de coupable !

Charly : Tout à l’heure tu posais la question « plutôt clubber, plutôt musicien ? » Justement, il faut savoir que quand j’ai rencontré Myd, ça faisait juste quelques mois que je découvrais l’electro, le hip hop… Donc ça a été pour moi le début de la déchéance en tant que clubber !

C’est après l’époque Pleymo ?

Charly : Non, non. Il y a eu l’époque Pleymo, vers 15 ans. Après, la scène emo, noise, hardcore, tout ça… quand j’avais 17 ans. En fait, la scène emo m’a vraiment fait ouvrir les yeux sur tout un pan de la musique que j’ignorais : l’electro, le hip hop, des trucs bizarroïdes. Sans ça, je ne serais sans doute pas là avec vous en ce moment, donc je dois beaucoup à la scène emo… quoi qu’on en dise !

Tyler : Et donc voilà, Charly et Myd ont monté ce groupe à deux au départ. Je sais plus pourquoi, mais Charly m’a dit un jour : « si tu veux, passe nous voir pour jouer de la basse avec nous et on verra. »

Myd : Charly organisait des concerts sur Lille à l’époque. On a dû se rencontrer en juillet et il nous a dit : « ah, je nous ai mis en première partie du concert que j’organise en septembre ! »

(rires)

Myd : Donc on avait genre un mois pour créer un set.

Charly : Oui, on avait un mois puisqu’on a commencé en août.

Tyler : Je pense que ça a été notre période la plus productive.

Charly : C’était assez dingue d’ailleurs, ce concert, parce qu’il y a eu un monde de fou. On faisait jouer un groupe sud-africain qui s’appellait Boo !, qui a splitté depuis. Il y a des mecs de Belgique qui sont venus. On a halluciné : on a vu plein de gens débarquer, c’était vraiment une belle réussite. On avait un gros ordinateur sur scène…

Myd : Un ordinateur, tu vois…. C’était pas comme aujourd’hui, où tout le monde a son laptop sur scène ! À l’époque, j’avais ramené ma tour et mon écran !

(rires)

Myd : Et puis à l’époque, pour faire saturer la basse, on la rentrait dans une table de mixage et on montait tout à fond ; il n’y avait pas de pédale de distortion. Après, sur l’ordi, il y avait un programme qui s’appelle Fruity Loops… peut-être que les musiciens reconnaîtront ! (rires)

Charly : Les mauvais musiciens ! (rires)

Tyler : Les musiciens débutants !

Myd : Et enfin, on avait des platines sur lesquelles je scratchais.

Tyler : Et on avait des déguisements au début, quand on arrivait sur scène, à l’ouverture du set. J’avais un masque de Hulk…

SEIK04_JDL« J’avais ramené ma tour et mon écran sur scène ! »

C’était plus de la performance que… ?

(en choeur) : …ouais, c’est vrai…

Myd : Tout le monde venait avec ses influences. On se connaissait depuis un mois ; on n’avait jamais fait de musique en groupe…

Charly : Musicalement, c’était un peu comme si des enfants se mettaient à faire un concert de reprises de Air, avec un type qui danse n’importe comment. Donc c’était vraiment une performance, on peut appeler ça comme ça.

Myd : Charly venait de la scène screamo/emo, c’était son truc, et personne n’avait fait de concession à son style. C’était trois personnes sur scène, mais au final ça n’était pas encore un groupe.

Charly : Un truc frais mais… on ne sait pas si c’était frais ou avarié !

Mais c’était pas une humiliation non plus ?

Tyler : Non non, on était content d’être là, on faisait ça avec le sourire…

Myd : J’imagine que si tu voyais ça aujourd’hui, tu rigolerais, mais en même temps, on était vraiment jeune… C’est pas comme si on avait l’âge qu’on a aujourd’hui…

Vous aviez 17 ans ?

Tyler : Oui, 17-18 ans.

Donc ça fait longtemps que le groupe existe ?

