Clint Is Gone

Membres actuels : Antoine Bertrand (chant, guitare), Julie Gomel (violoncelle)

Ville : Paris

Date de formation : 2007

Projets parallèles : AaRON (Julie Gomel)


Discographie

Clint Is Gone EPClint Is Gone (EP | autoproduit, 2009 )

01. Where The Avalanches Are / 02. The Hidden Second / 03. Minute Song / 04. Bob / 05. Tiffany / 06. A Drum Drum Boy / 07. Your Headaches, My Duchess / 08. Scientists Having a Good Time / 09. Golden Make-Up / 10. Witnesses Are Now Confettis / 11. Victim’s Hairdo / 12. The Soldier

 


Subjective présente Clint Is Gone

On avait passé le mois dernier à sautiller dans la cuisine sur le « Faster » de The Yolks, et nous voilà avec l’envie de retirer nos chaussures et d’aller s’allonger dans les champs de blé. C’est l’été, Clint is Gone et on se sent un brin mélancolique.

Une cigarette au bec, façon lonely cowboy, ou un épi de blé, pour être plus clean, on a envie d’être le héros d’un road-movie, les cheveux au vent, la fenêtre ouverte. Il y avait bien cette fille dans la dernière ville. On s’est attaché un moment, elle nous a supplié de rester, on est parti quand même. On ne va pas précisément quelque part. On sentait simplement qu’il ne fallait pas trop qu’on s’attache, ni à la fille, ni à l’endroit. Pas vraiment de raison pour partir. Juste l’appel de la route.

Vous savez, ces films où le héros prend la route, pas vraiment pour chercher quelqu’un, mais plus pour comprendre quelque chose. On voit bien Antoine prendre sa guitare et sa voiture pour partir sur les traces de celle qu’il a aimée. Parti d’un coup, plein de rage et bien décidé à en découdre avec ce truc incompréhensible qu’est une histoire d’amour qui se termine. Fabio, croisé en stop, est monté en route, et Julie, qui chantait déjà dans l’une des villes, s’est laissée embarquer. On les voit bien tous les trois dans la voiture, dans ces films attachants où il ne se passe pourtant pas grand chose de spectaculaire. Juste la vie, les doutes.

On a passé une heure ou deux avec eux, à les suivre. Le générique s’annonce pour bientôt, Antoine a compris qu’on ne comprenait jamais rien dans ces cas-là. Il s’éloigne, seul sur la route, pas de colt dans la poche mais juste une guitare à l’épaule. On croit quelques secondes à une fin de loup solitaire, avant que Fabio et Julie ne le rattrapent. La route, pour eux, elle se fait à trois.

Coincée dans une chambre chaude à Paris, j’écoute « A Song To Sing Along ». Forcément, envie d’ouvrir la fenêtre, et de mettre les bouts, loin. Je me souviens de ce copain qui m’avait dit un jour que quand il ne savait pas quoi faire, il se demandait toujours : « Mais qu’aurait fait Clint Eastwood ? » En finissant ma chronique, dans une chambre chaude, à Paris, je me dis que pour sûr, il aurait allumé un cigarillo, et remis le disque. « I’ve got to go now… »

Par Camille Hardouin

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