IN THE CANOPY


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Après une immersion visuelle, textuelle, sonore, après vous avoir présenté l’univers musical de In The Canopy, obsession de la rentrée, Subjective vous invite à nouveau à rejoindre la strate supérieure de l’écosystème Art-rock Parisien. In The Canopy répond aux questions concoctées par nos soins  :

In the Canopy, c’est un groupe art rock, non que l’on soit obsédé par les étiquettes, mais pourriez-vous nous en dire un peu plus ?

Thomas Martinez : Le matériau guitare/synthé/basse/batterie est un formidable générateur de sensations brutes, des plus noires aux plus lumineuses. Le défi, c’est de partir explorer des territoires rythmiques et harmoniques où ce matériau rock n’a encore jamais mis les pieds.

Joachim Müllner : Oui… Nous utilisons ce terme à la fois pour la puissance qu’il évoque et que nous travaillons à déployer sur scène et dans nos compositions, et le côté libre de ton et planant que nous aimons.

Les harmonies de voix et l’électronique, la voix et la complexité des structures sonores, In The Canopy commence par la voix ou par la texture sonore ?

Thomas Martinez : D’abord, on allume le feu de cheminée… Puis, pour le moment, on se pose souvent autour pour y composer un guitare voix. Ensuite, on installe le tapis sonore adéquat… Et enfin on dépose les ornementations qui viennent finalement teinter les compositions de ces harmonisations notamment vocales que nous aimons partager…


« Déployer sur scène et dans nos compositions le côté libre de ton et planant que nous aimons »

On imaginerait un processus complexe de création, où chaque instrument pourrait initier la composition d’In The Canopy, qui commence ?

Thomas Martinez : On pourrait dire que nos morceaux ont plusieurs vies. Et pourtant, jusqu’à présent, chaque nouvelle composition est livrée quasiment clef en main, avec une direction très précise au niveau des arrangements. Mais les idées fusent ensuite dans tous les sens et la créature échappe souvent à son géniteur.

Joachim : Yep… La compo initiale est amenée par l’un d’entre nous avec une idée pour chacun des instruments… Puis cette ébauche est modelée par chaque canopien pour ressembler, au final, à une canopée composée des influences et de la technicité de chacun.


Quelle est la place du studio pour In the Canopy : ça enregistre live ? Ça enregistre, on y passe du temps et on crée ?

Joachim : Le studio est pour nous un véritable laboratoire. Un temps complémentaire du live les deux dialoguant et s’enrichissant mutuellement. Nous redécouvrons parfois nos morceaux en les faisant passer par ce temps d’expérimentation… Quitte à leur faire prendre d’autres directions que celles prises en live… Et c’est aussi un moment pour nous offrir les instruments que nous ne pouvons pas avoir (pour le moment) sur scène avec nous comme des saxs solos perdus dans des réverbérations extraterrestres ou/et tous les orchestres philharmoniques de la Terre.

On vous offre la possibilité de jouer où vous voulez, quel pourrait être votre lieu de concert idéal ?

Joachim : Haha… Et bien dans les rêves, pour ma part, je crois que ce serait depuis sur un radeau posé sur les cimes d’une Canopée tropicale, comme cela a déjà été fait par quelques équipes de scientifiques… Mais sinon pour de la vrai… Ce serait pour sûr un soir d’été dans les arènes de Nîmes.

Thomas Chalindar: Un grand oui pour les arènes de Nîmes et tout autre lieu chargé d’histoire comme les amphithéâtres gallo-romain de Lyon et de Vienne, et pourquoi pas un ‘live at Pompei’ pour la canopée ?

Les conditions idéales pour travailler : Rome, 30°C, spritzo ou Londres, pluie et Lager ?

Erwan Karren : Entre le cœur vivant de la culture rock et la capitale méditerranéenne… pour moi, impossible de choisir ! Et pourquoi pas Berlin, Montréal ou Barcelone : oui à tout ! Mais notre inspiration viendra sans doute plutôt d’espaces un peu moins humanisés, un peu plus oxygénés…

Thomas Chalindar : Sans hésiter : Pantin !! sa gare RER, ses boulangères aux voix douces et enchanteresses, son micro climat parisien chargé de CO2, ses caves accueillantes où l’on oublie le temps à composer, répéter, enregistrer, etc

Quel est l’instrument que vous  n’avez pas encore mais que vous souhaiteriez incorporer à vos composition ?

Joachim : On a dernièrement joué au Café de la Danse et adoré la clarinette basse de Gabriel Saglio sur le titre « In The Attic ».

Thomas Martinez : Ce sont plutôt des ensembles d’instruments comme le quatuor à cordes, le quintet à vent, le chœur d’enfant, avec qui j’aimerai composer. Pour des instruments solos, ce sont plus des instrumentistes, des rencontres humaines et artistiques fortes qui nous donnent envie de les incorporer à notre musique comme le featuring avec Gabriel Saglio au Café de la Danse, il y aussi Gaspar Jose au vibraphone avec qui l’on a déjà joué et qui sera surement sur un prochain enregistrement…

« des saxs solos perdus dans des réverbérations extraterrestres ou/et tous les orchestres philharmoniques de la Terre »

In The Canopy a évolué pour  proposer une formule avec cinq musicien, sur scène est-ce que cette configuration pourrait encore changer?

Erwan : J’ai la sensation que depuis qu’on est réunis tous les cinq on est en quelque sorte devenus un « groupe ». Une sorte de super-entité artistico-humaine irriguée par nos personnalités, enrichie par nos cultures, où chacun est extension des autres et avec laquelle on a à peine commencé à s’amuser. Il faudra beaucoup de temps avant d’en faire le tour ! Mais ça ne nous empêchera pas d’accueillir de nouvelles influences, de nouvelles interactions, d’être ouverts aux rencontres évidemment…

Thomas Chalindar : Oui, après avoir chacun découvert la canopée et ammené notre pierre à l’édifice, nous commençons réellement depuis peu à composer et arranger notre musique tous les 5, les possibles nous semblent d’autant plus grands et vastes. Nous cherchons actuellement à souder cette relation humaine riche et complexe entre nous sur scène mais aussi à nous construire avec une équipe plus large comme des techniciens son et lumière, des personnes aidant à notre construction et organisation globale en tant que groupe.

Est-ce que chanter en français pourrai-être une option pour In The Canopy? Avez-vous avez des références, des influences françaises?

Joachim : Oui! C’est vraiment une idée qui est là… Qui fait son chemin… Et je pense qu’on se fera ça tout bientôt. Sur notre récent live au Mouv’ (émission Le Rodéo) on a d’ailleurs présenté une reprise de « The Rip » de Portishead dans laquelle je dis quelques phrases en français… Et c’est un grand pied… Être directement en prise avec ce que nous racontons. Avec la puissance évocatrice qu’apporte l’expression dans sa langue première. Comme influences… Moi ça a été Léo Ferré et Cantat. Aujourd’hui j’écoute surtout du Mathieu Boogaerts ou du Camille.

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