Lolito


Comment le groupe a été créé ?

Florence : Ce sont les garçons qui sont arrivés d’abord.

Michel : Avec Mathias, on avait des thèmes qu’on jouait à deux, sans savoir ce qu’on allait en faire. Ensuite on a appelé Flo, et puis on a appelé Anne, parce qu’il manquait un chant lead. C’est comme ça que ça s’est créé…

Anne : En fait on s’est organisé une répète, sans vraiment discuter. En entrant dans le studio, je n’avais jamais vu Mathias ni Florence, mais je connaissais Michel depuis longtemps.. Et puis, on a joué, sur un thème que Michel m’avait déjà montré.. Ca duré deux heures, et on n’a discuté ni avant ni après !

Flo : On n’avait pas le temps ! C’était le début du speed de Lolito !

Vous êtes dans le speed ?

Flo : Tout le temps. Dans l’effervescence.

Anne : Très vite, on s’est retrouvés à enregistrer des démos. On a enregistré six ou neuf titres qui préexistaient à mon arrivée dans le groupe. Ce n’est qu’au bout d’un moment qu’on s’est mis à écrire tous ensemble. Notre identité est vraiment venue au fur et à mesure.

Anne, tu viens du chant lyrique, c’est ça ?

Anne : Oui. Avant Lolito, j’avais un duo. C’était très différent de Lolito : on appelait ça du « baroque indépendant ». C’était de la pop sur instruments anciens : il y avait du clavecin, des flûtes… On jouait sur le contraste de l’ancien et du moderne. J’étais dans des registres de voix très aigus ! Avec Lolito, ça descend de plus en plus : en chantant grave, je peux envoyer plus d’énergie.

Rétrospectivement, les bases de votre musique étaient déjà présentes dans votre première répète ?

Flo : On était là tous les quatre, déjà… Mais au niveau du style, par la suite, on a pris une direction plus pop.

Anne : Je trouve que ça s’est rockisé au fur et à mesure, en fait. Ce tout premier morceau était ultra doux, avec du piano, des grandes envolées de voix. Après il y a eu plein de petits morceaux très chanson, avec des petites voix, un peu dessin animé, sur un registre rigolo. Et puis au fur et à mesure, des morceaux comme Hold Me Kiss Me, Lolito ou BRSTRD sont arrivés.

C’est ludique en répète ?

Flo : C’est ludique, même si c’est clairement du boulot. On, s’amuse tout le temps !

Mathias : Au départ, on bricole. Ensuite, je tiens beaucoup à la mise en place, au boulot.

T’es le mec qui cadre ?

Mathias : Je suis le cadreur ! On se marre, mais bon.

Anne : C’est spontané. Il y a beaucoup de premiers jets, après on travaille en répète.

Michel : moi je suis pour les mélodies débiles.

Vous pouvez nous raconter la génèse d’un morceau de votre répertoire, au choix ?

Flo : Tot Fish, le dernier en date. Il est tout frais, on le joue depuis seulement deux-trois concerts.

Anne : Une de nos copines avait besoin d’un son un peu berlinois, un peu squat. Du coup je me suis mise à la batterie pour faire un Poum Chak cliché, mais qui fait trop plaisir…

Mathias : Et surtout Mitch a appris la guitare. « Je te le fais, ce punk allemand… »

Michel : Ca nous arrive souvent. On part de n’importe quoi, et ça devient quelque chose . Comme pour ce morceau on voulait un truc un peu grunge, on s’est dit : on ne prend pas les instruments qu’on joue d’habitude, et on fait un morceau avec trois accords. Donc j’ai pris la guitare et le chant, Annette la batterie, Mathias a pris un synthé et la batterie. Après on a rajouté la basse, et Flo a fait les paroles.

Flo, c’est toi qui fait les paroles, d’habitude ?

Flo : Non, pas du tout. Les paroles c’est aussi collégial que la musique. Pour la chanson Berline, par exemple, on est partis de rimes débiles, on a trouvé des mots qui allaient bien ensemble…On s’est retrouvés, Anne, Michel et moi, posés sur un canapé, à se dire : Ouais, ça ce serait bien ! Le texte est né comme ça. Il y a d’autres textes qui viennent de Mathias, Anne a écrit une chanson… On n’est jamais partis du texte : on fait les textes pour qu’ils soient musicaux, comme un instrument supplémentaire.

Anne : Il y a quand même pas mal de thèmes musicaux qui ont été écrits de bout en bout par Mathias et Michel.

Michel : Deux tiers…

Mathias : Trois quarts… (ils se marrent)

Michel : Mais on n’est pas très vieux non plus… On a un an et demi.

Flo : Et on a fait beaucoup de concerts, donc on a eu peu d’espace pour faire des répet de composition. Ça nous a manqué. On s’y remet, là.

Tot Fish… Vous l’avez enregistré directement ?

Mathias : Ah mais on a une vraie dictature du dictafesse. Dès qu’il y a un morceau, c’est dictafessé. Michel, dans son dictaphone, a toutes les versions et protoversions de tous nos morceaux.

Michel : C’est vraiment important pour se souvenir des idées du premier jet.

Flo : On essaye régulièrement de faire des petites sessions à la campagne chez Michel, où on fait des démos des chansons en phase de travail, pour les figer un peu.

Mathias, je t’ai lu quelque part dire que l’objectif était plus la scène que le disque…

Flo : On aime bien faire de la scène : notre identité elle s’est faite sur scène…

Mathias : Maintenant, l’objectif serait plutôt de faire des scènes moins pourries…

Anne : …Et puis il y a notre EP 6 titres qui va sortir. Mais notre graphiste est coincée en Espagne, sans papier. On l’attend pour sortir ce (…) de Skeud !!!Sinon, on est bientôt en résidence dans le Nord, au Nautilys, avec un concert.

Michel : Et puis on jouera au Réservoir, à paris, le 23 février avec Ok !

Mathias : Et le 24 mars pour la soirée Subjective !

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