Myd : Bah, depuis qu’on se connaît. Le truc, puisqu’on a commencé jeune, c’est qu’on n’est pas comme des musiciens qui sont déjà formés, qui ont déjà de l’expérience, et qui montent un nouveau groupe. On n’avait aucune expérience de groupe. Donc il faut vraiment le temps pour qu’on franchisse plein de petites étapes, tu vois ? Même s’il y a des gens qui vont nous dire : « ça fait quatre ans, pourquoi est-ce que vous n’avez pas encore explosé ? »

Charly : Moi, j’avoue que je mens souvent. Là, ça va faire 5 ans que le groupe existe, mais quand on me demande, je dis plutôt « 3 ans »…

Myd : Mais c’est vrai ! Je dirais que notre son, on l’a trouvé il y a 3 ans, quand on a sorti « Love With ». C’est le titre qui a vraiment lancé le groupe, qui a marché sur Internet, qui a tourné, que tout le monde kiffait, qui nous a permis de trouver des dates, que Toxic Avenger avait remixé… C’est pour ça, quand tu dis « cinq ans »… qu’est-ce que ça veut dire, « cinq ans », finalement…

Tyler : Et puis au début, on ne connaissait rien au monde de la musique : comment trouver des dates, qui démarcher, comment faire de la paromo… On ne connaissait rien. Maintenant on a appris. Si demain on devait monter un nouveau groupe, ça irait plus vite.

Myd : C’est un peu ce qui se passe. On vous en parlera, mais on a plein de projets parallèles… Nos potes de What Planet Is This ?, on a pu leur expliquer un peu comment ça marchait. Les choses se font petit à petit. Il te faut un réseau de contacts…

Charly : Et puis, même si on est rapproché d’une scène, et qu’on est limite considéré comme des followers… En fait, ça fait quand même cinq ans et… je sais plus ce que je voulais dire !

Qu’il y a cinq ans, vous n’étiez pas dans une scène… ?

Charly : Oui. Qu’on n’est peut-être pas arrivés au bon moment, finalement. Au début, ça n’était pas le bon moment. On était quasiment en avance sur notre temps ! (rires)

Myd : Il y a des morceaux qu’on jouait pendant nos premiers concerts, et qu’on joue toujours depuis… Pas de la même manière, bien sûr — il y a plus de technique — mais ils sont toujours là, et les gens les kiffent toujours.

Et vous vous faites encore plaisir en jouant ces titres-là ?

Myd : Ouais, ouais… Mais ce qui est bien, c’est qu’on évolue aussi, tu vois ?

Tyler : On fait évoluer les chansons…

Charly : On a un batteur, depuis peu… sur batterie électronique. Déjà, on commence à transformer des anciens titres. On n’a pas encore composé de nouveaux titres avec lui, mais dès qu’on va le faire, ça va être un gros changement. Parce qu’à la base Myd s’occupait des claviers, de la boîte à rythmes… ce qui fait que, même psychologiquement, je crois que ça mettait une limite.

Myd : Il y avait quatre instruments dans le groupe, et en quelque sorte, j’avais 50% du truc. Donc au niveau de la création, mes influences ressortaient pas mal… Ma manière de créer les beats, par exemple… Et même au niveau des instruments. Notre boîte à rythmes, c’est un modèle que j’amais bien… Mais elle a ses limites, au niveau des sonorités, des effets, etc. Donc, on était limité par la boîte à rythmes et par… ma tête ! C’est normal, ce sont les limites de création. Donc le fait que Victor rejoigne le groupe, ça amène quelque chose, d’autant qu’il avait fait plein de choses avant. C’est un nouvel appendice qui vient se greffer à SEIK, qui apporte ses idées, sa manière de créer. En plus, il connaissait le groupe avant…  Il avait déjà des idées… ?

Myd : Il nous avait des déjà vus sur scène… Je pense que peut-être inconsciemment, il avait déjà dû penser à des trucs.

Charly : Bon, et puis le courant passe super bien.

Mais vous m’aviez dit qu’au départ, vous ne vouliez pas quitter la boîte à rythmes. Qu’est-ce qui vous a fait changer d’avis ?

Tyler : Il y a environ deux ans, on s’était déjà dit : « tiens, il faudrait voir ce que ça donne avec un batteur »…

Charlie : …et ça ne s’était pas bien passé. Il n’y avait pas eu de feeling.

Tyler : Donc on s’est un peu bloqué, ce jour là. On s’est dit que le batteur, ça n’était peut-être pas une bonne idée.

Myd : À l’époque, on n’avait pas tellement de connaissances concernant tout ce qui est groove pour un batteur, mais en tout cas, on voyait que ça ne fonctionnait pas pour nous. Tous nos morceaux retombaient un peu à plat.

Charly : Et puis c’était une vraie batterie, alors que maintenant, c’est une batterie électronique.

Tyler : Il y avait ça aussi, ouais.

Myd : Personnellement, ce qui m’a décidé, c’est une de mes premières discussions avec Victor. Il me raconte son parcours de musicien, et il me dit spontanément : « il y a cinq ans, j’ai voulu apprendre à jouer comme une boîte à rythmes. Je veux devenir un batteur-robot ! »

(rires)

Myd : C’est une rencontre, tu vois ! C’est pas comme si tu allais voir un mec et que tu lui demandais de jouer comme une boîte à rythmes : « est-ce que tu ne peux pas être plus carré s’il-te-plaît ? » Victor, on savait qu’il saurait faire ça. Au fond, moi je savais que c’était bon.

Charly : Moi j’étais dubitatif. Et le doute a sauté. On a fait trois concerts avec lui. Le premier était vraiment pas carré, mais au final c’était du fun, parce que parfois on continuait les chansons… Tu sais, c’est un truc qu’on n’avait jamais fait, parce que la boîte à rythmes était réglée, et qu’au bout d’un moment elle s’arrête… et tu ne peux pas continuer. Donc là, c’était vachement rigolo, parce que ça changeait.

SEIK28_AJ« C’est une rencontre, tu vois ? »

Myd : Ta boîte à rythmes, tu peux agir un peu dessus, mais grosso modo tu appuies sur play, et si tu te rates, c’est vraiment la merde. Avec un batteur c’est beaucoup plus souple, beaucoup plus agréable.

Charly : Le deuxième concert, c’était mieux, et le troisième, c’était vraiment la folie. C’était vraiment génial. Et je pense que les prochaines fois… Nous on ressent vraiment une différence.

Myd : Il y a un truc qui se passe : il y a un nouvel humain dans le groupe.

Charly : On est vachement plus à l’aise. Et puis scéniquement, visuellement, je pense que c’est mieux aussi.

Myd : Visuellement, pour le public, ça défonce. Surtout que Victor vient de s’acheter un pad eighties…

Alors, les eighties ?

(rires)

C’est votre culture ?

Charly : Bah, non… En fait c’est venu vachement tard.

Tyler : Souvent, les gens nous en parlent, mais c’est franchement pas venu tout de suite…

Charly : Parce que je me souviens, pendant ma période metal dont on parlait tout à l’heure, quand je tombais sur des chaînes avec des clips des années 80, ça me donnait envie de vomir… Je me sentais vraiment mal !

(rires) 

Charly : Et bizarrement, ça a changé, vers 18 ans, j’ai redécouvert des clips, plein de trucs vraiment super fun. Et j’ai découvert que c’était vraiment riche. En plus, ça va de pair avec certaines influences cinématographiques eighties qu’on peut avoir…

Lesquelles ?

Charly : Genre Retour Vers Le Futur… Des blockbusters, on va dire, la plupart du temps.

Tyler : Pour moi, c’est une influence sur le visuel, plus qu’une influence musicale. Pour moi, les clips et les films des années 80, c’est vraiment super. Musicalement… Le truc qui nous a peut-être rapproché des années 80, c’est que notre formation chant/clavier/basse, c’est à la base plutôt un truc des eighties. Mais ça n’était pas du tout réfléchi comme ça. On ne s’est jamais dit : « bon, les gars, on va monter un groupe des années 80 ! » C’était pas ça du tout.

Charly : Il y a aussi un côté minimaliste, dans notre musique.

Myd : Après, il y a des gens de 40, 50 ans qui viennent te voir, et qui te disent : « vous me faites penser à tel groupe des années 80″… et ce sont pourtant des groupes qu’on n’a jamais entendus ! Simplement, dans les années 80, ils essayaient de faire des tubes assez simples. C’est peut-être surtout dans la manière de composer qu’on se rapproche d’eux.

Et dans les instruments ?

Myd : Oui, peut-être dans les instruments. Et encore… Je pense que les gens retrouvent quelque chose, mais lorsque je lis des critiques qui disent que nos chansons sont pleines de claviers eighties… Moi, je ne trouve pas qu’il y ait vraiment de claviers eighties ! Je pense que les gens confondent beaucoup de choses, qu’ils mélangent un peu tout. Ils entendent une mélodie simple au clavier, et ils se disent que c’est le clavier qui est « eighties », alors que c’est pas le cas…

Quand on regarde les groupes que vous citez comme influences sur Myspace, il n’y pas vraiment de « classiques »…

Charly : Il y a Daft Punk…

Voilà ! Je veux dire, il n’y a aucun groupe qui date d’avant… 1995 ? Est-ce que toutes vos influences sont des groupes récents ?

Charly : Moi, j’ai un peu de mal avec les groupes qui deviennent trop gros, les groupes qui explosent… Ils deviennent un peu inaccessibles, les concerts sont trop chers… Et même, musicalement parlant, c’est parfois un peu décevant. Maintenant, les groupes que je cite comme influences sur Myspace — comme The Chap —, ce sont des groupes qui m’ont scotché en live, qui sont une part de moi parce que je ne peux pas les oublier… C’est un peu ça.

Myd : Et puis pour ce qui est des vieilles influences…. tout le monde les a ! Les titres, tu les entends à la radio, tu les entends partout… Après, est-ce que c’est intéressant d’écrire que parmi tes influences, il y a les Beatles ? C’est normal d’être influencé par les Beatles ou par les Rolling Stones. Indirectement. Quand tu fais de la musique pop — au sens de musique accessible — comme on en fait, c’est pas possible de cracher sur ces groupes là. Après, ça n’est pas très intéressant de dire : « j’aime bien les Beatles, les Rolling Stones, et…

Charly : …les Beach Boys ! »

Mais vous écoutez ces groupes ? Vous écoutez des groupes des sixties ?

Charly : Moi, je remonte pas au-delà de 78.

Tyler : (rires) Décembre !

Charly : Peut-être 77… En fait non, même pas 77. Je suis vraiment fan de cette période, 78-79… jusque 83… même au-delà ! Je pense que c’est une période où il y avait vraiment une émergence, un truc bestial, un peu fou… En gros, les gens se rendaient compte qu’après le punk, il n’y avait plus de limite, tu vois ? C’est peut-être ça aussi, finalement, le lien entre les années 80 et SEIK… Après, je ne veux pas trop parler de moi, mais… Le côté décomplexé sur scène, l’étiquette de mec « taré » qu’on aime bien me coller — et avec laquelle je me sens bien… Je pense qu’il doit y avoir des liens avec des groupes post-punk de la fin des années 70 et du début des années 80. Les mecs qui arrivent sur scène en costard et, sans que tu comprennes pourquoi, se mettent à danser comme des zoulous !

SEIK16_TD« Les mecs qui arrivent sur scène en costard et, sans que tu comprennes pourquoi, se mettent à danser comme des zoulous »

Tu as des références de frontmen… ?

Charly : Je sais pas… Cabaret Voltaire… En fait, j’avais vu un documentaire sur la scène post-punk de Sheffield, avec des noms de groupes qui ont complètement disparus, et que j’ai oubliés. D’ailleurs, sur ce DVD, il n’y avait quasiment pas d’images de live, tellement il reste peu de traces. J’avais halluciné en voyant certaines vidéos : tu vois des mecs, tu as l’impression qu’ils sortent du bureau, ils arrivent sur scène et c’est la folie furieuse ! Ils se mettent à faire des danses incroyables ! Donc oui, il y a une influence de ce point de vue-là. Maintenant… ce n’est plus la même période, donc c’est forcément… moins cool de le faire maintenant.

Tyler : En même temps, il faut bien faire quelque chose de ses soirées, hein !

Charly : Autrement, tu te poses sur scène, immobile, à la Oasis…

Quand tu as commencé la scène, tu avais déjà cette… exubérance ?

(rires) 

Myd : « Exubérance » !

C’est un joli mot, non ?

Tyler : Ouais, ça lui va bien !

Charly : Parce qu’en plus, je suis assez timide en général. De toute façon je pense que je suis obligé de faire ça, sinon je me sentirais mal à l’aise. Et c’est encore un lien avec cette période dont on parlait : je pense que les mecs étaient obligés de faire ça, sinon ils se sentaient cons sur scène. Donc ouais, c’est venu tout de suite.

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